Matthieu

Leslie M. Grant

Calendrier « The Lord is near », 1986, 1987, 1988, 1991, 1992, 1993, 1994, 1995, 1996, 1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2005 à 2006, 2007, 2017

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Matthieu 2:9

Après avoir entendu le roi, ils partirent ; et voici, l’étoile qu’ils avaient vue en orient allait devant eux, jusqu’au moment où elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où était le petit enfant.

5 décembre 2005

Nous comprenons que les astronomes aient cherché sans succès à trouver une explication à l’apparition de cette étoile. (1) Comment les mages savaient-ils que c’était l’étoile de Quelqu’un qui était né comme étant le Roi des Juifs ? Il est évident que ce fait était un véritable miracle, et que ce n’était que Dieu seul qui avait pu révéler aux mages que c’était l’étoile du Roi d’Israël. C’est cela qui les avait amenés en Israël. Il n’est rien mentionné qui puisse faire supposer que l’étoile les ait conduits. En effet, ils disent au roi Hérode qu’ils avaient vu Son étoile en orient. Ensuite, après avoir quitté Hérode, ils se sont réjoui de voir à nouveau l’étoile, qui les a amenés exactement à l’endroit où était le Seigneur Jésus, dans une certaine maison.

Il était donc impossible que cette étoile soit l’une des myriades d’étoiles sur orbite dans le ciel. Celles-ci sont à une distance si immense qu’elles ne pourraient pas indiquer une maison en particulier avec une précision telle qu’elles puissent y conduire quelqu’un. Tout se déroulait par l’intervention de Dieu. Dieu, visiblement, réveillait le cœur des gens des nations au loin, les poussant à entreprendre ce long voyage dans le seul but de voir le Roi. Hérode, qui était roi en Israël, ne reçut aucune révélation à ce sujet, et ce fait même suscita l’opposition de son cœur égoïste.

Remarquez que Christ est né « Roi des Juifs ». Ce n’est pas conforme aux normes : on peut naître prince mais non pas roi. Mais pour Jésus Christ, c’est complètement différent. Il n’était pas le successeur d’Hérode, ni d’aucun roi terrestre. Parce qu’il venait en grâce dans sa propre création, il pouvait revendiquer l’autorité absolue. Il était « Roi d’Israël », mais pas seulement cela. Plus tard, il est déclaré être « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».

Ces mages de l’orient rendirent hommage à Jésus d’un cœur plein d’adoration. Et cependant, au même moment, Hérode et Jérusalem étaient dans un grand trouble, car ils ne voulaient pas accepter l’intervention de l’autorité divine.

(1) Cependant, des astronomes contemporains croyants ont une explication du phénomène : voir article : Le message des étoiles du professeur Gérald Girondel dans Invitation n° 54 (juin 2014), citant Rick Larson : DVD L’étoile de Bethléem, et site internet (www.bethlehemstar.net)

Matthieu 2:10-11

Et quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une fort grande joie. Et étant entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie sa mère ; et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; et ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent des dons, de l’or, de l’encens, et de la myrrhe.

25 décembre 2018

Ce ne pouvait être que Dieu qui dirigea ces mages avec précision. Dieu aurait pu les conduire directement à la maison où se trouvait Marie avec son petit Enfant, mais Il voulait d’abord rendre témoignage à Hérode de la naissance du vrai Roi d’Israël. Cela aurait été, pour Hérode, une bonne occasion de L’accueillir, mais dans son orgueil égoïste, Hérode n’avait pas de telles pensées.

Lorsque les mages arrivèrent à la maison, il nous est dit qu’ils virent le petit Enfant avec Sa mère – non pas la mère avec l’Enfant. Marie n’était pas pour eux un objet de foi ou d’adoration, mais bien l’Enfant. Cet Enfant attira, non seulement leur attention et leur intérêt, mais leur adoration spontanée. Il était plus qu’un Roi ; Il était, et Il est, le Dieu vivant manifesté en chair.

