CE QUE LA GRÂCE NOUS ENSEIGNE

La grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, nous instruisant pour que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement, et justement et pieusement.  
Tite 2 V. 11, 12

Puisque “tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu” (Romains 3. 23), nous pourrions nous attendre à voir apparaître le jugement de Dieu plutôt que sa grâce. Mais, fait extraordinaire, la première venue du Seigneur Jésus a apporté la grâce de Dieu dans le monde, non pas le jugement ! En effet, la Bible dit : “La Loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ” (Jean 1. 17). “Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il juge le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui” (Jean 3. 17). Si tous les hommes sont coupables devant Dieu, “la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes”.

L’apôtre Paul place devant nous “la grâce de Dieu” comme le fondement de toutes nos bénédictions spirituelles. Ainsi, si d’un côté nous apprenons que la grâce nous apporte le salut, elle nous enseigne aussi comment vivre dans le monde actuel “sobrement, et justement et pieusement” :

– “Sobrement”, à l’égard de nous-même : elle nous délivre de toute pensée égoïste, centrée sur nous-même, alimentée par “les convoitises mondaines” qui nous entourent, ou l’orgueil personnel ; la sobriété est ainsi le caractère du chrétien qui n’a pas une haute opinion de lui-même.

– “Justement” vis-à-vis des autres : elle nous apprend à imiter Dieu dans sa manière d’agir ; la justice caractérise Dieu, et le respect de ce qui est juste doit aussi animer le chrétien dans sa vie sociale.

– “Pieusement” vis-à-vis de Dieu : elle nous donne une sainte crainte de déplaire à Dieu et le désir au contraire de nous appliquer “avec ardeur à lui être agréables” en toutes choses (2 Corinthiens 5. 9).

Si le croyant marche ainsi, il aura une vie bien équilibrée. Elle sera un bon témoignage à l’efficacité de la grâce de Dieu, dans un monde mauvais où la Loi n’a fait que manifester le péché (Romains 3. 20).

COMMENT AVOIR LA VICTOIRE SUR LE PÉCHÉ ?

Que dirons-nous donc ? Allons-nous demeurer dans le péché afin que la grâce abonde ? – Absolument pas ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrons-nous encore dans le péché ?  
Romains 6. 1, 2

Cette question sous-entend que nous sommes conscients de la présence du péché en nous, dans la chair. Comment Dieu s’est-il occupé de ce problème ? Quelles sont nos ressources pour avoir la victoire sur le péché dans notre vie de tous les jours ?

Par un acte de la justice de Dieu, nous avons été crucifiés avec Christ quand il est mort sur la croix. La sentence de mort a été exécutée sur nous. Nous sommes dorénavant “morts au péché”, mais nous avons reçu une vie nouvelle et nous sommes appelés à marcher “en nouveauté de vie” (Romains 6. 4). Puisque nous avons toujours en nous cette chair qui nous pousse à pécher, comment allons-nous faire pour être victorieux en pratique et marcher en nouveauté de vie ?

Première étape : “Considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché, mais comme vivants à Dieu dans le Christ Jésus” (v. 11). Le mot traduit par “considérer” signifie qu’un compte a été soldé et qu’il n’y a plus de dette. Je dois maintenant réaliser que “mon compte est soldé”, que je suis mort au péché et vivant à Dieu. Dieu l’a dit ; je le crois et je l’accepte. Maintenant donc, j’écoute ce que Dieu murmure à mon esprit et je ne réagis pas aux incitations de la chair.

Deuxième étape : “Livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant faits vivants, et vos membres à Dieu, comme instruments de justice” (v. 13). Quand nous sommes en voiture et que nous arrivons à une route principale, nous trouvons un panneau indiquant que les autres véhicules ont la priorité. Se livrer à Dieu, c’est lui laisser la priorité dans notre vie. Nos yeux (ce que nous regardons), nos mains (ce que nous faisons), nos pieds (là où nous allons) et nos oreilles (ce que nous écoutons) doivent lui être entièrement consacrés.

Troisième étape : Nous devons marcher par le Saint Esprit, conduits par sa puissance. En effet, il est écrit : “Ceux qui sont selon la chair ont leurs pensées aux choses de la chair ; mais ceux qui sont selon l’Esprit, aux choses de l’Esprit” (Romains 8. 5). C’est ainsi que nous aurons, jour après jour, la victoire sur le péché qui habite en nous !

R.A. Barnett

DÉPENDANCE NÉFASTE

Nous étions, nous aussi, autrefois, insensés, désobéissants, égarés, asservis à diverses convoitises et voluptés.  
Tite 3. 3
Vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice.  
Romains 6. 16

L’addiction, mot si actuel, dépeint un besoin répété et irrépressible de faire ou de consommer quelque chose malgré des motivations ou des efforts pour s’y soustraire. Elle peut revêtir de multiples formes (alcool, jeu, pornographie, drogues…) et rend toujours esclave et malheureux.

La Bible, sans citer ce terme, l’évoque par les mots : esclavage (Jean 8. 34 ; Romains 6. 16-20), enlacé (2 Pierre 2. 20), etc. Si la société, en particulier le milieu médical, y voit une “pathologie mentale”, le chrétien adopte le point de vue que donne la Parole de Dieu : Satan cherche toujours à asservir l’homme au péché, et inlassablement à l’avilir, pour son malheur. Il utilise de nombreuses tactiques, souvent difficiles à dépister, si subtiles et trompeuses. Soyons vigilants à tout âge !

Une mauvaise habitude qu’il faudrait abandonner, une relation qu’il faudrait rompre… Satan commence ainsi par émousser notre conscience, afin de mieux nous tenter. Une fois pris au piège, nous réalisons, souvent trop tard, notre état d’esclavage. Ne comptons pas sur nos propres forces, faisons appel au Seigneur. Il peut nous dégager du piège de l’addiction. Jésus a vaincu Satan, et aujourd’hui encore il veut et il peut nous libérer, nous rendre victorieux et heureux.

“Soumettez-vous donc à Dieu. Résistez au diable, et il fuira loin de vous. Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous” (Jacques 4. 7, 8)

Retrouvez votre joie et votre paix en fixant les yeux sur le Seigneur. Soyez occupé de lui – qui il est, ce qu’il a fait, et ce qu’il va faire pour vous ! Concentrez-vous sur sa force, ses ressources et sa présence, et non sur votre problème.

Parlez souvent à Dieu.

Apportez votre difficulté à Dieu et laissez-la lui. Après lui avoir confié votre problème, abandonnez-le. Et ne le reprenez pas, Dieu ne le résoudra pas tant que vous ne le lui aurez pas totalement remis !

HABITER LE CIEL

Lot aurait montré bien plus de sagesse spirituelle et de dévouement pour Dieu s’il était resté tout près de son oncle Abraham, même si ce dernier représentait la vieille génération. Il se serait aussi épargné bien des souffrances ! Hélas, il a choisi de s’élever dans le monde, et pour cela, où est-il allé ? Il a commencé par dresser ses tentes près de Sodome (Genèse 13. 12). Il est ensuite entré dans cette ville pour s’y établir (14. 12). Mais à cause de la débauche qui régnait à Sodome, le séjour de Lot dans cette ville ne lui a apporté que du tourment.

Dieu… n’a pas non plus épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé… – réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées à une totale destruction… il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers.  
2 Pierre 2. 4-7

Peut-être a-t-il cru qu’il arriverait ainsi à améliorer les mœurs de cette cité païenne. Attention à cette pensée qui peut se répandre parmi des croyants aujourd’hui : ne cherchons pas à blanchir le monde mauvais dans lequel nous vivons.

Lot avait choisi volontairement d’habiter dans Sodome, mais il n’y a aucune raison aujourd’hui pour que le croyant se trouve, spirituellement, dans la même situation que lui. Certes, nous avons à traverser le monde et même à y vivre, mais ne lui permettons pas d’occuper nos pensées. Voici un remède pour que le mal ne nous trouble pas : occupons-nous de “ce qui est en haut” (Colossiens 3. 1-3) ! Si nous sommes occupés de Jésus, il n’y aura pas de place dans notre cœur pour ce qui est du monde. Tout autour de nous s’étale le mal moral. Soyons nourris de Christ, de ce qui est bon, honnête ; ayons des sujets de conversation purs (voir Philippiens 4. 8). Ainsi, tout le mal qui nous environne ne nous perturbera plus. Et si nous tenons ferme pour Christ, nous verrons très rapidement la réaction du monde – il nous rejettera, et nous pourrions même rencontrer la persécution. Cependant, à long terme, nous réaliserons aussi que le monde n’a plus réellement le pouvoir de nous troubler : “Tout est pur pour ceux qui sont purs” (Tite 1. 15).

Dieu se doit de juger le mal, et un jour il le fera, nous le savons (voir 2 Pierre 3. 7). Mais avant de le juger à Sodome, il a cependant délivré “le juste Lot” accablé par la conduite des habitants de cette ville où il avait bien malencontreusement choisi “d’habiter” (voir 2 Pierre 2. 8). Contrairement à lui, soyons dès aujourd’hui des habitants du ciel, des “célestes” (1 Corinthiens 15. 48) ! d’après W.T.P. Wolston

LA LOI ET L’IDENTITÉ DU CHRÉTIEN

C’est pourquoi personne ne sera justifié devant [Dieu] par des œuvres de loi, car par la Loi est la connaissance du péché.  
Romains 3. 20

Dieu a donné la Loi à Moïse dans un seul but : que l’homme ait connaissance du péché et reconnaisse son besoin d’un Sauveur. En effet, sans elle, il n’y aurait pas de conscience de péché (Romains 4. 15). Ainsi, la Loi a été conçue non pas pour rendre l’homme pieux, mais pour exposer son impiété devant Dieu.

