LA BIBLE, VIEUX-JEU ?

Moi, je suis Dieu, et il n'y en a pas d'autre ; je suis Dieu, et il n'y en a point comme moi, déclarant dès le commencement ce qui sera à la fin.  
Ésaïe 46. 9, 10
Bienheureux celui qui lit et ceux qui écoutent les paroles de la prophétie, et qui gardent ce qui y est écrit, car le temps est proche!  
Apocalypse 1. 3


À l'occasion du festival du numérique à Paris en juin 2015, on organisait pour la première fois la pose d'implants de puces électroniques sous la peau. La technologie des implants peut changer la manière dont nous interagissons avec le monde autour de nous. Une puce sous la peau permet d'ouvrir une porte, de déverrouiller son portable… de payer le restaurant. Plus besoin de badge, de code, de carte. L'actualité donne raison, si besoin était, à la Bible qui a prédit, il y a plus de 2000 ans, que pour acheter et vendre il faudrait un jour avoir une marque sur la main ou sur le front (Apocalypse 13. 16, 17).

Peut-être pensons-nous que la Bible est un livre d'une époque révolue ? C'est tout le contraire, elle est d'une actualité criante. Beaucoup de ses prophéties se sont déjà réalisées, d'autres prennent forme, toutes seront accomplies. Il y a quelques décennies on ne comprenait pas comment deux hommes, mis à mort et exposés sur une place à Jérusalem, seraient vus par le monde entier (lire Apocalypse 11. 7-11). Aujourd'hui, par le moyen d'internet, on imagine aisément la scène.

Si Dieu annonce dans la Bible les événements qui vont arriver, il nous dit aussi pourquoi. Comme avant le déluge, l'état moral du monde d'aujourd'hui s'enfonce dans le mal. Dieu nous dit que le jugement vient sur les moqueurs qui disent : “Où est la promesse de sa venue ?” Ils ignorent que “Dieu est patient…, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance” (lire 2 Pierre 3. 4-10). Aujourd'hui il est encore temps de croire la Bible et de nous tourner vers Dieu!

LA CROIX, POINT DE RENCONTRE ET FRONTIÈRE

Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant…, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.  
Galates 2. 20


C’est à la croix où Jésus est mort que nous nous sommes rencontrés : moi, j’apportais mes péchés, et Dieu, qui est juste et saint, était là pour les punir. Jésus s’est tourné vers moi et a pris sur lui mes fautes. Puis il s’est tourné vers Dieu et a subi de sa part le châtiment que je méritais. Il a été condamné à ma place, et par sa mort je suis sauvé. La croix me réconcilie avec Dieu.

La croix est aussi placée entre le chrétien et le monde qui refuse Dieu. Près de Jésus, je peux accepter le mépris de ce monde-là. Le monde qui paraît si attrayant, je le vois tel qu’il s’est montré lorsqu’il a crucifié le Seigneur. Son langage n’a pas changé : “Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous” (Luc 19. 14). “À mort, à mort ! Crucifie-le !” (Jean 19. 15). Il reste ce qu’il a toujours été, ennemi de Dieu. Si j’attends du monde qu’il m’approuve, je n’ai pas vraiment saisi le sens de ma vie chrétienne.

Ainsi la croix de Jésus a ce double effet : elle me réconcilie avec Dieu, et me sépare d’un monde qui veut se passer de lui.

“Qu’il ne m’arrive pas de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m’est crucifié, et moi au monde” (Galates 6. 14).

Tu vins du ciel t’offrir en sacrifice,
Et par toi seul Dieu fut glorifié :
Sa sainteté, son amour, sa justice,
Ta croix, Jésus, a tout magnifié.



LA FOI, QU'EST-CE QUE C'EST ?

Sachant que l’homme n’est pas justifié… autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au Christ Jésus.  
Galates 2. 16
Qui croit au Fils [de Dieu] a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.  
Jean 3. 36


Tolstoï disait : “Si un homme n’a pas la foi, il est dans la situation la plus dangereuse au monde”. Cet écrivain savait ce que dit la Bible : “Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu” (Hébreux 11. 6).

La foi, c’est la confiance en Dieu, la confiance toute simple du petit enfant. On ne vient pas au monde avec la foi en Dieu. Toutefois la confiance qu’a naturellement le petit enfant en sa mère et son père devrait nous interpeller. Or Dieu nous parle, et alors il suffit de dire oui au Seigneur qui nous invite : “Venez à moi” (Matthieu 11. 28), “croyez en moi” (Jean 14. 1). La foi consiste à croire ce que Dieu dit. C’est obéir à sa Parole et prendre au mot ses promesses.

Un jour Napoléon passait ses troupes en revue quand son cheval s’emballa. Un simple soldat sauta à la tête du cheval et l’arrêta dans sa course.

 – Merci, capitaine ! s’écria l’empereur reconnaissant.

 – De quel régiment, Sire ? demanda le soldat.

 – Dans ma garde personnelle, répondit-il, amusé, en s’éloignant.

Aussitôt l’homme s’approcha des officiers. L’un d’eux lui dit :

 – Qu’est-ce que tu viens faire ici ?

 – Je suis capitaine de la garde personnelle de l’empereur.

 – De quel droit ?

 – L’empereur me l’a dit.

 – Je vous demande pardon, capitaine, je l’ignorais !

Ce soldat avait pris l’empereur au mot.

La foi, c’est croire toutes les paroles de Dieu, et ainsi recevoir son Fils, le Seigneur Jésus lui-même, dans son cœur et dans sa vie.

LA FORCE DU PARDON

Liuba était une jeune femme russe, emprisonnée à vie pour meurtre. Atteinte du sida, elle pensait que son existence n'avait plus de sens. Au comble de la détresse, elle se préparait au suicide quand il lui vint à l'esprit de lancer un dernier appel au ciel. On lui avait procuré une Bible et elle a dit à Dieu : "Si tu m'aimes encore, après tout ce que j'ai fait, réponds-moi!".

Liuba a ouvert la Bible  : "Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs" (Matthieu 9.13) disait le premier texte, "foudroyant" Liuba. "Venez, et plaidons ensemble, dit l'Eternel : Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige" (Ésaïe 1. 18), confirmait le second. Le troisième texte parlait du malfaiteur crucifié à côté de Jésus : "Pour nous, nous y sommes justement, car nous recevons ce que méritent les actes que nous avons commis ; mais celui-ci n'a rien fait qui ne doive pas se faire. Et il disait à Jésus : Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume. Jésus lui dit : En vérité, je te dis : Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis" (Luc 23. 41-43).