Quand les mages ouvrirent leurs trésors, ils n’avaient pas de dons pour Marie, mais ils avaient trois dons remarquables pour l’Enfant. L’or parle de la gloire de Sa déité. L’encens, qui est d’un blanc pur, est le symbole de Son humanité dans son incorruptible pureté et son parfum – une humanité unique dans sa perfection et infiniment supérieure à toute autre. La myrrhe a un goût amer, et pourtant une odeur agréable. Comme cela rappelle bien l’agonie et les souffrances amères que cet humble Roi devait supporter seul dans Sa mort expiatoire sur la croix du Calvaire. « Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur » (Ésaïe 53:3). Et cependant, combien doux et merveilleux sont les résultats de cette mort expiatoire ! Dieu a été glorifié par elle, des pécheurs sans nombre ont été rachetés par sa valeur immense, et l’éternité sera remplie de louanges au Fils de Dieu.

Matthieu 2:11 (1)

Une fois entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie sa mère ; alors, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent des dons : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

21 décembre 1997 et 21 décembre 1986

Quelle merveilleuse révélation de Dieu à ces hommes sages venant de l’Orient, au sujet de la naissance du Roi des Juifs. Lorsqu’ils Le voient, ils se prosternent sans hésitation devant Lui et l’adorent d’un cœur heureux. Ils respectent Marie, sans aucun doute, mais c’est à Christ qu’ils rendent hommage. Et, poussés par l’Esprit de Dieu, ils Lui présentent — et non pas à Marie — trois dons qui parlent de faits merveilleux Le concernant. L’or, c’est Sa gloire suprême comme le Dieu d’éternité manifesté aux hommes. L’encens (qui signifie blanc) nous parle de la pureté parfaite de Son humanité. La myrrhe, de goût amer mais d’odeur agréable (comme l’est aussi l’encens) parle de Son sacrifice par lequel Il sauve des pécheurs, et qui a glorifié Dieu pour l’éternité.

Matthieu 2:11(2)

Une fois entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie sa mère ; alors, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent des dons : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

11 décembre 2005

Ces mages (hommes sages) étaient bien plus sages que beaucoup de conducteurs religieux d’aujourd’hui qui rendent autant d’honneur à la mère du Seigneur Jésus qu’à Lui-même. Bien que la mère de Jésus ait été présente, c’est lui seul qu’ils ont adoré, c’est à lui seul qu’ils ont apporté leurs dons qui parlent de lui-même d’une manière si éloquente.

L’or parle de la gloire de Dieu, ce qui nous fait penser au passage de 2 Corinthiens 4:6 : « Car le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres brille la lumière, c’est lui qui a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ ». L’encens (qui signifie la blancheur) parle de la pureté de l’humanité du Seigneur Jésus, précieuse et de bonne odeur. Et la myrrhe, au parfum agréable mais au goût amer, a trait à l’angoisse et à l’amertume du sacrifice du Seigneur Jésus sur le mont Calvaire, dont les résultats sont, pour tous ceux qui se confient en lui, une bénédiction d’une pureté et d’une douceur infinies.

Est-ce que nous penserions que Marie s’est sentie négligée lorsque de tels dons ont été faits à son petit enfant, et aucun à elle ? Certainement pas ! L’humilité de sa foi s’était déjà bien montrée auparavant, quand il lui avait été dit qu’elle était choisie par Dieu pour avoir la grande bénédiction de donner naissance à Celui qui est le Seigneur de gloire. Elle s’est certainement beaucoup réjouie de ce que Jésus était ainsi honoré par ces mages qui étaient venus des bouts de la terre dans le seul but de Le voir.

Il a été dit à Marie qu’elle était « bénie parmi les femmes ». Mais Celui auquel elle a donné naissance est béni pour l’éternité au-dessus de tous les hommes, et au-dessus de tout l’univers. Il ne peut pas y avoir pour nous de plus grand honneur que celui de nous prosterner devant lui dans la louange et l’adoration.