Par exemple, si les limitations de vitesse n’existaient pas sur les routes, on ne pourrait punir personne pour excès de vitesse.

Mais à cause de la Loi, “tous ont péché” (Romains 3. 23) et par conséquent tous ont besoin d’un avocat défenseur, d’un sauveur devant Dieu. Et le seul avocat juste et sauveur qui peut se tenir devant Dieu pour le péché des hommes, c’est Jésus (1 Jean 2. 1).

Le diable utilise la Loi pour accuser et condamner l’homme, et c’est ainsi qu’il a gardé l’homme dans ses chaînes pour le rendre esclave du péché. Mais gloire soit rendue au Seigneur Jésus qui nous a affranchis des liens de la Loi pour que nous soyons libres (Jean 8. 36 ; Romains 6. 18, 22 ; 8. 2). Ainsi, nous sommes rendus justes en dehors des œuvres de loia L. Cette justice est un don de Dieu pour l’humanité tout entière, ce n’est pas une récompense pour avoir obéi parfaitement à la Loi. Le chrétien n’est pas revêtu de sa propre justice devant Dieu pour être sauvé, mais il est revêtu de la justice de Dieu par la foi en Jésus Christ.

Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens ne connaissent pas leur vraie identité en Jésus Christ, et l’Ennemi les malmène émotionnellement par la Loi. Nous sommes sauvés par la foi et non par les œuvres (Éphésiens 2. 8, 9). Or la foi n’est pas une émotion qui va et qui vient ; “la foi est l’assurance de ce qu’on espère, et la conviction de réalités qu’on ne voit pas” (Hébreux 11. 1).

Tant que le prince d’un royaume ne connaît pas son identité, il peut passer toute sa vie à croire qu’il est un simple sujet du roi et se considérer comme indigne d’entrer dans le palais royal sans invitation. C’est ce qui arrive à certains d’entre nous aujourd’hui, parce qu’ils ne connaissent pas leur identité réelle en Jésus. Nous sommes enfants de Dieu par la foi en Jésus, la Loi n’a plus de pouvoir sur nous. Le royaume qui nous est ainsi offert, c’est celui de la grâce de Dieu à qui nous obéissons par amour.

LA PAIX DANS LES CIRCONSTANCES

Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie sur toi, car il se confie en toi.
Ésaïe 26. 3

Nous vivons dans une société instable sur tous les plans : politique, économique, climatique, sanitaire… Nous sommes aussi personnellement concernés par les incertitudes quant à notre emploi ou notre santé… par exemple.

Toutes ces inquiétudes peuvent vite nous envahir et nous faire perdre de vue Jésus, douter de ses soins, et oublier ce pour quoi il nous a placés sur la terre. Tout cela nous empêche bien souvent de goûter la paix que Dieu veut pour nous : cette “paix parfaite” qui n’est pas seulement l’absence de conflits, mais l’absence d’inquiétude par la confiance en notre Père.

Ainsi, nous sommes parfois pris dans un tourbillon de pensées semblable à la tempête traversée par les disciples sur une barque (Matthieu 8. 23-26). Mais nous pouvons être encouragés en voyant le Seigneur apaiser la tempête lorsque les disciples viennent lui exposer leurs craintes.

“Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu… et la paix de Dieu… gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus” (Philippiens 4. 6, 7). En effet, nous qui sommes les enfants d’un Père céleste, nous savons qu’il prend soin de nous ; il nous écoute toujours et nous pouvons tout lui dire. “Rejetant sur lui tout votre souci, car il prend soin de vous” (1 Pierre 5. 7). Dieu ne répond pas forcément tout de suite à nos demandes. Nos circonstances ne changent pas nécessairement, mais, après lui avoir tout exposé, nous pouvons goûter sa paix et la présence du Seigneur à nos côtés, y compris dans les situations difficiles et sans solution apparente. C’est l’expérience que les amis de Daniel ont pu faire dans la fournaise (Daniel 3. 25).

L’histoire de Pierre en Actes 12 illustre bien cette paix que Dieu donne. Il était emprisonné, condamné à mort et très surveillé. D’un point de vue humain, il n’y avait aucune échappatoire. Malgré ces circonstances, il dormait d’un sommeil paisible, tellement profond qu’il a fallu que l’ange envoyé le frappe pour le réveiller !

Jésus nous donne ainsi cette assurance : “Moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle” (Matthieu 28. 20). C’est en ajoutant foi à ses promesses, en nous reposant sur lui avec confiance, en lui remettant nos sujets d’inquiétude, que nous trouverons la paix. “Dans la tranquillité et dans la confiance sera votre force” (Ésaïe 30. 15). Et c’est Lui qui “gardera” alors notre “esprit” dans “une paix parfaite”.

L.M. Grant


LA PAIX DE DIEU

Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus.
Philippiens 4, 6-7

La prière exprime, d’une façon particulière, notre dépendance du Dieu vivant. Elle seule nous gardera des soucis qui nous envahissent. Si “rien” ne doit nous inquiéter, alors tout devrait être un sujet de prière ! Même le plus petit motif de préoccupation du cœur du croyant est important pour notre Dieu et Père. Nous devrions lui apporter absolument toutes choses, avec ferveur, assurés qu’il s’en occupera de manière parfaite. Le mot “supplication” souligne la ferveur de celui qui plaide dans la présence de Dieu. Ce n’est pas exiger quelque chose ; c’est exprimer l’ardent désir de connaître la volonté de Dieu, et de la faire. La prière du Seigneur dans le jardin de Gethsémané en est un très bel exemple : “Étant dans l’angoisse du combat, il priait plus instamment” (Luc 22. 44).

À l’exhortation à prier et à supplier s’ajoute celle de le faire “avec des actions de grâces”. C’est un élément très important dans nos prières. Une attitude de reconnaissance nous gardera des doutes et des raisonnements, trop souvent présents quand nous demandons quelque chose à Dieu. N’a-t-il pas déjà répondu à nos vrais besoins dans le passé ? Ne sommes-nous pas sincèrement reconnaissants pour cela ? Ainsi, une confiance sereine pour l’avenir est formée dans l’âme, et “la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence”, garde nos cœurs et nos pensées “dans le Christ Jésus”. Quel résultat béni d’une vraie et douce communion avec Dieu ! Cette paix merveilleuse peut remplir nos cœurs dans les circonstances de chaque jour. Tous les croyants ont la paix avec Dieu grâce au sacrifice du Seigneur Jésus (voir Romains 5. 1). Mais la paix de Dieu apporte la tranquillité au fond de l’âme qui se repose sur la volonté de Dieu. Ainsi, nos cœurs et nos pensées seront gardés dans le Christ Jésus.
L.M. Grant


LA VRAIE PRUDENCE

Ne vous faites donc pas de souci pour votre subsistance.
Matthieu 6, 25

Un avertissement dont nous avons besoin qu’on nous le répète souvent, c'est bien celui-ci : les soucis de ce monde, la séduction des richesses et les plaisirs de la vie tendent sans cesse à étouffer en nous la divine semence. C'est tantôt la nourriture et le vêtement, tantôt l'argent qu'on possède ou le manque d'argent, les amis qu'on a ou qu'on voudrait avoir, les difficultés de tous genres. C'est un flot qui monte toujours, et qui risque de nous submerger, si l'Esprit de Dieu n'est pas en nous, digue sûre et infranchissable
Ne vous faites pas de souci pour votre subsistance. Ne vous inquiétez que d'une seule chose, nous dit le Seigneur, de votre position à mon égard. Le sens commun se rebiffe là contre : " mais c'est absurde ! Il faut bien que je m'inquiète de comment je vivrai, de ce que je mangerai, de ce que je boirai. " - " Non, dit Jésus, il ne le faut pas. " N'allez pas vous imaginez là-dessus qu'Il ne sait rien de vos circonstances particulières. Il les connaît mieux que nous, et il vous dit : " d'abord Dieu, et le reste ensuite. "
" À chaque jour suffit son mal. " Quel est donc le mal qui vous harcèle aujourd'hui  ? Serait-ce de petits lutins qui vous soufflent à l'oreille : " que faire cet été  ? que faire dans un mois  ? " - " Ne vous inquiétez de rien ", dit Jésus. La vraie prudence, c'est de penser au "combien plus" de votre Père céleste.

LE COMBAT SPIRITUEL (1)

Au reste, mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force.
Éphésiens 6. 10

La Parole de Dieu parle de combat spirituel et d'ennemis aussi longtemps que nous sommes sur la terre. Mais elle parle aussi de victoire sur trois ennemis:

1. La chair. La vieille nature marquée par le péché est encore en nous, avec ses tendances mauvaises. L'arme divine contre elle est celle-ci: “Marchez par l'Esprit, et vous n'accomplirez pas la convoitise de la chair” (Galates 5. 16).

2. Le monde et ses convoitises: “la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l'orgueil de la vie” (1 Jean 2. 16). La victoire sur l'amour du monde est obtenue grâce à l'amour du Père, en considérant “de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu” (1 Jean 3. 1).

3. Satan. Notre Adversaire, le diable, vient parfois “comme un lion rugissant… cherchant qui dévorer” (1 Pierre 5. 8) ; il se présente aussi comme le serpent qui cherche à nous séduire comme il l’a fait pour Ève au début (2 Corinthiens 11. 3) ; il peut même se déguiser en “ange de lumière” (v. 14) – c’est ainsi qu’il a trompé les fondateurs de pratiques idolâtres ou de fausses religions.