Terrassée par la Parole de Dieu, bouleversée par son amour, Liuba s'est convertie ce jour-là. Elle est devenue témoin du Christ à l'intérieur même de sa prison. Sous son influence, ce lieu sinistre s'est progressivement transformé : on n'entendait plus de vociférations sauvages, il n'y avait plus de bagarres entre criminelles. Parfois même, les prisonnières chantaient des cantiques. Quand elle a été trop malade pour rester en prison, Liuba a été conduite à l'hôpital. J'ai pu lui rendre visite et partager avec elle un beau moment de communion chrétienne. Nous avons lu ensemble un texte de l'évangile. Elle était très faible.

- C'est sans doute la fin de ma vie, me dit-elle.

- S'il en était ainsi, qu'est-ce que tu voudrais dire à Dieu ?

- Je voudrais pardonner à ma mère qui m'a abandonnée, à mon père que je n'ai jamais connu, à ma sœur qui m'a tout volé et qui m'a rejetée, à celui que j'ai tué parce qu'il voulait m'assassiner après m'avoir violée, à tous les hommes qui m'ont trompée, à ceux qui m'ont arraché mon enfant... Et la longue litanie de douleur et de pardon se prolongea, comme l'aveu d'un monde de misère et d'horreur... A mes oreilles s'ouvrait l'évidence que ce n'était pas tant la "criminelle" qui avait besoin de pardon, - Dieu lui avait pardonné - mais beaucoup d'autres... et c'était elle qui trouvait la force de pardonner, dans un très bel acte d'amour envers tous ceux qui l'avaient blessée. Quelques jours plus tard, des amies chrétiennes sont allées voir Liuba, mais le Seigneur Jésus l'avait recueillie dans le paradis. Elles ont rencontré le médecin chef qui leur a dit : "Des malades comme Liuba, je n'en ai jamais vu : elle rayonnait de bonté".

LA FIN DU “VIEIL HOMME”

Notre vieil homme a été crucifié avec [Christ] … De même vous aussi, considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché, mais comme vivants à Dieu dans le Christ Jésus. Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel pour vous faire obéir à ses convoitises.  
Romains 6. 6-12


En venant au Seigneur par la foi, j’apprends à connaître Dieu et son Fils Jésus Christ. Je reçois une vie nouvelle, la vie éternelle. De ce fait, j’apprends aussi à mieux me connaître. Et ce que je découvre peut me décourager. En effet, non seulement j’ai commis des péchés, mais je constate qu’il y a en moi une mauvaise nature qui produit ces péchés. Comme croyant “né de nouveau”, j’ai une nouvelle nature animée par l’Esprit de Dieu pour faire le bien. D’un côté je désire plaire au Seigneur, et de l’autre j’ai tendance à pécher !

L’évangile me donne le secret de la victoire : la mort de Christ qui a effacé mes péchés m’a aussi libéré de l’esclavage du péché qui est dans ma chair (mon ancienne nature). Ce péché a été condamné par Dieu à la croix (Romains 8. 3). Si je le crois, j’ai la victoire sur lui et je suis délivré de sa domination.

Les versets cités nous montrent trois points à retenir :

- Ce que Dieu a accompli : “notre vieil homme a été crucifié avec Christ”.

- La conséquence : “considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché”. Cette libération est un fait accompli par Christ.

- L’application pratique : “que le péché ne règne donc pas dans votre corps”. Si je me considère comme mort avec Christ vis-à-vis du péché, celui-ci ne peut plus être mon maître, et je réalise que ma vie est liée à celle de Christ (Colossiens 3. 3). Je peux alors détourner les yeux du mal qui est en moi, et vivre dans une étroite et heureuse communion avec mon Seigneur.

LA PRIÈRE DE SA FILLE

Avant qu'ils crient, je répondrai, et pendant qu'ils parlent, j'exaucerai.  
Ésaïe 65. 24


Un conférencier athée parlait devant un large public. Il venait d'attaquer la foi chrétienne et de ridiculiser ces gens naïfs qui croient encore à la prière. Soudain, un homme dans l'assistance se leva et demanda la parole.

- Vous avez devant vous un homme qui autrefois était l'un des plus misérables de toute la ville. Adonné à la boisson et au jeu, je battais ma femme. Je n'étais qu'un voyou. Ma femme et ma fille étaient terrifiées chaque fois qu'elles m'entendaient entrer dans la maison. Cependant, ma femme priait pour moi depuis des années. Elle enseignait aussi à notre petite fille à prier pour son papa.

Un soir, je suis rentré à la maison plus tôt que d'habitude. Cette fois-là je n'étais pas ivre. Ma femme venait juste de monter mettre la petite au lit. Je me suis avancé sans faire de bruit et j'ai tendu l'oreille. Ma petite fille priait : “Seigneur Jésus, sauve mon papa. S'il te plaît, Seigneur Jésus, délivre mon cher papa”.

Elles ne savaient pas que j'écoutais. J'ai quitté la maison sans bruit. J'étais foudroyé. Un cher papa, je ne l'étais pas… Je crois que je ne l'avais jamais embrassée. J'étouffais de honte. J'ai prié avec désespoir : “Seigneur, aide-moi! Réponds à la prière de mon enfant!” Et il a vraiment répondu.

Aujourd'hui, je suis reconnaissant à Dieu de la force qu'il me donne pour être un bon mari et un vrai père. Nous sommes maintenant une famille heureuse. C'est pourquoi je crois en Dieu, car véritablement il entend les prières et il y répond.

LA VRAIE GRÂCE DE DIEU

Cette grâce dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu.  
1 Pierre 5. 12
La grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes.  
Tite 2. 11


La grâce est une faveur non méritée accordée librement à quelqu’un. Le verset du jour nous invite à réfléchir à la “vraie grâce de Dieu”. Elle ne consiste pas à fermer les yeux sur le mal ou l’injustice, comme si la désobéissance des hommes était une chose de peu d’importance, insignifiante aux yeux de Dieu. Si le mal était simplement ignoré au nom de la grâce, ce serait une grâce bon marché, et la sainteté de Dieu ne serait pas satisfaite. Tout péché commis mérite un jugement. La grâce de Dieu n’ignore pas le mal, mais donne, à tous ceux qui le veulent, un moyen pour que le mal qu’ils ont commis soit pardonné. Par le sacrifice de Christ à la croix, nous sommes sanctifiés, rendus purs. Sur la croix, Jésus a confessé le mal dont nous sommes coupables, comme si c’était lui qui l’avait commis. Il est écrit dans le Psaume 40, qui nous parle du Seigneur : “Mes iniquités m’ont atteint”. Christ a porté sur la croix la punition pour nos péchés, qu’il a considérés comme les siens.