Matthieu 2:11 (3)

Une fois entrés dans la maison, ils virent le petit enfant avec Marie sa mère ; alors, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent des dons : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

24 novembre 1996

L’histoire relative à l’enfance du Seigneur Jésus est sanctifiée d’une manière très belle par un ordre clair et souverain de la part de Dieu. Ces sages venant de l’Orient étaient visiblement conduits par la puissance divine pour qu’ils soient venus, comme ils l’ont fait, en Israël, et à Bethléhem. Ainsi, tandis que les gouverneurs d’Israël étaient dans un état de froide incrédulité, et même prêts à chercher à tuer le Messie de Dieu, Dieu a fait venir des témoins, provenant de nations fort éloignées, pour apporter au Messie d’Israël la gloire qu’Israël lui refusait.

Ces sages ne se sont pas contentés de rendre hommage au Fils de Dieu, comme pourraient le faire des ambassadeurs étrangers à une personnalité de haut rang. Bien plutôt, ils L’ont adoré, et Lui ont fait des présents qui symbolisent la grandeur de sa Personne et de l’œuvre qu’Il accomplirait, bien que, à ce moment-là ils ne l’aient pas encore comprise.

L’or étincelant, la gloire merveilleuse de Celui qui est le Fils éternel de Dieu,

L’encens pur, la beauté morale de la parfaite humanité de cet Homme béni,

La myrrhe, l’angoisse amère et terrible de porter le péché — nos péchés — seul, sur le bois de la croix, pour glorifier Dieu et nous rendre libres.

Mais maintenant, la myrrhe apporte le parfum le plus pur à notre Dieu et Père sur le trône dans les cieux, et les rachetés peuvent offrir le précieux encens, leur humble louange à Celui qui en est infiniment digne.

Matthieu 2:22, 23

Mais ayant appris qu’Archélaüs régnait en Judée à la place d’Hérode son père, il craignit d’y aller ; averti divinement en songe, il se retira dans la région de la Galilée et vint habiter dans une ville appelée Nazareth, de sorte que soit accompli ce qui avait été dit par les prophètes : « Il sera appelé Nazaréen ».

18 décembre 2005

Qu’il est triste que le Roi selon Dieu soit l’objet de la haine de la part du roi gouvernant Israël.

À cause de la haine amère d’Hérode, Dieu avait envoyé Joseph et Marie avec leur Enfant en Égypte. Ensuite, quand Hérode est mort, Dieu leur dit de revenir en Israël, mais il dirigea Joseph pour qu’ils ne retournent pas en Judée, mais qu’ils aillent plus au nord, à Nazareth, où ils restèrent jusqu’au moment où le Seigneur Jésus eut environ treize ans.

Mais il est très frappant de voir la raison pour laquelle Dieu les envoya à Nazareth, à savoir, pour accomplir la prophétie prédisant que Christ serait appelé un nazaréen. Il n’y a pas dans l’Écriture une prophétie précise dans ce sens, mais le message général des prophètes impliquait ce sens, que Christ serait « méprisé et délaissé des hommes » (Ésaïe 53:3). Et Nazareth était, dans la région de la Galilée, qui était méprisée des Juifs, une ville particulièrement méprisée. Nathanaël, quand Philippe a commencé à lui parler du Messie, a répondu à son invitation : « Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ? » (Jean 1:46). Et les pharisiens méprisaient tellement la Galilée qu’ils disaient : « Aucun prophète ne s’est levé de Galilée » (Jean 7:42). Cette affirmation n’était pas exacte, mais cela montre leur parti-pris contre Christ.

Les premières années de la vie du Seigneur Jésus sur la terre se passèrent loin de ce qu’on aurait pu attendre pour Quelqu’un qui était destiné à régner. Bien qu’il fût né « Roi des Juifs » (Matthieu 2:2), son enfance se déroulait hors de la vue du monde. Ensuite, lorsqu’il commença son ministère public, il ne se passa pas longtemps avant qu’on ne s’oppose fortement à lui. Même dans sa propre ville de Nazareth, quand il insista sur la grâce, non seulement pour les juifs mais aussi pour les nations, les gens étaient prêts à l’assassiner. Quelle est notre pensée à l’égard du Roi selon Dieu ?

Matthieu 3:4

Or Jean lui-même avait son vêtement de poil de chameau et une ceinture de cuir autour de ses reins ; et sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage.