Le premier conseil qui nous est donné, c'est de nous fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de sa force. Cela signifie que nous ne devons pas compter sur quoi que ce soit en nous (notre intelligence ou nos connaissances bibliques), ni mettre notre confiance dans la chair. Supposez qu'un enfant désire aller jouer dans la cour mais qu'il ait peur des enfants plus grands qui veulent lui faire du mal. Il demande donc à son père de sortir avec lui ; il n'a plus peur maintenant, car il est fort, non par sa propre force mais par celle de son père. Quand Élie disait: “L'Éternel, le Dieu d'Israël, devant qui je me tiens, est vivant”, il n'avait pas peur du roi Achab. Mais quand il a été effrayé par les menaces de Jézabel, le remède divin était pour lui de sortir et de se tenir devant l'Éternel (1 Rois 17. 1 ; 19. 11). Être en sa présence est le secret de notre force spirituelle.

Dans le combat, trois choses essentielles sont exigées:

1. Des soldats forts et en bonne santé.

2. Des armes appropriées.

3. Une relation étroite du soldat avec son chef.

LE COMBAT SPIRITUEL (2)

Au reste, mes frères… revêtez-vous de l'armure complète de Dieu, pour pouvoir tenir ferme contre les artifices du diable: car notre lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les pouvoirs, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre les puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes.
Éphésiens 6. 10-12

L'Épître aux Éphésiens parle de nos bénédictions spirituelles ; elle nous dit que Dieu “nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus” (2. 6). Mais l'apôtre, conduit par le Saint Esprit, n’a pas voulu terminer sa lettre sans nous parler d’une chose très importante: aussi longtemps que nous sommes sur la terre, il y a un combat spirituel. C'est pourquoi il emploie l’expression “au reste”, pour montrer qu'il reste quelque chose de très sérieux, et dont nous avons à tenir compte.

Nous avons des ennemis très méchants et bien organisés. Par conséquent, nous avons besoin de l'armure complète de Dieu. C'est une armure totale, parfaite, et à laquelle rien ne manque. Elle est tout à fait suffisante contre les ruses du diable. Dieu soit loué, il connaît tout de nos ennemis et il a préparé l'armure qui nous convient exactement. Mais pour être victorieux, nous devons la revêtir en totalité. Nous n'avons pas à choisir une pièce et en négliger une autre. Dieu connaît nos besoins et nous a préparé son armure, des armes qui ne sont pas inventées par les hommes. Ceux-ci peuvent concevoir des armes contre leurs semblables, mais ils sont totalement impuissants contre les ennemis spirituels. Ils ont essayé beaucoup de choses – entre autres, une bonne éducation, la psychologie, les règles, les lois, les prisons, les maisons de redressement, les exposés sur la morale et l'éthique – mais tout cela échoue complètement parce que l'homme est esclave du péché.

Le croyant ne devrait jamais dépendre de ces remèdes élaborés par les hommes, mais il devrait toujours revêtir l'armure complète de Dieu pour pouvoir tenir ferme contre les ruses de Satan. Il la porte depuis le moment où il se réveille jusqu'à ce qu'il s'endorme, car il ne sait pas quand l'Ennemi peut l'attaquer. Il devrait également savoir s'en servir avec succès. Aussi lui appartient-il d'apprendre soigneusement à le faire.

LE COMBAT SPIRITUEL (3)

Prenez l’armure complète de Dieu afin qu’au mauvais jour vous puissiez résister et, après avoir tout surmonté, tenir ferme.
Éphésiens 6. 13

L’apôtre Paul nous rappelle la nécessité de revêtir l’armure complète de Dieu. Aucune de ses pièces ne doit nous manquer. C’est une armure conçue par Dieu lui-même. Au mauvais jour, elle est le seul moyen pour résister aux attaques du diable.

Que signifie le “mauvais jour” ? L’adjectif mauvais est employé trois fois en relation avec le mot jour.

– Salomon dit: “Souviens-toi de ton Créateur dans les jours de ta jeunesse, avant que soient venus les jours mauvais” (Ecclésiaste 12. 1). Ici, le mot mauvais se rapporte aux problèmes de la vieillesse et aux incertitudes de la vie.

– Jésus a donné ce sage conseil: “À chaque jour suffit sa peine” (Matthieu 6. 34) – ou, selon la traduction anglaise, son mal. Le mot est employé ici en relation avec les problèmes et les soucis quotidiens. Nous ne devons pas ajouter à ceux-ci l’inquiétude pour l’avenir.

– Le troisième emploi de l’adjectif mauvais, dans le texte d’aujourd’hui, se réfère au jour où Satan et ses agents attaquent violemment un enfant de Dieu. Dans la Parole de Dieu, nous avons beaucoup d’exemples d’un tel mauvais jour.

David, l’homme selon le cœur de Dieu, n’avait pas revêtu l’armure complète de Dieu, quand le mauvais jour est survenu pour lui. Aussi a-t-il fait une chute terrible dont le récit se trouve en 2 Samuel 11. Ce chapitre se termine par cette déclaration: “Mais la chose que David avait faite fut mauvaise aux yeux de l’Éternel”. Au lieu de se saisir de “l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu” (Éphésiens 6. 17), il a “méprisé la parole de l’Éternel, en faisant ce qui est mauvais à ses yeux” (2 Samuel 12. 9). Les conditions dans lesquelles il se trouvait lui étaient favorables: il n’était plus un jeune homme, il avait plusieurs femmes. Mais tout cela ne pouvait nullement lui garantir la victoire s'il n'avait pas revêtu l’armure complète de Dieu. Joseph, en revanche, alors qu’il était encore très jeune et célibataire, a affronté un mauvais jour bien pire, mais il en est sorti victorieux. Pourquoi ? Parce qu’il a dit: “Comment ferais-je ce grand mal, et pécherais-je contre Dieu ?” (Genèse 39. 9). L’armure de Dieu l’a amené à fuir la tentation.

Nous avons tous besoin de revêtir l’armure complète de Dieu pour être capables de résister au mauvais jour.



LE COMBAT SPIRITUEL (4)

Tenez donc ferme: mettez autour de vos reins la ceinture de la vérité, revêtez la cuirasse de la justice.
Éphésiens 6. 14

L’apôtre nous exhorte à nous fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de sa force (v. 10). Puis il souligne la nécessité de revêtir “l’armure complète de Dieu” afin de résister au diable au mauvais jour et de tenir ferme contre ses artifices. Au verset 14, il mentionne deux éléments de cette armure divine: la ceinture et la cuirasse.

1. La ceinture de la vérité. Dans sa prière à son Père, le Seigneur Jésus demande: “Sanctifie-les par la vérité: ta Parole est la vérité” (Jean 17. 17). La Bible met l’accent sur l’importance de la vérité. Salomon a dit: “Achète la vérité, et ne la vends point” (Proverbes 23. 23). Christ lui-même a dit: “Si vous persévérez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira” (Jean 8. 31, 32). Nous sommes exhortés à étudier la Parole de Dieu, à y demeurer attachés ; il faut qu’elle soit une ceinture pour nous entourer et à laquelle nous nous accrochons. C’est parce que nous ne nous conformons pas à la Parole de Dieu que l’erreur s'introduit et cause des divisions et des hérésies.

2. La cuirasse de la justice. Tous les vrais croyants sont justes, quant à leur position en Christ, car Christ est notre justice. Mais ici, il s’agit de la justice pratique, un élément essentiel de l’armure complète de Dieu. La cuirasse protège la poitrine, qui contient deux des organes les plus importants du corps: le cœur et les poumons. S’ils sont blessés, les résultats seront désastreux. Sans cette justice pratique, nous devenons des cibles faciles pour nos ennemis qui nous observent pour voir où ils peuvent nous attaquer. La Bible nous dit: “Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie” (Proverbes 4. 23). La négligence quant à la justice pratique conduira toujours à une défaite. Il est clair que tout véritable réveil au sein du peuple de Dieu a été accompagné par plus de sainteté dans la vie de chaque croyant. Souvenez-vous que la ceinture et la cuirasse sont la vérité et la justice.

Certaine est notre victoire, luttons sans crainte et sans peur ; Nous combattons pour la gloire de Jésus, le Rédempteur.

La justice est notre armure, la foi notre bouclier ; La vérité, pour ceinture, doit à jamais nous lier.

LE COMBAT SPIRITUEL (5)

Chaussez vos pieds de la préparation de l’évangile de paix. Par-dessus tout cela, prenez le bouclier de la foi grâce auquel vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du Méchant.
Éphésiens 6. 15-16

“L’évangile de paix” et “le bouclier de la foi” sont deux éléments essentiels de l’armure de Dieu pour que la vie d’un chrétien soit victorieuse.

Les pieds chaussés de la “préparation de l’évangile de paix” caractérisent un croyant prêt à porter la bonne nouvelle du salut partout où le Seigneur l’envoie. En effet, “combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix” (Ésaïe 52. 7). Nous avons un message fondamental à apporter à un monde qui est à la recherche de la paix car, hélas, “le chemin de la paix, ils ne le connaissent pas” (Ésaïe 59. 8). Que le Seigneur opère en nous et nous aide à répandre la bonne nouvelle du salut. De plus, nous en éprouverons une bénédiction pour nos propres âmes. Si nous négligeons l’évangélisation, nous serons affaiblis dans notre lutte spirituelle et risquerons davantage de connaître une défaite. Que jamais aucun d’entre nous n’ait honte de l’évangile de Christ, “car il est la puissance de Dieu pour sauver quiconque croit” (Romains 1. 16).