La vraie grâce de Dieu est apparue par le don de son Fils Jésus Christ. Sur la terre, Jésus a obéi à Dieu, comme tous les hommes auraient dû lui obéir depuis la création. “Par l’obéissance d’un seul (Jésus), beaucoup seront constitués justes” (Romains 5. 19).

La vraie grâce de Dieu nous rend justes quand nous acceptons l’œuvre expiatoire de la croix. Elle nous délivre de toute culpabilité. C’est notre responsabilité de l’accepter. Alors “cette grâce dans laquelle nous sommes” accompagne la vie entière du croyant.

L'ANNIVERSAIRE

Ainsi dit l'Éternel : En un temps agréé je t'ai répondu, et au jour du salut je t'ai secouru.  
Ésaïe 49. 8
Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est à ceux qui sont comme eux.  
Luc 18. 16


Nous sommes en Russie, dans les années 1970. Aujourd'hui la petite Liuba a cinq ans. Son père est en prison à cause de sa foi chrétienne. Depuis quelques jours, la mère se demande comment elle pourrait apporter ce jour-là un peu de joie à ses enfants l'absence du père serait légèrement adoucie. Elle n'a pas grand-chose pour le repas, simplement des pommes de terre avec du lard. Par bonheur, ils ont reçu une lettre du papa.

- Avant le repas, ils remercient Dieu. Liuba ajoute sa prière : “Seigneur Jésus, garde notre papa, pour qu'il puisse rentrer à la maison en bonne santé. Bénis aussi maman. Quand papa était encore avec nous, il nous apportait toujours du chocolat pour notre anniversaire. S'il te plaît, donne-nous-en un peu aujourd'hui. Amen.” Les aînés des enfants sont prêts à se moquer de leur petite sœur, mais la mère les fait rester tranquilles.

Tout à coup, on frappe à la porte. Qui peut venir à cette heure ? C'est un de leurs amis. Avec un peu d'hésitation il leur dit qu'il s'est senti obligé de se procurer une tablette de chocolat et de la leur apporter, mais il ne sait pas pourquoi.

“Bravo ! s'écrie Liuba, Dieu a entendu ma prière. Merci, Seigneur Jésus !” L'ami est stupéfait.

Deux semaines plus tard, le papa lit à ses codétenus une lettre de sa femme, lui racontant l'anniversaire de Liuba. Ce message réconfortant leur donne des raisons d'espérer. Il leur montre la puissance de Dieu qui veille sur ceux qui mettent leur confiance en lui.

L'ASSURANCE DU SALUT

L'écriture atteste que le salut est assuré pour le présent et l'éternité "sauvé un jour, sauvé toujours", mais beaucoup de croyants ignorent ce fait et vivent ainsi dans la crainte. Certains pensent qu'ils doivent conforter par leurs propres œuvres, le salut qu'ils ont reçu grâce à l'œuvre de Dieu en eux. Autrement dit, si la vie du croyant n'est pas à la mesure des normes divines, son salut s'en trouve annulé. Ce serait dire que Dieu reprend son don "la vie éternelle" si nos infidélités dépassent un certain seuil.

C'est oublier que le salut tient uniquement à la grâce de Dieu. La seule part que l'homme prend dans la réception du salut, c'est de recevoir le pardon que Dieu lui offre et la réconciliation par le moyen de la foi. La foi a toujours été le seul moyen d'être sauvé : "Que dit l'écriture ? Abraham crut Dieu, et cela lui fut compté à justice" (Rom. 4.3; Gen. 15.6). Et le salut par la foi est par grâce, donc entièrement gratuit : "Tous ceux qui croient sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus"(Rom. 3.24).

Ma sécurité éternelle ne dépend pas de mes œuvres ni de mes pratiques  : elle repose sur la fidélité de Dieu, non sur la mienne. Elle ne dépend pas de mes sentiments, de mon éducation, de mon intelligence, pas plus que de ma jouissance du salut, dans ma joie en Christ, de ma communion avec les autres. Ma certitude d'être sauvé pour le présent et l'éternité s'appuie sur les affirmations dans la Parole de Dieu. Quand Jésus déclare  : "En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi a la vie éternelle", je peux me fier à ce qu'il dit. C'est le Seigneur qui parle, je peux le croire. Sa Parole est celle du Dieu de vérité.

Alors arrive la question classique  : Si une personne est sauvée pour le présent et l'éternité par le moyen de la foi, sans la moindre bonne œuvres, cela signifie-t-il qu'elle peut dès lors mener sa vie comme elle l'entend, puisque son salut est éternellement assuré Que répondre ? Conduit par l'Esprit dans le développement de la doctrine chrétienne, l'apôtre Paul est comme ébloui par l'immensité de la grâce de Dieu. Mais ses opposants ne manqueront pas de lui poser des questions perverses. S'il anticipe leurs objections et y répond, c'est pour faire prendre conscience à ses lecteurs des conséquences pratiques de la grâce divine dans leur vie. Pourrions-nous répondre positivement à la question du premier verset cité ? "Absolument pas!", s'indigne Paul, car dans ce cas nous serions assimilés à ceux qui l'accusaient d'enseigner  : "Pratiquons le mal, afin qu'arrive le bien" (Rom. 3. 8). Rien n'est plus contraire à la pensée de Dieu! La question du second verset du jour est plus subtile. Voudrait-elle dire que l'absence de la Loi pour régler notre conduite, nous donne la liberté de faire ce que nous voulons ou qu'elle autorise juste un peu le péché ? "Absolument pas !", s'insurge Paul. La grâce est un puissant motif pour obéir "de cœur" à Dieu et vivre dans la séparation du mal, avec comme fin, "la vie éternelle", la vie future dans sa plénitude (Rom. 6. 19, 22).