Alors Jérusalem, et toute la Judée, et tout le pays des environs du Jourdain, sortaient vers lui ; et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, confessant leurs péchés.

19 septembre 1986

Jean le baptiseur était le précurseur du Roi, envoyé pour préparer le chemin du Seigneur, et dont il était dit qu’il était une voix criant dans le désert, accomplissant la parole d’Ésaïe 40:3. On ne voit pas de fanfare, pas de manifestations publiques, pas de grandes réjouissances, en rapport avec la présentation de Celui qui est Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Son héraut est l’incarnation même de l’humilité dans le renoncement à soi-même, portant un vêtement grossier de poil de chameau. Le chameau signifie simplement celui qui porte  : Jean portait symboliquement le poids de la culpabilité d’Israël, d’avoir transgressé la loi. La ceinture de cuir parle de la maîtrise de soi, l’absence de relâchement. Sa nourriture de sauterelles (qui apparaissent dans les temps de sécheresse) nous rappelle la condition spirituelle désolée d’Israël ; et le miel sauvage, la douceur de la vérité rassemblée dans l’indépendance des institutions humaines.

Tout ceci fait un contraste frappant avec la manière dont les rois sont habituellement introduits ; pourtant un grand nombre de personnes se rassemblent de la ville de Jérusalem et des régions environnantes, pour écouter ce prédicateur austère de la repentance. Cela ne peut s’expliquer que par l’action souveraine (et inhabituelle) de Dieu. Confessant leurs péchés, ils étaient baptisés dans le Jourdain. Israël ayant transgressé la loi, comment pouvaient-ils, avec justice, se tenir en présence de leur Messie promis ? — Seulement en se soumettant à la sentence de mort qu’ils méritaient. En étant baptisés, ils se courbaient publiquement devant cette juste sentence, car le baptême parle d’ensevelissement. Les fils d’Israël étaient autrefois passés victorieusement à travers le Jourdain (Josué 3:14-17) ; mais maintenant, dans la honte d’avoir failli, ils y sont ensevelis. Leur Roi seul sera la grand Vainqueur, et cela au travers des souffrances et de la mort.

Matthieu 3:7-8

Et voyant plusieurs des parisiens et des sadducéens venir à son baptême, il leur dit : Race de vipères, qui vous a avertis de fuir la colère qui vient ? Produisez donc du fruit qui convienne à la repentance.

13 mars 1998

Jean le baptiseur était le fils d’un sacrificateur, et avait par suite le droit de servir dans le temple. Mais ce n’est pas ce qu’il fit. Dieu l’envoya baptiser dans le désert, sans qu’il ait des titres de la part des conducteurs juifs pour faire cela. Il savait que ces chefs faisaient errer le peuple, et il ne les épargna pas lorsque beaucoup d’entre eux vinrent à son baptême. Ils refusaient le conseil de Dieu, en ne se faisant pas baptiser par Jean (Luc 7:30), cependant ils étaient curieux de savoir ce qu’il disait et faisait.

En conséquence, Jean leur parla d’un ton cinglant. Ils n’échapperaient pas à la colère à venir s’ils ne confessaient pas leur culpabilité. Mais, être baptisés par Jean, c’était reconnaître qu’ils avaient transgressé la loi de Dieu et qu’ils étaient bons à être ensevelis ! Comment pourraient-ils accepter cette humiliation devant le peuple, ces gens qui savaient que leurs conducteurs se vantaient de leur connaissance de la loi ? Ils étaient tellement propres justes qu’ils disaient, de ceux qui écoutaient le Seigneur Jésus : « Cette foule qui ne connaît pas la loi est maudite » (Jean 7:49). Comme ils étaient dans l’erreur ! Ne connaissaient-ils pas le passage de Deutéronome 27:18-26, qui montre que ce n’était pas l’ignorance de la loi, mais la désobéissance à la loi, qui entraînait la malédiction de Dieu : « Maudit qui n’accomplit pas les paroles de cette loi, en les pratiquant ! » (verset 26).