Le Méchant attaque avec des flèches enflammées, celles du doute et de l’incrédulité. S’il réussit à introduire en nous le doute, il pourra provoquer notre défaite. C’est ainsi qu’il a agi avec Ève. Les conséquences ont été tragiques. Les doutes sont des flèches très douloureuses, mais la victoire est par la foi. La confiance en Dieu et dans les promesses qu’il nous a faites, c’est le bouclier de la foi, qui peut éteindre toutes les flèches enflammées de Satan. Comme croyants, nous avons à marcher par la foi, et non par la vue (2 Corinthiens 5. 7), sachant que rien “ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur” (Romains 8. 39). Dieu nous a donné tout ce dont nous avons besoin pour une vie heureuse et victorieuse. Il nous a donné son armure complète.

Revêtons notre armure et luttons en vainqueurs! Le secours se mesure aux besoins de nos cœurs! Plus grande est la faiblesse, Seigneur, de tes soldats, Plus riche est la promesse et plus ferme est ton bras.


LE COMBAT SPIRITUEL (6)

Prenez aussi le casque du salut et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu.
Éphésiens 6. 17

Le casque protège la tête où se trouve le cerveau – organe vital des plus importants. Ce casque, c’est le salut de Dieu. “Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus” (Romains 8. 1). C’est pourquoi “nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ” (Romains 5. 1). Nous devons posséder cette assurance du salut, ce casque sans lequel nous serons troublés et tourmentés par beaucoup de pensées qui nous feront souffrir. C’est chaque jour que nous devons être délivrés des pièges du diable. Un jour nous serons complètement délivrés – esprit, âme et corps. Prenons bien soin de nous couvrir la tête avec le casque du salut!

L’épée de l’Esprit, c’est la Parole de Dieu, et quelle épée que celle-là! Elle est “vivante et opérante, plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants” (Hébreux 4. 12), mais elle doit être conservée dans la mémoire et dans le cœur pour être prête pour toute éventualité. Il faut que ce soit le Saint Esprit qui l’emploie, et pour cela nous devons marcher par l’Esprit. Si un jeune se trouve face à une tentation sexuelle, le Saint Esprit peut lui rappeler 2 Timothée 2. 22: “Fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice”. Si la tentation qui survient est une question d’argent, le Saint Esprit lui rappellera 1 Timothée 6. 10: “C’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent: pour s’y être livrés, certains se sont égarés de la foi et se sont eux-mêmes transpercés de beaucoup de douleurs”. La Parole de Dieu contient tout ce qui est nécessaire pour faire face à n’importe quelle situation. Il n’y a rien d’étonnant à ce que l’auteur du Psaume 119 dise: “J’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi” (v. 11).

Lisez beaucoup la Bible, appréciez-la comme votre plus grand trésor, gardez-la en mémoire, et le Saint Esprit s’en servira pour vous donner la victoire et la sécurité. Pouvons-nous nous permettre de négliger ce précieux Livre ? Non, et nous devons vraiment nous revêtir des six pièces composant “l’armure complète de Dieu”!

Que sa Parole habite en moi, source, abri, soutien de ma foi, Arme puissante pour combattre, appui du cœur près de s’abattre! Ah! que toujours je sois vainqueur par la Parole du Seigneur!

LE COMBAT SPIRITUEL (7)

Priez par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillez à cela avec toute persévérance ; faites des supplications en faveur de tous les saints. Éphésiens 6. 18

Trois choses sont nécessaires pour obtenir la victoire dans le combat “contre les puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes” (v. 12):

1. Se fortifier “dans le Seigneur et dans la puissance de sa force” (v. 10a).

2. Revêtir “l’armure complète de Dieu” (v. 10b). Elle comporte la ceinture de la vérité et la cuirasse de la justice pratique ; les pieds sont chaussés pour être prêts à répandre partout l’évangile de paix ; le bouclier de la foi permet d'éteindre “toutes les flèches enflammées du Méchant” (v. 16) et le casque nous protège de ses attaques par l’assurance de notre salut ; l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu, doit être prise également (v. 17). En résumé, notre armure est la Bible, la Parole de Dieu, crue et ancrée dans le cœur, à laquelle nous obéissons et que nous répandons ; elle nous donne l’assurance de notre salut et, employée par l'Esprit, elle nous permet de vaincre.

3. Être disposé à communiquer avec le chef de notre salut – c’est la prière. Le verset ci-dessus fournit plusieurs enseignements au sujet de la prière:

a) Priez “en tout temps”. Il faut “toujours prier et ne pas se lasser” (Luc 18. 1), prier “sans cesse” (1 Thessaloniciens 5. 17).

b) “Priez par toutes sortes de prières et de supplications… par l’Esprit”. Nous devons prier avec un véritable discernement des besoins, dans le sentiment de l’urgence et la conscience du sérieux de la chose pour laquelle l’Esprit nous a conduits à prier.

c) “Faites des supplications en faveur de tous les saints”. Pourquoi n’avons-nous pas à prier seulement pour un certain groupe ? Parce qu’il y a une seule Assemblée, un seul corps de Christ. La défaite d’un rassemblement affecte les autres, et la victoire de l’un d’eux est une bénédiction pour le corps tout entier. Nous sommes clairement enseignés à prier pour tous les croyants.

Que le Seigneur nous aide à nous fortifier en lui seul, à revêtir l’armure complète de Dieu et à prier en tout temps et avec toute persévérance, afin que nous puissions le glorifier dans notre vie.

A.M. Behnam

LE MARIAGE ET “LE FRUIT DE L’ESPRIT”

Le fruit de l’Esprit est l’amour.
Galates 5. 22

Le fruit de l’Esprit est un modèle biblique pour le mariage. Plus le mari et la femme progressent en manifestant ce fruit de l’Esprit, plus leur union deviendra forte et belle.

L’amour
Dieu n’a pas aimé le monde pour recevoir de l’amour en retour – Dieu a plutôt donné : il “a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique…” (Jean 3. 16). Si nous manifestons de l’amour avec la pensée d’en recevoir en retour, ce n’est pas de l’amour, ni la manière dont Dieu nous a aimés. L’égoïsme et l’indifférence sont les deux problèmes les plus communs dans le mariage :
– un conjoint est amoureux de lui-même ou d’elle-même  ;
– un conjoint est indifférent.
Mari, aimes-tu ta femme  ? Femme, aimes-tu ton mari  ? Aimes-tu ton conjoint jusqu’à vouloir te sacrifier pour lui, tout comme Christ a aimé l’Assemblée et s’est livré pour elle  ? (Éphésiens 5. 25). Êtes-vous disposé à renoncer à quelques-uns de vos intérêts, ou même à tous, à consacrer du temps, à renoncer à des amis, à des activités favorites, et/ou à des plaisirs pour procurer à votre épouse ou à votre époux le plus grand plaisir et le plus grand bonheur  ? Avez-vous jamais essayé de savoir ce qui rend votre conjoint heureux  ? Si vous savez que votre femme déteste telle activité, seriez-vous prêt à y renoncer totalement ou en partie afin de lui faire plaisir  ? Mais, direz-vous, qu’adviendra-t-il si je suis le seul conjoint qui donne  ? – Il vous faut d’abord devenir plus sensible au petit peu d’amour que votre conjoint vous témoigne, et lui montrer que vous l’appréciez. Mais, même si cela ne produit pas de réaction, vous pouvez encore avoir le glorieux privilège d’aimer et de donner comme Christ l’a fait : il est mort pour des impies et pour ses ennemis (Romains 5. 6-10).
“Ne nous lassons pas en faisant le bien, car, en temps voulu, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas” (Galates 6. 9). Dieu a, sans doute, des récompenses spéciales pour ceux qui donnent constamment sans rien recevoir en retour.

Le fruit de l’Esprit est… la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité.
Galates 5. 22

L’énumération des différents éléments du fruit de l’Esprit fournit une base biblique pour le mariage. L’amour a été commenté hier.

La joie et la paix
Si le mari et la femme éprouvent la joie du Seigneur (Néhémie 8. 10) et la paix du Christ (Colossiens 3. 15), il leur sera facile d’être parfaitement intimes et à l’aise l’un avec l’autre, physiquement, émotionnellement et spirituellement. Tous deux seront vraiment ouverts l’un à l’autre, et libres de partager leurs pensées et leurs sentiments les plus intimes sans crainte d’être rejetés, méprisés, sermonnés, ou raillés.
Je conseille aux couples de passer du temps à lire la Bible et à prier ensemble  ; non pas que le mari prie et que la femme écoute, mais que tous deux prient ensemble. Ma femme et moi avons trouvé qu’en faisant cela notre relation conjugale s’est beaucoup améliorée. Nous avons commencé à trouver de meilleurs moyens pour résoudre nos conflits, et aussi à faire davantage pour servir le Seigneur ensemble. En résumé, notre vie à deux est devenue plus paisible.

La patience
Manifester la patience signifie s’adapter chacun patiemment aux particularités et aux habitudes de l’autre, sans chercher à le rendre conforme à l’image que l’on souhaite. Cela implique qu’il faut prier pour son conjoint, plutôt que lui faire des sermons.

La bienveillance et la bonté
Ce sont, bien sûr, les deux vertus quotidiennes sans lesquelles la vie conjugale ne durera pas.

La fidélité
Si nous marchons par la foi, nous nous confierons au Seigneur pour toutes les choses et les soins de nos vies quotidiennes. Si nous soumettons toute décision au Seigneur, cherchant à connaître sa volonté parfaite, nous éviterons de discuter de ce que chacun préférerait faire  ; nous nous appliquerons plutôt à discerner ce que Dieu veut que nous fassions. Ainsi, de nombreux conflits conjugaux pourront être évités.

Le fruit de l’Esprit est… la douceur, la maîtrise de soi.
Galates 5. 22, 23

Ces deux qualités (la douceur et la maîtrise de soi), produites par l’Esprit, fournissent en partie la base d’un mariage solide.