Au terme du long raisonnement au sujet de la grâce et du péché, Paul formule une nouvelle objection qui pourrait être avancée  : puisqu'en l'absence de loi, le péché ne peut pas être mis en compte (Rom. 5. 13), cette loi a donc un effet pervers, elle est source de péché. Encore une fois Paul s'insurge : "Absolument pas !". En prenant l'exemple de la convoitise que la Loi interdit, Paul montre que la Loi nous dit connaître la norme divine et qu'elle agit dans l'homme comme un révélateur de ses sentiments intérieurs. Certes le constat est désespérant, mais.., nous avons affaire au Dieu de toute grâce. Au terme de son enseignement sur la justification reçue par la foi seule sur la base de la pure grâce de Dieu et après avoir levé une série d'objections, l'apôtre Paul peut jeter ce cri de triomphe : "Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus" (Rom. 8. 1). Absolument aucune !

LE JOUR OÙ J'AI TROUVÉ UN NOUVEAU TESTAMENT

Si quelqu'un est en Christ, c'est une nouvelle création  : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles ; et toutes viennent du Dieu qui nous a réconciliés avec lui-même par Christ.   
2 Corinthiens 5. 17


"Je suis né à Matamores au Mexique, il y a 42 ans. J'ai eu une jeunesse choyée, puis j'ai fréquenté l'université de Mexico. Là, je me suis engagé dans les activités politiques. Plein d'ambition, je voulais devenir juge ou avocat. Mes succès croissants dans mon métier m'ont donné toutes sortes de possibilités et . . . j'ai bientôt glissé dans le monde de la criminalité.

Soudain, mon ascension professionnelle a été stoppée. J'ai échappé à la police par la fuite, et j'ai dû quitter le pays. Lorsque, quelques années plus tard, je suis revenu au Mexique, j'ai été arrêté. Maintenant, pensai-je, ma vie est finie.

Mais un jour, j'ai trouvé dans la poubelle de la prison un Nouveau Testament. En le lisant, j'ai été très surpris. J'ai découvert comme une lumière qui éclairait ma vie. Cette lumière me faisait prendre conscience de mes fautes, mais elle m'ouvrait aussi une espérance. Un jour, je me suis mis à genoux et j'ai demandé à Dieu de me pardonner.

Alors mon fardeau a fait place à une paix inattendue, une paix que je ne connaissais pas. Par Jésus Christ, j'ai reçu une vie entièrement nouvelle. Lorsque, peu après, j'ai été libéré, je suis retourné dans ma famille. Elle ne m'a pas rejeté malgré la souffrance que je lui avais infligée. Et dans les mois qui ont suivi, toute ma famille est venue à la foi au Seigneur Jésus. C'est une vie nouvelle pour tous. Et tout cela a commencé le jour où j'ai trouvé un Nouveau Testament dans la prison." Frederico

LE MONDE A-T-IL UN SENS ?

C’est [Dieu] qui a fait la terre par sa puissance, qui a établi le monde par sa sagesse, et qui, par son intelligence, a étendu les cieux.   
Jérémie 10. 12
Dieu a tant aimé le monde…   
Jean 3. 16


C’est le titre d’un livre dans lequel on cherche la réponse à cette question dans la science ou dans la relation de l’homme avec la terre nourricière. De nombreux scientifiques ne voient dans l’histoire de la vie et de l’univers que hasard et nécessité. Pour beaucoup, trop occupés pour y réfléchir, cette question ne se pose pas.

Le croyant s’appuie sur la révélation que Dieu a faite dans la Bible, et se fie à ses déclarations. Le Dieu d’éternité, Créateur des cieux, de la terre, des hommes et des anges, a voulu se faire connaître à travers cette création. “Les cieux racontent la gloire de Dieu” (Psaume 19. 1). Sa puissance, sa sagesse, sa bonté se voient dans ce qu’il a fait. Le monde est aussi la sphère où Dieu fait connaître son amour.

Le bien, le mal, l’amour, la haine, la vérité, le mensonge, se côtoient dans la société. Dieu a révélé le bien parfait en Jésus, son Fils, venu comme homme sur la terre. En lui, l’amour a triomphé de la haine et du mal. Sa mort sur la croix apporte la vie à celui qui croit que Jésus veut le sauver. Malheureusement, celui qui le rejette reste “mort” dans ses fautes, sans relation vivante avec Dieu, et il va au-devant de son jugement.

Pour le croyant, cette vie nouvelle reçue, par grâce, sur la terre est la vie de Jésus ressuscité : la vie éternelle. Comme Jésus est monté au ciel, tous les croyants y seront rassemblés. Cette espérance remplit déjà le coeur de ceux qui attendent Jésus. Oui, le monde a un sens. Dieu y est venu en Jésus pour appeler tous les humains à se tourner vers lui pour un avenir glorieux.

LES ATTENTIONS DE DIEU

Au cours de la seconde guerre mondiale, un chrétien participait à une patrouille de reconnaissance nocturne au plus près des lignes ennemies. Le silence absolu était nécessaire. Or le lacet d'une de ses guêtres se dénouait souvent ; il devait se baisser pour le renouer et ensuite courir pour rattraper la patrouille, au risque de se faire repérer. A la tension de se sentir à proximité de l'ennemi s'ajoutait la contrariété que lui causaient ces incidents. Alors qu'il s'était à nouveau baissé pour relacer sa guêtre, une rafale de mitrailleuse tirée dans sa direction passa juste au-dessus de lui. Il eut la vie sauve grâce à ce lacet récalcitrant.

Il comprit le moyen que Dieu avait utilisé pour le protéger, et il le remercia avec émotion. Le Seigneur permet parfois des situations contrariantes dans notre vie. Il veut nous arrêter dans le chemin où nous nous sommes engagés, pour nous faire nous ressaisir, ou pour nous protéger. Notre réaction première est souvent un sentiment de rébellion, et nous ne comprenons pas.

Le prophète Osée nous dévoile les attentions de Dieu incomprises par son peuple.

"Ils se sont rebellés contre moi! Et moi, je voulais les racheter"(Osée 7. 13).

"Ils ne savaient pas que je les guérissais. Je les tirais... avec des liens d'amour, et j'étais pour eux comme ceux qui ôteraient le joug" (Osée 11. 3, 4).

Le Seigneur parsème nos vies de ses marques d'amour, nous ne les percevons pas tout de suite. Faisons-lui confiance, et nous apprendrons à les voir.