Jean dit ensuite aux pharisiens et aux sadducéens de porter « du fruit qui convienne à la repentance ». Que cela leur plaise ou pas, c’est de repentance qu’ils avaient besoin. Persévérer dans leur état de propres justes, c’était se séduire eux-mêmes. Qu’est-ce donc que le fruit qui convienne à la repentance ? — Un changement authentique dans leur conduite, qui montrerait qu’ils avaient eu tort précédemment.

Si les pharisiens et les sadducéens n’ont pas voulu prendre cela à cœur, nous-mêmes, du moins, agissons dans ce sens !

Mathieu 3:13-15

Alors Jésus vient de Galilée au Jourdain, auprès de Jean, pour être baptisé par lui ; mais Jean lui résistait en disant : — C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! Mais Jésus lui répondit : — Laisse faire maintenant, car ainsi il nous est convenable d’accomplir toute justice. Alors il le laisse faire.

6 mai 2006

Dans cet évangile qui met en relief que Jésus est Roi, il semble tout à fait étonnant qu’il soit baptisé du baptême de repentance de Jean, car il était absolument sans péché. Jean ne pouvait pas comprendre cela, mais le Seigneur lui dit de l’accepter, en précisant qu’il était convenable pour nous d’accomplir toute justice. Ce n’est certainement pas un exemple pour nous aujourd’hui, car personne ne pourrait actuellement être baptisé du baptême de Jean.

Que faut-il comprendre alors ? — Cette vérité merveilleuse : le fait que le Seigneur Jésus se soit identifié, en disant nous, avec ceux qui venaient confesser leurs péchés. Quoiqu’étant lui-même sans péché, il confessait par-là les péchés de croyants comme s’ils étaient les siens ! Le baptême parle de mort et d’ensevelissement. Ainsi Il s’engageait, en principe, à prendre sur lui-même la responsabilité de leurs péchés, pour en supporter ensuite le jugement dans son grand sacrifice du Calvaire.

Les rois et les grands de la terre n’ont pas, en général, une telle pensée, de s’identifier complètement à la condition de leurs sujets. Ils veulent s’exalter eux-mêmes au-dessus du peuple plutôt que le représenter. C’était bien là le caractère de Saül, le premier roi d’Israël. David, qui était le roi choisi de Dieu, prit sur lui, dans une certaine mesure et dans certains cas, la responsabilité des fautes du peuple. Dans d’autres occasions, lui aussi faillit misérablement à l’assumer. Cette vertu, cela est bien triste, manqua complètement à Salomon, le fils de David ; et cela fut également le cas de presque tous les rois qui le suivirent en Israël.

Matthieu nous montre le Seigneur Jésus, ce Roi choisi par Dieu, « sondé » et « connu » pendant toute sa vie, et trouvé parfait et digne de régner.

Matthieu 3:16-17

Et Jésus, ayant été baptisé, remonta aussitôt, de l’eau ; et voici, les cieux lui furent ouverts, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe, et venir sur lui. Et voici une voix qui venait des cieux, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir.

12 janvier 1992

Jean le Baptiseur ne pouvait pas comprendre pourquoi le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, saint et sans péché, doive être baptisé du baptême de la repentance. Le Seigneur ne le lui expliqua pas, mais insista pour que cela soit fait. Le verset ci-dessus montre aussi que Dieu le Père approuva pleinement cela, et trouvait ses délices dans son Fils à ce moment même.

Qu’est-ce que cela signifie ? — Simplement, que le Seigneur Jésus s’identifiait avec les péchés de ceux qui confessaient leur culpabilité lors du baptême de Jean. Le Seigneur confessait leurs péchés (et les nôtres) comme s’ils avaient été les siens. Quoiqu’étant Lui-même absolument sans péché, Il acceptait la responsabilité de nos péchés en allant dans les eaux du baptême (qui signifient la mort et l’ensevelissement). Il s’engageait alors, pour ainsi dire, à aller à la croix pour expier les nombreux péchés de tous ceux qui se confient en Lui comme leur Sauveur. Pouvait-on douter qu’Il fasse ainsi ? — Absolument pas. Le Père ouvrit les cieux pour exprimer son approbation à son Fils qui fait ses délices, indiquant aussi que le Père trouvait ses délices dans Celui qui, de son plein gré, prendrait notre place dans les souffrances et la mort.