La douceur
La douceur implique de renoncer à ses propres droits et de ne pas se venger ou contre-attaquer (Nombres 12. 11  ; 1 Samuel 25. 32-35). Au contraire, si vous avez de la douceur, vous faites de votre mieux pour aider à atténuer le problème causé par l’action de votre conjoint.
Une personne douce est une personne qui reconnaît ses fautes. La rapidité à confesser à notre conjoint nos paroles et nos attitudes blessantes, est une condition indispensable pour un mariage solide. Dans les moments de faiblesse, nous disons ou faisons des choses imprudentes, coupables ou blessantes à notre conjoint. Bien trop fréquemment, parce qu’il ne s’agit que de notre conjoint, nous faisons preuve de laxisme ou nous nous mettons même sur la défensive envers lui. Plutôt que d’être attristés, il nous arrive de nous lancer dans des échanges irrités et des conflits continuels. Ou bien, ce qui est probablement pire, nous nous vengeons en nous taisant.
Ce qu’il faut alors, c’est la confession, c’est-à-dire reconnaître la faute ou le comportement blessant. À noter que si nous disons simplement : Je suis navré si j’ai fait quelque chose qui t’a blessé, il ne s’agit pas d’une réelle confession, parce qu’une telle déclaration met le blâme sur l’autre personne, insinuant qu’elle se froisse facilement.

La maîtrise de soi (ou : la tempérance)
La langue est le membre du corps sur lequel nous perdrons le plus facilement le contrôle. Les blessures infligées par la langue touchent souvent bien plus et plus durablement que les blessures corporelles : “Il y a tel homme qui dit légèrement ce qui perce comme une épée” (Proverbes 12. 18). Une cause courante de divorce est la fréquence des insultes et des paroles humiliantes que les conjoints se lancent l’un à l’autre : “La parole blessante excite la colère (Proverbes 15. 1). Que l’Esprit Saint puisse aider chaque couple à veiller sur sa langue et à construire plutôt qu’à démolir.

L'OBÉISSANCE DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS CHRIST

[Jésus] descendit avec [ses parents] et vint à Nazareth ; et il leur était soumis. Sa mère conservait toutes ces paroles dans son cœur.  
Luc 2. 51
Christ…, bien qu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes.  
Hébreux 5. 7, 8

Comprenons-nous la signification de ce verset : “Christ…, bien qu’il fût Fils, a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes” ? Arrêtons-nous un instant pour contempler le Dieu Tout-puissant, comme un petit enfant, à Bethléem. Écoutons comment “ses parents” (Luc 2. 41) lui donnent des instructions, et observons son empressement à obéir. Admirons aussi sa parfaite obéissance à la volonté de son Père céleste. Avant qu’il vienne sur la terre, Christ, le Fils de Dieu, a toujours habité le lieu de la gloire suprême ; tout lui était soumis ! Sur la terre, comme homme, il a connu véritablement ce que signifiait la soumission à une autorité supérieure.

Dans une toute petite mesure, je peux apprécier personnellement le merveilleux état d’esprit que le Seigneur a manifesté dans une situation difficile. Par la grâce de Dieu, j’ai eu le privilège d’avoir une place d’autorité dans l’entreprise où je travaillais. Là, j’avais l’habitude de donner des ordres. Un jour, on m’a dit que pour différentes raisons mon poste avait été supprimé. Je me suis trouvé brusquement au chômage. Heureusement, et encore par la grâce de Dieu, j’ai pu retrouver un travail. Cependant, dans ce nouveau poste, je recevais des ordres, et cela a été une période très éprouvante dans ma vie. J’ai dû apprendre à être soumis. Ce n’était plus moi qui commandais. Mais, Dieu en soit béni, j’ai pu supporter cette contrainte ! Ce petit changement de position m’a aidé à apprendre l’obéissance.

Mais quel immense contraste avec le Seigneur Jésus ! Lui, qui n’a jamais cessé d’être Dieu, s’est volontairement abaissé, dans un anéantissement complet, pour devenir un enfant, soumis à ses parents, et être ensuite “celui qui sert” (Luc 22. 27), l’homme “toujours” obéissant (Jean 8. 29). En Lui, nous trouvons l’exemple suprême de l’obéissance et de l’humilité. Il y a un équilibre parfait dans sa Personne. Aucun homme ne s’est autant dépouillé de lui-même que notre Seigneur Jésus. Si quelquefois nous avons l’impression que nos droits sont bafoués, tournons les yeux vers Jésus, le parfait Serviteur.

d’après S.J. Hulshizer

L’INTERCESSION DE CHRIST POUR NOUS

Moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas.  
Luc 22. 32

Quand nous prions, notre Rédempteur plaide pour nous ; quand nous ne prions pas, il défend notre cause, et il nous protège de dangers invisibles. Que c’est encourageant de penser à son intercession continue !

Jésus dit à Pierre : “Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour vous cribler comme le blé…” (Luc 22. 31). On pourrait s’attendre à ce qu’il ajoute : “Va et prie pour toi-même”, ce qui ne serait pas un mauvais conseil. Mais ce n’est pas ce qui est écrit. Il ne dit pas non plus : “Mais je te garderai vigilant, et ainsi tu seras préservé”, ce qui serait une grande bénédiction. Jésus a dit : “Mais moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas”.

Nous savons peu de choses sur ce que nous devons aux prières de notre Sauveur. Lorsque nous serons au ciel, et que nous porterons nos regards sur tout le chemin par lequel le Seigneur notre Dieu nous a conduits, nous pourrons louer Celui qui, devant le trône éternel, a défait le mal que Satan faisait sur la terre ! Nous le remercierons sans fin de n’avoir jamais cessé de montrer son amour ! Jour et nuit, il nous faisait voir les plaies de ses mains et portait nos noms sur son cœur, comme le faisait le sacrificateur qui portait le nom des tribus du peuple d’Israël sur son pectoral (voir Exode 28. 29).

Avant même que Satan n’ait commencé à cribler Simon, Jésus l’avait devancé et avait commencé sa plaidoirie au ciel. La miséricorde l’emporte sur la malveillance de Satan. Remarquons que le Seigneur ne dit pas : “Mais j’ai désiré prier pour toi”. Non, il dit : “J’ai prié pour toi” : je l’ai déjà fait, je suis allé au tribunal et j’ai devancé l’accusation.

Seigneur Jésus, qu’il est encourageant de voir que tu as plaidé notre cause contre nos ennemis invisibles, que tu as déminé leurs charges et démasqué leurs ruses. Quel sujet de joie, de gratitude, d’espoir et de confiance !

C.H. Spurgeon

[Jésus] peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui : il est toujours vivant pour intercéder pour eux.

Hébreux 7. 25

NOTRE PÈRE QUI ES AUX CIEUX

La prière appelée le "Notre Père" est sans doute un des textes les plus connus de la Bible.

Amis chrétiens, cette prière est un modèle à méditer ; il devrait inspirer toute notre vie de prière. D'abord viennent trois demandes relatives à Dieu, son nom, son règne, sa volonté, et ensuite seulement il est question de nos besoins.

C'est d'abord notre Père que nous prions, non pas un Dieu lointain, mais un Père tout proche de chacun de ses enfants. En même temps, notre Père est dans les cieux. Le Dieu qui, par Jésus, est venu jusqu'à nous, reste infiniment au-dessus de nous. Il habite là où les anges proclament: "Saint, saint, saint, est l'Eternel des armées" (Ésaïe 6. 3). Tous les pouvoirs, tous les événements restent dans sa main. Et ce Dieu si grand est notre Père. C'est à lui que nous pouvons parler. Quel bonheur !

Depuis toujours Satan a commis des erreurs qui ont eu pour résultat sa propre confusion – et il continuera à le faire jusqu'à la fin. Il ne peut pas lire dans les cœurs des hommes. “Tu connais, toi seul, le cœur de tous les fils des hommes”, dit Salomon à Dieu (1 Rois 8. 39). Satan n'a pas de discernement spirituel et ne peut comprendre ni les buts de Dieu ni les exercices spirituels des enfants de Dieu ; mais il peut former son propre jugement d'après les actions des hommes, et il les surveille de près. S'il trouve, à un moment donné, un croyant qui a été gardé des plaisirs charnels, il pourra essayer de le prendre au piège par ce qui le conduira à être satisfait de lui-même dans le domaine de la foi.

Il est donc sage de nous rappeler que ni un don spécial, ni le succès dans le service, ni la connaissance biblique, ni l'expérience liée à l'âge avancé, ni tous ces éléments rassemblés, ne peuvent faire obstacle au but du tentateur. Dans chacune de ces choses, notre volonté propre peut s'immiscer ; et lorsqu'elle y parvient, l'Ennemi trouve une porte d'entrée efficace. Et si notre volonté ouvre la porte à Satan, la confiance en nous-même la maintient ouverte. D'un autre côté nous pouvons, avec une confiance inébranlable, être sûrs que si nous manifestons une obéissance volontaire de cœur et une dépendance consciente, l'Ennemi ne pourra absolument rien faire. L'obéissance ferme efficacement la porte contre Satan, et la dépendance la maintient fermée.

Alors en prenant le temps de nous tenir devant Dieu, dans la confiance en sa bonté, nous serons d'abord occupés par sa gloire : l'honneur dû à son nom, la venue de son règne, l'accomplissement de sa volonté. Présenter ces trois premières requêtes avec sincérité, les désirer vraiment, aura un impact très fort sur notre vie. Nous désirerons qu'elle soit en harmonie avec le nom de Dieu. L'espérance du retour du Seigneur sera plus vive en nous. Accomplir la volonté de Dieu ne sera pas pénible, ce sera un signe de notre confiance dans notre Dieu et Père. Il veut pour nous ce qu'il y a de meilleur.