LES MERVEILLES DE DIEU

[Dieu] fait de grandes choses qu’on ne peut sonder, des merveilles à ne pouvoir les compter  
Job 5. 9
Dieu est amour.  
1 Jean 4. 8


Que nous regardions à travers un télescope ou un microscope, nous découvrons, émerveillés, l’oeuvre extraordinaire du grand architecte de l’Univers, Dieu. Trois exemples :

- La température : elle est de 15 millions de degrés Celsius au centre du soleil et nous nous trouvons à 150 millions de kilomètres de celui-ci, juste à la bonne distance pour que la température terrestre soit compatible avec la vie. Pourquoi la terre n’a-t-elle pas été placée deux fois plus loin ou plus près ? Hasard ou intention ?

- La rotation terrestre : chaque année, la terre tourne 365 fois sur elle-même et une fois autour du soleil. Si la terre ne tournait que 36 fois sur elle-même par an, nos jours et nos nuits dureraient 10 fois plus longtemps, il ferait terriblement chaud d’un côté et terriblement froid de l’autre. La vie, telle que nous la connaissons, disparaîtrait. Hasard ou intention ?

- L’air : l’atmosphère est constituée de 21% d’oxygène, la bonne mesure. Si la proportion était de 50%, à la première étincelle il y aurait embrasement général en quelques secondes. Hasard ou intention ?

On doit se rendre à l’évidence : il y a un Créateur. À travers sa création, nous percevons son intelligence et sa puissance. Mais par le don de son Fils, qui a laissé sa vie sur une croix pour nous sauver, il nous montre son amour (Jean 3. 16). Vous pouvez connaître personnellement ce grand Dieu Créateur par Jésus Christ, notre Sauveur, et recevoir la vie éternelle.

L’ÉVANGILE EN TEMPS DE GUERRE

Cette guerre n’est pas la vôtre.  
2 Chroniques 20. 15
Jésus allait mourir… pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés.  
Jean 11. 51, 52
Paix aux frères, et amour, avec la foi, de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus Christ !  
Éphésiens 6. 23


C’était sous l’occupation de la France par l’armée allemande, pendant la Deuxième Guerre mondiale. La ligne de démarcation passait sur cette petite maison du Sud-ouest. L’officier allemand chef de poste rendit un jour visite à la jeune infirme qui vivait là avec sa mère. Voyant un calendrier semblable à celui que vous avez entre les mains, il s’écria : “C’est notre calendrier !” Le dimanche suivant, Jacques et ses copains furent éberlués en voyant, suspendu dans le hall d’une petite assemblée chrétienne de la ville, un ceinturon allemand avec ses pistolets ! En entrant dans la salle de réunion, ils virent l’officier, qui participa avec émotion au culte. Ce chrétien avait cru à l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, et reconnaissait comme ses frères et sœurs tous ceux qui partageaient cette foi.

On peut se demander comment ce chrétien conciliait sa vie de disciple du Christ et sa vie de soldat d’un pays en guerre. Il ne partageait certainement pas les pensées des chefs de son pays. Il pouvait user de ses responsabilités pour retenir ses hommes de commettre des exactions. L’évangile a eu le dernier mot entre lui et les quelques chrétiens qu’il devait surveiller. Unis autour de leur Seigneur, Jésus Christ, ils étaient frères et sœurs, français ou allemands.

Aujourd’hui, l’évangile reste cette puissance transformatrice “pour quiconque croit”, quelles que soient sa nationalité, sa religion, les valeurs qui déterminent sa conduite civile, ou sa position sociale. Jésus Christ est mort pour réconcilier avec Dieu ceux qui croiraient en lui, et en faire des frères et sœurs. Et même dans un pays en paix, c’est formidable de vivre cela !

MERVEILLEUSE DÉCOUVERTE

[L’Éthiopien] dit à Philippe : Je te prie, de qui le prophète dit-il cela ? De lui-même, ou de quelqu’un d’autre ? Alors Philippe…, commençant par cette Écriture, lui annonça Jésus.   
Actes 8. 34, 35


D’origine juive, il a grandi dans la tradition. Puis il a voulu aller savoir ce qui était écrit dans ce qu’il appelle la Bible des chrétiens. Enfant, il savait que les Juifs avaient leur Bible, et que les non-Juifs avaient aussi le Nouveau Testament. On lui avait appris qu’il n’y avait rien de commun entre ces deux livres. Ses grands-parents lui disaient que le Nouveau Testament était un guide pour persécuter les Juifs. Mais, curieux, il voulait vérifier. À la bibliothèque, en cachette, il lit le Nouveau Testament, puis raconte :

“Quand j’ai ouvert le Nouveau Testament, je m’attendais à trouver un manuel de persécution des Juifs… et voilà que je lis une histoire de Juifs, écrite par des Juifs !

Généalogie de Jésus le Messie, fils de David, fils d’Abraham.

Trois personnes citées dans cette première phrase, toutes juives ! Abasourdi, j’ai poursuivi ma lecture. C’était l’histoire d’un homme juif, né dans un village d’un pays juif, qui entre un jour dans une synagogue et annonce qu’il est le Messie. Plus je lisais les paroles de Jésus, plus j’étais attiré par lui. C’était aussi beau que tout ce que j’avais pu lire ailleurs dans la Bible. Quand j’ai commencé à croire que Yeshoua, Jésus, était le Messie… quelle découverte ! Il n’était pas un imposteur, mais Celui qu’annonçaient les Écritures.”

Lui-même a dit : “Sondez les Écritures, car vous, vous estimez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi” (Jean 5. 39).



MERVEILLEUSE RÉPONSE

Avant qu’ils crient, je répondrai, et pendant qu’ils parlent, j’exaucerai.   
Ésaïe 65. 24


Le prédicateur Spurgeon avait prêché dans la banlieue de Londres, et quand il s’assit dans le train qui le ramenait chez lui, il s’aperçut qu’il n’avait plus son billet. Un homme, assis dans le même compartiment que lui, voyant qu’il fouillait au fond de ses poches, lui dit aimablement :

- J’espère que vous n’avez rien perdu.

- Si, en fait, j’ai perdu mon billet, et malheureusement, je n’ai pas d’argent sur moi. Mais j’ai travaillé pour mon Maître ; aussi tout finira bien. Il m’a déjà aidé tant de fois, pour de grandes ou de petites choses.

Son compagnon de voyage lui exprima sa sympathie.

Le contrôleur passa peu après, pour vérifier les billets. Il salua le voisin de Spurgeon très poliment, et ce voyageur lui dit brièvement :

- Tout est en ordre.

Le contrôleur salua de nouveau et partit.

- C’est pourtant curieux, dit Spurgeon, que le contrôleur n’ait pas demandé à voir mon billet.

- Oui, répondit l’autre. Monsieur Spurgeon, c’est vraiment une preuve que Dieu veille sur vous. En fait, je suis le directeur général de cette ligne, et Dieu a dirigé les choses de telle manière que vous soyez justement venu dans mon compartiment. Cela a été un plaisir pour moi de pouvoir vous aider de cette façon.

Retenons cette belle formule : nos difficultés sont les opportunités de Dieu. Ce serviteur de Dieu en a fait l’expérience, nous pouvons la faire aussi.



MESSAGE D'UN GRAND-PÈRE

J’ai prié pour cet enfant et l’Éternel m’a accordé la demande que je lui ai faite.  
1 Samuel 1. 27
Lève tes mains vers lui (Dieu) pour la vie de tes petits enfants.  
Lamentations de Jérémie 2. 19


Tous les jours je demande au Seigneur qu’aucun de mes petits-enfants ne soit absent du grand rendez-vous des élus dans le ciel. Quel que soit le malheur qui puisse vous atteindre, rien ne pourrait être comparé au fait que l’un de vous n’appartienne pas à Jésus.

Que ce serait affreux si l’un de vous était laissé parce qu’il ne possède pas le salut que Dieu offre gratuitement ! Quel désespoir de ne pas être enlevé par le Seigneur Jésus le jour où il viendra chercher les croyants pour les emmener au ciel ! Il ne peut rien y avoir de plus tragique que de connaître la vérité et d’être resté indifférent. C’est si facile de venir à Jésus, de lui confesser ses péchés, de se reconnaître perdu et de croire en lui pour avoir la vie éternelle, la paix avec Dieu ! Je supplie donc ceux qui ne seraient pas convertis : Venez à Jésus sans attendre et recevez-le pour votre Sauveur. N’écoutez pas la voix qui voudrait vous perdre dans les chemins du monde. Bientôt, la porte de la grâce sera définitivement fermée. Plus personne ne pourra entrer et ceux qui resteront dehors n’auront devant eux qu’un avenir de malheur sans fin.

Je vous donne rendez-vous à tous, dans la maison glorieuse de notre Père où Jésus a préparé les places de tous ceux qui se confient en lui. Là nous serons pour toujours avec lui (Jean 14. 3).

Votre grand-papa

MOI, LE MOINS POSSIBLE

Je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien.  
Romains 7. 18
Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi.  
Galates 2. 20


Je suis né avec un caractère scrupuleux, qui me rend la vie compliquée. Je me débats avec des soucis d’exactitude sans fin, là où d’autres ne voient pas de problème. J’en ai particulièrement souffert pendant l’adolescence. Ayant cru au Seigneur Jésus, je m’efforçais de lui plaire. Mais je passais beaucoup de temps à m’analyser, à regretter ma conduite, à m’efforcer de mieux faire. Le “Moi” accaparait mes pensées : “moi” et mes erreurs, “moi” et mon manque de foi, “moi” et mon manque d’amour pour Dieu… C’était décourageant !

Je suis maintenant adulte, et j’ai appris à accepter cette parole : “Je sais qu’en moi… il n’habite point de bien”. Certains trouvent ce texte négatif et déprimant. Pour ma part, j’y ai trouvé la délivrance. Dieu n’attend rien de bien de moi, il n’a aucune illusion sur ma capacité naturelle à faire le bien. Il n’espère pas non plus que je m’améliore, il me débarrasse au contraire de ce “moi” tyrannique, en le crucifiant avec Christ (Galates 2). Me voilà libéré et enfin heureux !

Depuis, la devise de ma vie chrétienne, c’est de penser à moi le moins possible ! Au lieu d’une introspection inquiète, je détourne les regards de ce “moi” incurable, pour les tourner vers le Seigneur. Et je peux désormais vivre d’une manière qui lui plaît, puisque le “moi” dont j’avais hérité par ma naissance a été mis de côté par Christ : Christ vit en moi.

Jeune croyant, ne désespère pas si tu te débats avec ton “moi”. Lis et relis les chapitres 6 à 8 de la lettre aux Romains. Et Dieu te montrera comment “marcher en nouveauté de vie”.



MOI NICOLAS, TSAR DE RUSSIE

Dieu est un, et le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l'homme Christ Jésus, qui s'est donné lui-même en rançon pour tous.  
1 Timothée 2. 5, 6


Le tsar Nicolas avait l'habitude de visiter incognito les baraquements de son armée. Une nuit, il trouva un jeune officier, fils d'un de ses amis, endormi, la tête appuyée sur la table. Devant lui, un révolver chargé et une feuille de papier sur laquelle le jeune homme avait additionné toutes les sommes qu'il devait, sommes perdues à des jeux de hasard. Sa situation lui paraissant sans issue, il avait l'intention d'en finir avec la vie. Au bas de la feuille, il avait écrit : “Qui pourrait payer une si grande dette ?” Fatigué et écrasé de chagrin, il avait fini par s'endormir.

La première pensée du tsar fut de le réveiller et de lui infliger une punition exemplaire. Puis il se ravisa : cet homme n'était-il pas le fils de son ami ? Il décida de lui pardonner. Mais le pardon n'effaçait pas la dette, et la justice exigeait qu'elle soit acquittée. Alors, il prit la plume qui était restée sur la table et, sous la question désespérée de l'officier, il écrivit : “Moi, Nicolas”.

Nous avons tous, par nos péchés, contracté une lourde dette envers Dieu. Nous avons désobéi à ses commandements et nous ne l'avons pas aimé comme nous aurions dû le faire. Nous méritons une juste condamnation. Mais Dieu veut nous pardonner, et il le fait en toute justice puisque Jésus a payé notre dette. “Car Christ, alors que nous étions encore sans force, au temps convenable, est mort pour des impies”. “Lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous” (Romains 5. 6, 8). Encore faut-il accepter le salut qu'il nous propose.

MOÏSE ET JÉSUS CHRIST

La Loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.  
Jean 1. 17


Par Moïse, Dieu a donné autrefois à son peuple une Loi, qu’il s’est engagé à respecter (Exode 19. 8). Cette Loi était un tout : celui qui l’enfreignait sur un seul point était coupable sur tous (Jacques 2. 10). Ses dix commandements concernaient le comportement d’un homme envers Dieu et envers son prochain. Le Seigneur Jésus en donne la vraie portée : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même” (Luc 10. 27).