Les priorités sont claires : premièrement l'honneur et les intérêts de Dieu, ensuite nos besoins : donne-nous... pardonne-nous... délivre-nous. Nous dépendons de Dieu pour tout. Ce n'est pas d'abord par nos forces que nous obtenons la nourriture dont nous avons besoin mais c'est parce que Dieu agit, ne serait-ce qu'en nous donnant à chaque instant la vie !

Si notre corps a besoin de nourriture, notre âme aussi. En ce sens le pain nous parle de la Parole de Dieu. Notre âme a besoin aussi de pardon. Dire que Dieu nous remet nos dettes, c'est dire qu'il nous pardonne. Mais nous ne pouvons demander à Dieu son pardon sans pardonner en même temps à ceux qui nous ont offensés.

"Ne nous soumets pas à la tentation". Cette dernière requête est souvent oubliée dans nos prières, elle est pourtant très importante. Être gardés de la tentation, c'est être préservés de tout ce qui nous fait sortir du chemin que Dieu veut pour nous. Mais parfois Dieu permet l'épreuve pour fortifier notre foi. Aussi nous ajoutons à notre prière: "délivre-nous du mal". Cette requête jaillit du cœur avec les accents d'une foi victorieuse. Car nous réclamons un bienfait déjà acquis par la victoire de Jésus. Victoire sur le mal, sur le tentateur, sur le monde. Même si nous connaissons encore la souffrance, la maladie et même si parfois hélas, nous cédons au péché, nous sommes sûrs que le mal n'aura pas le dernier mot. Jésus l'a vaincu !


PARDONNER

S'il est possible, autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes
Romains 12. 18

Il nous interpelle une fois encore :

C'est lui (Christ) qui est notre paix : des deux (Israël et les nations) il en a fait un et a détruit le mur qui les séparait.
Éphésiens 2. 14
Qui donc peut être sauvé  ? … Pour les hommes, cela est impossible ; mais pour Dieu, tout est possible.
Matthieu 19. 26

Le récit suivant m'a été rapporté récemment par un évangéliste. Cet homme prêchait dans un endroit isolé. Deux jeunes gens armés et dangereux, farouches ennemis l'un de l'autre, étaient présents, sans que ni l'un ni l'autre ne sache que son ennemi était là. Tout d'un coup, le prédicateur invite ceux qui le veulent à s'approcher: l'un des deux jeunes hommes s'avance et s'agenouille à l'une des extrémités de l'autel. Puis l'autre fait de même sur le côté opposé. L'évangéliste vient vers le premier, prie avec lui, et lui demande son pistolet. Puis il prie avec l'autre et lui prend également son arme. En se relevant, les deux jeunes s'aperçoivent soudain et se dirigent immédiatement l'un vers l'autre. Pendant une seconde, l'assistance retient son souffle. Mais les hommes s'embrassent ! Dès ce jour-là, ils sont devenus frères en Christ.

La plupart des problèmes entre nous seraient résolus si chacun de nous réglait ses rancunes en laissant l'amour du Seigneur remplir son cœur (voir Romains 5. 5). Tout réveil véritable dans le cœur d'une personne la conduit vers l'amour. Par nature, nous sommes fiers et obstinés, mais au pied de la croix nous trouvons l'amour de Jésus et la capacité d'aimer notre prochain comme nous-même, et ainsi d'accomplir la loi de Dieu.

Paul nous exhorte :
Poursuivons ce qui tend à la paix et ce qui tend à l'édification mutuelle
Romains 14. 19

Si nous n'apprenons pas à pardonner, c'est comme si nous laissions une plaie suppurer et l'infection se répandre dans tout le corps. C'est à cela que ressemble un esprit endurci, et c'est pourquoi il nous est dit :

Poursuivez la paix avec tous, et la sainteté, sans laquelle personne ne verra le Seigneur ; veillant, de peur que quelqu'un ne manque de la grâce de Dieu  ; de peur que quelque racine d'amertume, poussant des rejetons, ne vous trouble, et que par elle un grand nombre ne soient souillés.
Hébreux 12. 14, 15

Le Seigneur Jésus a dit :

S'il arrive que ton frère pèche contre toi, va, reprends-le, seul à seul” (Matthieu 18. 15).

Vous pourriez dire: C'est mon frère qui est fautif ; s'il veut être pardonné, qu'il vienne le demander. Mais Jésus a dit: Non, c'est toi qui dois aller vers lui ; que tu aies raison ou que tu aies tort, en tant qu'enfant de Dieu, c'est à toi de venir vers lui.

N'est-ce pas ce que Dieu a fait dans le jardin d'Éden ? Adam et Ève avaient péché contre Dieu, et la Bible nous dit qu'il est allé à leur recherche. Il a appelé Adam: “Où es-tu ?” (Genèse 3. 9). Ce n'était pas la voix d'un justicier. C'était la voix d'un Dieu qui nous cherche avec persévérance afin de nous pardonner. Le modèle de pardon est placé très haut.


Écoutez ces paroles :

Que toute amertume, tout emportement, toute colère, tout éclat de voix, toute injure soient ôtés du milieu de vous, de même que toute méchanceté ; mais, les uns à l'égard des autres, soyez bons, compatissants, vous pardonnant les uns aux autres, comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné. Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l'amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu en parfum de bonne odeur
Éphésiens 4.31 - 5.2

Quelqu'un a dit que nous ne ressemblons jamais autant à Dieu que lorsque nous nous pardonnons l'un à l'autre. Puissions-nous le réaliser ! Le corps de Christ manque de vie parce que les enfants de Dieu ont perdu de vue l'appel élevé à être imitateurs de Dieu et à apprendre à se pardonner les uns aux autres. Quand nous pardonnons à quelqu'un, c'est une odeur agréable pour notre Dieu parce que nous lui ressemblons davantage, à lui et à son Fils bien-aimé.

Arrêtez-vous un instant et demandez à Dieu de vous montrer si vous n'avez pas à pardonner à quelqu'un. Ensuite, avec le pouvoir et la force qu'Il donne, appelez cette personne-là et demandez-lui de vous pardonner. Avec votre propre force cela sera impossible, mais rappelez-vous que Dieu accomplit ce qui est impossible !

SE CONDUIRE COMME DES SAINTS

Quelques-uns de vous, vous étiez tels [pécheurs] ; mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu.  
1 Corinthiens 6. 11
La volonté de Dieu, c’est votre sainteté… que chacun de vous sache posséder son propre corps en sainteté et en honneur.  
1 Thessaloniciens 4. 3, 4
Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement.  
1 Thessaloniciens 5. 23


Ces versets présentent deux aspects de ce que signifie être sanctifié. Premièrement, les chrétiens ont été sanctifiés. Cela est définitif. À partir du moment où nous nous confions en Jésus Christ pour le pardon de nos péchés, l’œuvre de la sanctification est accomplie en nous. Le terme sanctification signifie alors simplement que Dieu nous met à part. Il déclare en effet que nous ne sommes plus ce que nous étions. Ce passage de la première Épître aux Corinthiens explique que ces hommes pécheurs avaient l’habitude de voler, de s’enivrer, de se vautrer dans la débauche et d’avoir un langage inconvenant (v. 9, 10), mais que maintenant ils étaient sanctifiés. Dieu les avait séparés de leurs voisins, remplaçant leur ancienne identité par une nouvelle appellation : saints, mis à part uniquement pour Lui.

Mais la vérité doit mener à l’action, et les versets de la première Épître aux Thessaloniciens illustrent la deuxième signification : nous sommes aussi engagés dans un processus de sanctification, et cela est progressif. Dieu veut que le fait que nous sommes mis à part se voie concrètement dans nos vies. Il veut nous voir faire toujours plus de choix basés sur des priorités centrées sur Dieu. Cela, c’est notre responsabilité. Prenons du temps pour être saints. Nous devons avoir cette pensée, non pas occasionnellement, mais tout au long de la journée. Nous devons aussi prendre conscience que Dieu seul peut former en nous le désir de faire ce qui l’honore. Un frère a décrit ainsi cette sanctification progressive : Sachant que nous sommes sanctifiés, saints, mis à part de façon permanente, nous agissons comme les bons instruments de Dieu. Nous vivons pratiquement la sainteté de celui qui fait partie du peuple de Dieu. Nous sommes déjà rendus propres pour le ciel, et n’avons pas à gagner cela ; mais la sanctification progressive nous rend aptes pour la terre.

S. Campbell

SE GARDER DU TENTATEUR

Si j'ai pardonné quelque chose, je l'ai fait à cause de vous sous le regard de Christ, pour que Satan ne prenne pas l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses intentions.
2 Corinthiens 2. 10, 11

Lorsque Pierre parle de Satan, il dit : “Soyez sobres, veillez : votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer” (1 Pierre 5. 8). Si l'apôtre nous dit que le but de Satan est de nous dévorer, c’est certainement suffisant pour nous mettre en garde. L'Adversaire voudrait non seulement gâcher notre joie et paralyser notre service, mais encore – s'il le pouvait – nous détruire entièrement. Même si Satan s'efforce de nous arracher de la main du bon Berger, et même de la main du Père, Jésus nous dit expressément que personne n'est capable de le faire (Jean 10. 28, 29). Les plans de l'amour éternel ne peuvent en aucune manière être réduits à néant par l'ennemi de Dieu !