L’histoire de l’humanité a démontré que personne n’était capable de respecter cette Loi parfaite, qui révélait l’état du cœur humain.Un fil à plomb montre qu’un mur n’est pas droit, mais il n’est pas fait pour le redresser. De même, la Loi a démontré que l’homme ne pouvait pas répondre aux exigences morales de Dieu, mais elle ne l’a pas rendu juste.

Le verdict est terrible : “Il n’y a pas de juste, non pas même un seul” (Romains 3. 10). Personne ne peut donc être justifié devant Dieu en faisant ce que la Loi demande (“les œuvres de loi” ; Romains 3. 20). Mais il y a une bonne nouvelle annoncée par Jésus Christ : si la Loi appelait la malédiction sur l’homme, Dieu voulait pourtant le bénir. Pour cela, il a envoyé son Fils unique à l’humanité coupable : “Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, étant devenu malédiction pour nous – car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois” (Galates 3. 13). Désormais, par l’œuvre parfaite accomplie par Jésus sur la croix, Dieu peut bénir l’homme…

Par Jésus vous est annoncé le pardon des péchés, et de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui.  
Actes 13. 38, 39
Là où le péché abondait, la grâce a surabondé.  
Romains 5. 20


La Loi de Moïse, donnée autrefois, a apporté la preuve que l’homme ne pouvait pas se rendre juste aux yeux de Dieu par ses efforts. Elle a mis en évidence le fait que l’homme est pécheur. Or Dieu est saint, et ne peut pas supporter la vue du mal (Habakuk 1. 13). Par conséquent, l’accès à la présence de Dieu est impossible à l’homme, le ciel lui est fermé.

Pourtant Dieu aime chacun de nous, il nous a créés pour nous avoir avec lui, heureux dans le ciel. Alors il a lui-même pris en main notre situation désespérée. “La grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ” (Jean 1. 17). En lui, Dieu s’est approché de nous pour nous guérir. Il ne nous a pas caché la vérité sur ce que nous étions, mais il a fourni lui-même le seul sacrifice qui pouvait remédier à notre triste état.

Dieu ne nous demande pas de faire des efforts pour être justes. Il nous donne un Sauveur, Jésus Christ le Juste. Et, par la foi en lui, celui qui se repent est pardonné, et justifié par Dieu lui-même. À la croix, Jésus a porté à sa place le jugement de Dieu sur ses péchés. Le sacrifice de Jésus a répondu à ce que la justice de Dieu demandait ; il est pleinement suffisant. Celui qui croit à la valeur de ce sacrifice est dès maintenant en paix avec Dieu (Romains 5. 1). La grâce de Dieu n’exclut personne, elle est pour tous. Elle est gratuite, bienfaisante, libératrice. Renoncez à vos efforts, acceptez le constat divin et le merveilleux remède qu’est la grâce divine !

MON CHEMIN JUSQU'À DIEU

Nous n'avons pas de pouvoir contre la vérité, mais pour la vérité.  
2 Corinthiens 13. 8


“J'ai passé ma jeunesse dans l'ancienne U.R.S.S. Là, j'ai lu des quantités de livres opposés à la foi chrétienne. Mais un jour, la question m'est venue à l'esprit : Si Dieu n'existe pas, pourquoi tous ces efforts pour lui résister ? Dans notre société communiste, tout le système – écoles, medias, sciences et arts – combattait la foi. Comment les chrétiens étaient-ils capables de conserver l'assurance de leur foi et leur paix, bien qu'ils aient été mis au ban de la société ? L'exemple de mes parents ne me quittait pas : c'étaient des chrétiens convaincus.

Un jour j'ai décidé de les accompagner à une réunion chrétienne

En entendant ces croyants s'adresser à Dieu, je me suis posé la question : Comment peut-on prier quelqu'un qu'on ne peut pas voir ? Cela me semblait absurde. Mais la question continuait à me poursuivre.

Six mois plus tard, j'ai entendu de nouveau un prédicateur chrétien et j'ai été touchée par l'évangile. J'ai alors été tourmentée par des arguments me persuadant de ne pas lâcher prise : Si tu rentres là-dedans, tu devras renoncer à tout. Tu perdras tes amis. Tes études et tes projets d'avenir tomberont en poussière. Cependant, je me suis mise à genoux et j'ai commencé à pleurer – non pas à cause de ce que j'allais perdre, mais à cause de la conviction que je venais de recevoir, que Dieu m'aimait. Je l'ai prié, lui demandant de me pardonner mon incrédulité. Et Dieu m'a répondu. Il m'a accordé le pardon et la paix. À compter de ce jour, l'existence de Dieu n'a plus été une supposition mais une certitude, et j'ai su que Jésus était mon Sauveur et mon Seigneur.”

NE PASSONS PAS À CÔTÉ DES CHOSES SIMPLES

La foi est l’assurance de ce qu’on espère, et la conviction de réalités qu’on ne voit pas… Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu est, et qu’il récompense ceux qui le recherchent.  
Hébreux 11. 1, 6

– Que croire ?

Il existe toutes sortes de croyances. Certains croient à des choses “incroyables”, d’autres refusent de croire à des choses évidentes. Personnellement je sais ce que je crois. Je crois, non pas seulement ce que je vois, mais je crois aussi des choses que je ne vois pas quand elles sont dignes d’être crues.

Ce que je crois est consigné dans un livre exceptionnel et unique : la Bible.

A-t-on jamais entendu parler d’un livre écrit il y a des millénaires, qui est aujourd’hui dans toutes les librairies et qui détient toujours le record mondial des ventes ?

Peut-on expliquer de façon logique que plus de quarante auteurs, dont la plupart ne se connaissaient pas, vivant dans des pays différents, sur une période de seize siècles, représentant tous les niveaux de l’échelle sociale, aient pu écrire un livre caractérisé par une unité de pensée impressionnante, un message bouleversant qui a transformé radicalement des milliers de vies, un livre qui se présente comme ce qu’il est effectivement : la Parole de Dieu… Il nous révèle que le Fils de Dieu est venu du ciel parce qu’il aimait les humains et voulait les sauver.

Au commencement était la Parole ; et la Parole était auprès de Dieu ; et la Parole était Dieu. Elle était au commencement auprès de Dieu. Tout fut fait par elle.