Depuis toujours Satan a commis des erreurs qui ont eu pour résultat sa propre confusion – et il continuera à le faire jusqu'à la fin. Il ne peut pas lire dans les cœurs des hommes. “Tu connais, toi seul, le cœur de tous les fils des hommes”, dit Salomon à Dieu (1 Rois 8. 39). Satan n'a pas de discernement spirituel et ne peut comprendre ni les buts de Dieu ni les exercices spirituels des enfants de Dieu  ; mais il peut former son propre jugement d'après les actions des hommes, et il les surveille de près. S'il trouve, à un moment donné, un croyant qui a été gardé des plaisirs charnels, il pourra essayer de le prendre au piège par ce qui le conduira à être satisfait de lui-même dans le domaine de la foi.

Il est donc sage de nous rappeler que ni un don spécial, ni le succès dans le service, ni la connaissance biblique, ni l'expérience liée à l'âge avancé, ni tous ces éléments rassemblés, ne peuvent faire obstacle au but du Tentateur. Dans chacune de ces choses, notre volonté propre peut s'immiscer  ; et lorsqu'elle y parvient, l'Ennemi trouve une porte d'entrée efficace. Et si notre volonté ouvre la porte à Satan, la confiance en nous-même la maintient ouverte. D'un autre côté nous pouvons, avec une confiance inébranlable, être sûrs que si nous manifestons une obéissance volontaire de cœur et une dépendance consciente, l'Ennemi ne pourra absolument rien faire. L'obéissance ferme efficacement la porte contre Satan, et la dépendance la maintient fermée.

RESSENTIR, OU CROIRE

Considérez-vous vous-mêmes comme morts au péché, mais comme vivants à Dieu dans le Christ Jésus.
Romains 6. 11

Remarquons l’intérêt du verbe “considérer”, utilisé ici par l’apôtre Paul. Quand une vérité spirituelle est en cause, il ne s’agit pas de faire confiance à nos ressentis, mais d’accepter avec foi ce que Dieu nous dit. Comment pourrais-je réaliser concrètement que je suis “mort au péché” ? Cette vérité est contre-intuitive pour mon expérience et mes sentiments.

Je ne peux donc pas ressentir en moi-même la vérité que je suis mort au péché ; or, Dieu me dit pourtant que c’est vrai. Il m’affirme que je suis mort au péché quand Christ est mort. Je le crois, non pas parce que je le sens, mais parce que Dieu le dit. Je m’estime donc mort – je me considère comme mort –, comme Dieu me le dit. Si je n’avais pas péché, et s’il n’y avait pas de péché en moi, Dieu ne me dirait jamais cela. Il ne me demanderait pas non plus d’écouter ces paroles : “Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel” (Romains 6. 12). Mais c’est justement parce que le péché habite en moi que Dieu me donne cet enseignement si important qui me libère de l’emprise du péché : je dois me considérer comme mort, et le péché n’a aucun pouvoir sur un mort. C’est ainsi que je peux avoir une délivrance pleine et entière du pouvoir du péché qui règne en moi.

Comment puis-je connaître cette libération ? Parce que je le sens ? Certainement pas ! Je ne veux pas me laisser envahir par le doute, même si je ne trouve rien en moi qui puisse confirmer cette vérité. Je prends Dieu au mot. Je ne fais pas d’efforts désespérés pour qu’il n’y ait plus de péché en moi ; c’est impossible ! Je ne m’imagine pas non plus être parfait, ce serait une illusion. Mais, avec une confiance simple et enfantine, j’accepte ce que la foi me montre – je suis lié à un Christ mort et ressuscité. Je le contemple par la foi dans la gloire (2 Corinthiens 3. 18) et je vois en lui, à la lumière de la Bible, ce que je suis devant Dieu. Voilà ce qui fait toute la différence.

d’après C.H. Mackintosh

SÛRETÉ ET CERTITUDE

Je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous.
Exode 12. 13


Dieu était sur le point de faire tomber son jugement sur le premier-né de toutes les familles habitant en Égypte qui n’étaient pas abritées par le sang de l’agneau.

L’Israélite n’était pas simplement abrité par ce sang placé sur les poteaux et le linteau de la porte de sa maison: il savait qu'il était en sécurité absolue, parce que Dieu l’avait dit. Il croyait simplement Dieu. Et cela lui donnait la paix. Il savait que l’ange destructeur ne pouvait pas toucher sa famille, parce qu’une victime sans défaut était morte à sa place.

Ayant reconnu tout cela, un Israélite aurait pu cependant ne pas se sentir vraiment à l’aise et continuer à douter qu’il soit vraiment sauvé ; mais cela n’aurait rien changé à sa propre sécurité. Il était sauvé par le sang et seulement par le sang, non par des pensées sur le sang. Dieu n’avait pas dit: Quand vous verrez le sang, je passerai par-dessus vous, mais quand “je verrai le sang”. Pourtant des milliers de chrétiens n’ont pas la paix, parce qu’ils mettent à tort leurs pensées au sujet du sang à la place du sang du Seigneur Jésus Christ versé à la croix. Ils font ainsi dépendre leur salut d’eux-mêmes, de leurs sentiments. Nous avons parfois tendance à considérer l’œuvre du Saint Esprit en nous (en formation ou en discipline), plutôt que l’œuvre de Christ pour nous, comme fondement de notre paix avec Dieu. L’œuvre du Saint Esprit en nous est une œuvre continue ; l’œuvre de Christ pour nous est absolument complète et n’est pas à répéter. Faisons attention de ne pas confondre ces deux choses dans nos pensées.

D.W. Whittle



En toi, Dieu Sauveur, j’ai la paix du cœur ; Tu fis tout pour moi ; et sur ta justice se fonde ma foi.

Pour moi quel bonheur de savoir, Seigneur, Comme je le sais, que tu m’es propice, que tu fis ma paix!

Je vis donc en paix, parce que je sais Que, même en la mort, Christ est ma retraite, mon appui, mon fort.

H. Lutteroth


UN OBSTACLE SUR LA ROUTE

L’Éternel, mon Dieu, fait resplendir mes ténèbres.  
Psaume 18. 28
Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter, mais avec la tentation il fera aussi l’issue, afin que vous puissiez la supporter.  
1 Corinthiens 10. 13

En route pour la gare, nous sommes surpris par un bouchon : plus moyen d’avancer. Les minutes s’écoulent : arriverons-nous à l’heure ? … Nous découvrons alors qu’un véhicule est en panne, sans conducteur, abandonné sur la voie en sens unique. Une marche arrière, et nous voilà engagés sur une voie secondaire qui permet de contourner l’obstacle.

Petit désagrément sans conséquence, mais instructif car il nous rappelle une vérité : Dieu permet que nous rencontrions des obstacles, sans que nous comprenions toujours pourquoi. À l’école de Dieu, nous sommes soumis à des “exercices” (des situations qui peuvent être difficiles) : ils nous apprennent à mieux connaître Jésus et les ressources qu’il nous offre.

Notre Père céleste permet des difficultés dont la durée et l’intensité sont adaptées à chacun d’entre nous. Mais souvenons-nous de ceci : Jésus nous aime et il veut être avec nous pour traverser ces difficultés.

L’apôtre Paul écrit : “Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par la prière et la supplication avec des actions de grâces” (Philippiens 4. 6). En toute circonstance, pour les grandes difficultés comme pour les petits désagréments, priez ! “Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus” (v. 7) . Les ténèbres de votre inquiétude pourront être illuminées par cette paix.

TOUJOURS RECONNAISSANTS

En toutes choses rendez grâces, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à votre égard.  
1 Thessaloniciens 5. 18
Je rends grâces à mon Dieu pour tout le souvenir que j’ai de vous.  
Philippiens 1. 3

Un homme se plaignait de ses sandalettes usées et trouées jusqu’à ce qu’il rencontre quelqu’un qui n’avait pas de pieds pour porter des chaussures et qui se déplaçait difficilement avec des béquilles. Il comprit alors qu’il devait rendre grâces pour ses deux pieds.

Un homme se plaignait de ses sandalettes usées et trouées jusqu’à ce qu’il rencontre quelqu’un qui n’avait pas de pieds pour porter des chaussures et qui se déplaçait difficilement avec des béquilles. Il comprit alors qu’il devait rendre grâces pour ses deux pieds.

Ne ressemblons-nous pas tous quelque peu à cet homme ? Il nous arrive en effet de nous plaindre de notre vie, de notre état de santé, de nos finances, de nos parents qui ne nous comprennent pas, de nos enfants difficiles à gérer, de nos collègues de travail, de la morphologie de notre corps… La nature humaine est insatiable : il nous est difficile de rendre grâces “pour tout” (Éphésiens 5. 20), surtout dans les moments difficiles.

Dans le premier verset du jour, la Parole nous enseigne pourtant à rendre grâces “en toutes choses”, sans exception, car telle est la volonté de Dieu à notre égard. Personne n’a jamais souhaité vivre une vie difficile, personne n’a jamais voulu se retrouver orphelin, veuf ou veuve, ou abandonné très tôt dans la vie ; personne n’a jamais voulu avoir des parents, des enfants ou des collègues difficiles à vivre ; personne n’a jamais voulu vivre en étant continuellement dans le besoin… Mais la Parole nous encourage à rendre grâces dans n’importe quelle situation, et Dieu nous donne la force pour cela. “Toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu” (Romains 8. 28), telle est notre confiance.

L’apôtre Paul vivait dans cette attitude de reconnaissance constante. C’est en prison qu’il a écrit la lettre aux Philippiens ; mais, même dans cette dure captivité, il trouvait une occasion de rendre grâces pour tout le souvenir qu’il avait des Philippiens. Dans cette même lettre, il a pu écrire : “Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus” (Philippiens 4. 6, 7).