Jean 1. 1-3
Dieu a été manifesté en chair.
1 Timothée 3. 16

– Qui croire ?

Dans la Bible, Dieu se révèle comme

– Le Créateur de l’univers,

– Celui qui m’aime,

– Celui qui est parfaitement juste.

Si Dieu est le Créateur et si l’homme est sa créature, il est inutile de demander à l’homme d’expliquer Dieu. Mais il est sage de demander à Dieu de nous expliquer l’homme.

Si Dieu est celui qui aime et qui est parfaitement juste, il ne peut être responsable de l’origine des maux dont nous souffrons.

– Pourquoi croire ?

Créé par Dieu, l’homme n’est pas seulement un arrangement judicieux de molécules, il possède la vie et la capacité de communiquer avec son Créateur. La Bible nous apprend l’origine de nos problèmes : l’homme a rompu sa relation avec Dieu en lui désobéissant. Aujourd’hui comme alors, il cherche de façon confuse ce bonheur perdu, qui ne se trouve que dans une relation vivante avec Dieu et avec son Fils, Jésus Christ. La Bible nous dit clairement que, sans cela, l’homme est perdu.

N’y a-t-il devant nous que le désespoir d’une éternité loin de Dieu ? Dieu ne pourrait-il pas faire quelque chose ?

Dieu a fait beaucoup. Il est même allé jusqu’à donner son Fils pour nous sauver et faire de nous ses enfants !

Dieu est amour… En ceci est l’amour : non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima et qu’il envoya son Fils.
1 Jean 4. 8, 10

– Jésus Christ – sa personne

Pour que l’homme tel qu’il est puisse entrer en relation avec son Créateur, Dieu s’est fait homme en Jésus Christ. Parfaitement Dieu et parfaitement homme, Jésus a été sur cette terre ce que chacun de nous aurait dû être : un homme attaché à Dieu, obéissant, exempt de fautes, ne faisant que le bien.

– Jésus Christ – son œuvre

Sa perfection, insupportable à ses contemporains, a entraîné son rejet : il a été mis à mort sur une croix. Mais cette perfection sans faille l’a qualifié pour payer devant Dieu l’immense dette du péché du monde. Placé sur une croix, entre le ciel et la terre, il a été rejeté par les hommes qu’il venait sauver, et abandonné du Dieu dont il faisait la volonté. Cependant, la justice de Dieu étant satisfaite et sa colère contre le péché paisée, il l’a ressuscité et l’a fait asseoir à sa droite, l’établissant “juge des vivants et des morts”.

– Jésus Christ nous délivre

Si Dieu, qui est lumière, n’était qu’un juge parfait et inflexible, nous n’aurions pas beaucoup d’espoir d’être sauvés… La Bible nous dit même que nous n’en aurions aucun.

Mais Dieu est le Dieu des miracles : ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu. Sur la base de l’œuvre de Jésus Christ à la croix, Dieu accorde son pardon à celui qui se reconnaît coupable et croit en son Fils.


(Jésus dit :) Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi… Moi, je suis le chemin, et la vérité et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est par moi.
Jean 14. 1, 6

Oui, Jésus Christ est le “passage obligé” vers Dieu. Ne pensons pas que nous puissions atteindre Dieu par nos intentions louables, nos efforts persévérants ou nos bonnes œuvres désintéressées.

Ce n’est pas possible. Nous ne pouvons être mis en relation avec Dieu que par la grâce, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de nous, c’est le cadeau de Dieu : seule une grâce souveraine peut nous faire échapper à son juste et légitime jugement.

Pour être une bonne nouvelle, c’en est une !

Alors, ne voulez-vous pas la recevoir avec reconnaissance et dire avec moi : Je ne suis pas d’accord pour croire n’importe quoi, mais j’accepte :

– que la Bible est un fondement solide pour ma foi et mon espérance, car c’est la Parole de Dieu,

– que Dieu est le Créateur de toutes choses et que je ne suis pas le produit du hasard,

– que rien sur la terre ne peut assouvir ma soif de vrai bonheur,

– que je me suis mal comporté, et pourtant Dieu m’a tant aimé qu’il a donné son Fils unique, Jésus Christ, pour endurer à ma place le jugement que je méritais,

– qu’il n’y a de salut qu’en Jésus Christ et qu’il n’y a pas d’autre nom sous le ciel par lequel je puisse être sauvé.

Votre acceptation va déboucher sur une éternité de bonheur près de Dieu, votre refus conduirait à une éternité de malheur loin de lui. Ne vaut-il pas la peine d’y réfléchir ?


OUVRE MES YEUX…

Comme [Jésus] était à table avec eux, il prit le pain et il bénit ; puis il le rompit et le leur distribua. Alors leurs yeux furent ouverts et ils le reconnurent.  
Luc 24. 30, 31


Voilà une prière que nous devrions toujours formuler quand nous ouvrons la Bible, Parole de Dieu.

À la “loi” et aux “prophètes”, qui forment l’Ancien Testament, se sont ajoutés les Évangiles et les enseignements du Nouveau Testament, multipliant encore les merveilles de la Révélation divine. Ces merveilles nous resteraient cependant inconnues si Dieu lui-même n’ouvrait pas nos yeux.

“Ouvre mes yeux.” La Bible est universellement reconnue comme un livre inégalé, sans commune mesure avec n’importe quelle oeuvre humaine. Tout esprit sincère reconnaît le puissant intérêt des récits historiques, la poésie éternelle des Psaumes, la beauté sublime de l’histoire de Jésus, la force de raisonnement d’un apôtre Paul. Mais en rester là serait sans grand profit. Les “yeux ouverts” sont les yeux de la foi, ceux qui découvrent les merveilles divines.

La Bible n’est pas seulement un document et une méditation sur le genre humain, ni un miroir de l’humanité plus expressif qu’aucune autre oeuvre littéraire. Mais elle est aussi et avant tout l’expression du “Dieu qui se révèle”. Elle nous le montre à l’oeuvre dans tout ce qu’il a fait pour amener l’homme jusqu’à lui. Elle nous communique ses pensées au sujet de sa créature privilégiée qui s’est perdue et qu’il a voulu sauver. Elle nous dit de Dieu ce que les choses créées ne suffisent pas à nous faire connaître : sa sainteté, sa justice, mais aussi sa grâce. Elle nous apprend qu’il est lumière et qu’il est amour.