Demandons ainsi à Dieu la grâce de vivre une vie de gratitude continuelle, quelles que soient nos circonstances. Ainsi sa paix, qui surpasse toute intelligence, gardera nos cœurs et nos pensées dans le Christ Jésus.

VENEZ À MOI, VOUS TOUS…

Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos.
Matthieu 11. 28

Venez à moi, a dit le Seigneur Jésus Christ. N’allez à personne d’autre. Celui qui vous a créés, c’est moi. Je connais tout ce qui vous concerne. Je discerne déjà de loin vos pensées et je sais ce que vous allez dire avant que vous l’ayez dit (Psaume 139. 2, 4). C’est moi qui ai payé le prix de votre salut, et je suis le seul qui puisse vous sauver et résoudre tous vos problèmes. Personne d’autre ne peut le faire. Aucun prophète de l’Ancien Testament ni aucun apôtre du Nouveau Testament ne peut vous sauver. Ni saint ni ange ne peut vous promettre une solution à vos problèmes, mais pour moi, il n’y a rien qui soit impossible.

Je suis un Dieu juste et un Sauveur (Ésaïe 45. 21).

“Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés”.

Si fatigué et désespéré que vous soyez, aussi lourd que soit votre fardeau, venez simplement à moi. L’invitation est pour tous, riches et pauvres, vieux et jeunes, hommes et femmes. Elle s’adresse aux personnes cultivées comme à ceux qui sont marginaux ou sans morale. Venez à moi avec vos problèmes, qu’ils soient d’ordre financier, médical, moral ou conjugal. Venez à moi, comme l’ont fait tant d’autres avant vous, car j’ai promis que “celui qui vient à moi, je ne le mettrai pas dehors” (Jean 6. 37). Je suis venu afin que vous ayez “la vie”, et que vous l’ayez “en abondance” (Jean 10. 10). Venez maintenant ; n’hésitez pas. Venez, vous, pécheurs, et vous, croyants. Venez, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés. Venez, et je vous donnerai du repos – du repos pour votre âme troublée, du repos pour votre esprit anxieux, du repos pour votre cœur attristé. J’ôterai votre crainte des tourments éternels et vous donnerai “la paix avec Dieu” (Romains 5. 1). Votre anxiété, je la remplacerai par “la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence” (Philippiens 4. 7).

Pour moi, rien n’est impossible. “J’aime ceux qui m’aiment ; et ceux qui me recherchent me trouveront” (Proverbes 8. 17). “Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés”: “Je suis le chemin, et la vérité, et la vie” (Jean 14. 6).

A.M. Behnam

VICTOIRE SUR LA CULPABILITÉ

Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui… nous a rendus agréables dans le Bien-aimé. En lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des fautes selon les richesses de sa grâce.
Éphésiens 1. 3, 6, 7

On peut se sentir coupable, à tort ou à raison. Mais dans les deux cas, l’effet est le même sur nous. Le sentiment de honte, lié à la culpabilité, peut nous amener à douter de la présence de Dieu, de ses ressources, de ses promesses. Nous pourrions avoir de la peine à croire qu’il nous aime. Si ces sentiments deviennent excessifs, nous pouvons même douter de notre salut. Le sentiment de culpabilité peut nous faire oublier qu’il n’y a “aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus” (Romains 8. 1) et nous remplir de crainte à la pensée que Dieu va nous juger durement.

Nous pouvons aussi réagir d’une autre manière aux reproches que nous nous faisons : nous essayons de corriger nos erreurs, vraies ou imaginaires, par une grande activité pour le Seigneur. Pour regagner sa faveur, nous nous lançons dans une activité débordante et nous continuons ainsi. Nous sommes pleins de remords en pensant : Je devrais, j’aurais dû, je dois… Nous nous sentons coupables parce que nous n’arrivons pas à terminer certaines tâches. C’est un obstacle à nos relations avec les autres, puisque nous sommes préoccupés par la manière dont nous gérons notre temps. Une telle remise en question peut nous amener au découragement ou à la dépression.

Si un tel sentiment de culpabilité ronge notre être intérieur, nous devons réagir très rapidement. Si nous avons désobéi aux commandements de Dieu, nous devons nous repentir et le Seigneur nous pardonnera. Mais d’autre part, si ce sentiment de culpabilité est sans fondement, il disparaîtra si nous nous emparons des vérités bibliques suivantes :

– J’ai du prix pour Dieu. Il m’a choisi et me transforme à l’image de Christ (Éphésiens 1. 5 ; Galates 4. 19) ;

– Dieu m’aime. Il m’aime sans conditions, d’un amour inaltérable et permanent (Jean 16. 27 ; 1 Jean 4. 10) ;

– Dieu m’a pardonné. Par sa mort sur la croix, le Seigneur Jésus a pris sur lui tous mes péchés. Sa mort a payé toute ma dette. Dieu m’a pardonné pour toujours et m’a adopté pour lui (voir Éphésiens 1. 5-7).

Ainsi, sois assuré que Dieu a prévu une solution pour enlever le fardeau de culpabilité que tu portes !

T. Hadley


VIE, LUMIÈRE ET LIBERTÉ

Celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Jean 6. 47
Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.
Jean 8. 12
Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.
Jean 8. 36

Tout croyant en Jésus Christ a reçu ces trois dons : la vie, la lumière et la liberté. Comparés à cela, toutes les richesses et les plaisirs terrestres pèsent très peu dans la balance. Cependant, beaucoup de ceux qui possèdent ces immenses privilèges ne le savent même pas. Au lieu de cela, ils restent dans l’ombre de la mort, dans les ténèbres et dans l’asservissement. Quelle valeur aurait pour vous l’héritage d’une grande fortune, si vous n’en aviez pas connaissance  ? Un croyant devrait savoir ce qu’il possède.
La vie : c’est en croyant en Christ que je reçois la vie éternelle. Si je devais attendre de ressentir quelque chose en moi-même pour être sûr de mon salut, je ne pourrais jamais avoir cette ferme assurance. J’ai donc besoin d’une certitude qui ne dépende pas de moi-même. Seule la vérité éternelle de Dieu constitue le fondement réel de ma paix concernant le salut  ; toute la puissance des hommes et des démons ne pourra pas la troubler. Dieu déclare : “Qui croit au Fils a la vie éternelle” (Jean 3. 36). Comment le mettrions-nous en doute  ? Il l’a dit, je le crois. Ma vie est en Christ. J’ai la vie éternelle, sans restriction.
La lumière :en même temps que la vie, nous recevons la lumière en Christ. Dieu ne nous donnerait pas la vie en nous laissant dans les ténèbres. La lumière dans laquelle nous avons le privilège de marcher est propice à cette vie. Les ténèbres ont cessé, les ombres ont disparu, les nuages se sont éloignés. Le demi-jour incertain a fait place à la pleine lumière de la vie jaillissant dans nos âmes et sur notre route  ; je peux alors me juger moi-même, ainsi que mon environnement, dans la vraie lumière, sans aucune crainte de ce qui sera révélé car je sais que je suis sauvé.
La liberté : en recevant la lumière et la vie, nous accédons donc aussi à la liberté en Christ. Il vivifie, illumine et rend libre le croyant. Libéré de quoi  ? Je suis libéré de la culpabilité et de la condamnation, de la crainte du jugement à venir, de la peur de la mort, de la puissance actuelle du péché et de ses conséquences futures. Que son Nom soit loué !

VIVRE DE FOI

Le juste vivra de foi.
Hébreux 10. 38

Tout enfant de Dieu est appelé à “vivre de foi”. C’est une très grave erreur de penser que les personnes pauvres sont les seules à devoir vivre de foi. Selon ce critère, de très nombreux croyants seraient privés de ce précieux privilège. Si quelqu’un a un revenu fixe, un salaire convenable, un métier qui lui permet de gagner sa vie et celle de sa famille, ne peut-il pas aussi vivre de foi ? N’y a-t-il personne qui vive de foi, en dehors de ceux qui n’ont pas de quoi subvenir à leurs besoins ? Cette façon de vivre se limite-t-elle à la confiance en Dieu pour la nourriture et le vêtement ?

Combien la vie de foi est rabaissée si on la restreint aux simples problèmes matériels ! Sans aucun doute, faire confiance à Dieu pour tout ce qui concerne notre corps est un véritable exercice, qui apporte beaucoup de bénédictions ! Mais la vie de foi s’applique à un domaine bien plus élevé et bien plus vaste que les simples besoins corporels. Elle englobe tout ce qui concerne, de quelque manière que ce soit, notre corps, notre âme et notre esprit. Vivre de foi, c’est marcher avec Dieu, s’accrocher à lui et se reposer sur lui. C’est puiser aux sources intarissables de Dieu et trouver toutes nos ressources en lui. C’est l’avoir comme Celui qui satisfait entièrement nos cœurs. C’est le connaître comme notre seule ressource dans toutes les difficultés et dans toutes les épreuves. C’est lui être absolument, complètement, et continuellement consacré. C’est être entièrement dépendant de lui, n’ayant aucune confiance en l’homme, débarrassé de tout espoir humain et n’attendant rien sur la terre.

C’est cela, vivre de foi ! Que nous sachions vraiment ce que cela signifie ! Il faut que ce soit une réalité, sinon cela n’a pas de valeur. Parler de la vie de foi ne sert à rien. Il faut la vivre !

C.H. Mackintosh

Pour la foi, rien n’est impossible
Au grand Dieu dont nous dépendons ;
Elle est l’œil qui voit l’invisible,
La main qui s’empare des dons,
Et la saveur déjà sensible
Des fruits, bien avant la saison ;
Traversant le désert terrible,
Elle a son cœur à la Maison.

J. Kœchlin