Le Seigneur Jésus ne manquerait pas d’accomplir cela, même si, sur la croix, Il ressentit le poids du péché comme si cela avait été le sien ; mais son sacrifice sans égal a pleinement satisfait Dieu, et les croyants sont libres !

Matthieu 4:21

Et, passant de là plus avant, il vit deux autres frères, Jacques, le fils de Zébédée, et Jean son frère, dans la barque avec Zébédée leur père, raccommodant leurs filets, et il les appela ; et eux aussitôt, ayant quitté la nacelle et leur père, le suivirent.

12 août 1986

Avant d’appeler Jacques et Jean, le Seigneur Jésus avait appelé Pierre et André, lorsqu’ils jetaient un filet dans la mer. Comme cela est bien propre à illustrer le travail pour lequel le Seigneur les avait appelés, l’œuvre de l’évangéliste : pêcher des hommes. Pierre était fait pour cette œuvre de façon publique, comme nous le voyons en Actes 2:14-41, et André, sans aucun doute, était préparé pour une évangélisation individuelle (Jean 1:40-41). À l’appel du Seigneur, ils laissèrent immédiatement leurs filets, et Le suivirent, pour devenir pêcheurs d’hommes.

Par contre, Jacques et Jean, également deux frères, sont dans un bateau avec leur père, raccommodant les filets. La relation de famille est spécialement mentionnée ici. Raccommoder, c’est restaurer. Cela ne sous-entend-il pas l’œuvre d’édifier les croyants afin qu’ils puissent être employés dans le service du Seigneur, plutôt que l’œuvre de l’évangéliste ? Cela comprend le fait d’enseigner et de prendre soin comme un berger, ce qui était sans aucun doute le rôle particulier de Jacques et de Jean. Dans ce cas aussi, l’appel du Seigneur Jésus suscite une réponse immédiate : ils quittent le bateau et leur père. La foi les rend capables d’abandonner leurs moyens mêmes de subsistance pour l’amour du Seigneur — et de plus leurs attaches à une relation naturelle.

Il n’y avait toutefois pas de négligence à l’égard des besoins de leur père, car Marc 1:20 nous dit qu’il y avait aussi des employés dans la barque. L’appel du Seigneur n’occulte jamais les responsabilités propres à une relation, quelle qu’elle soit ; mais les relations naturelles ne doivent pas interférer avec Son appel. Ses droits sont souverains, et n’admettent aucune excuse à l’hésitation : ils le suivirent immédiatement

Matthieu 5:13

Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel a perdu sa saveur, avec quoi sera-t-il salé ? Il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et à être foulé aux pieds par les hommes.

15 octobre 1991

Comme beaucoup d’autres choses de la création de Dieu, le sel est bon, mais seulement s’il est employé avec soin et modération. S’il devient insipide, ce n’est pratiquement plus du tout du sel, et il n’est bon à rien. Inversement, si l’on en met trop, il altère le goût, car il dénature complètement la nourriture qu’il devait relever.

Le sel est bien connu pour son action conservatrice. D’autre part, il se cristallise en des formes à angles droits, ce qui est un symbole adéquat du principe de la droiture.

Le monde, en fait, ne connaît rien de la droiture pure et simple, mais les croyants sont le sel de la terre. Leur caractère de droiture, par sa présence, préserve le monde de tomber dans une corruption complète. Ne devenons donc pas laxistes et insipides en ce qui concerne le maintien de ce témoignage de préservation devant un monde impie.

Toutefois, rappelons-nous aussi que nos paroles doivent être « dans un esprit de grâce, assaisonnées de sel » (Colossiens 4:6) — non pas saturées de sel. Il faut insister sur la grâce, mais en y joignant la justice, ni trop, ni trop peu. Car Ecclésiaste 7:16 nous dit : « Ne sois pas juste à l’excès, et ne fais pas le sage outre mesure ; pourquoi te détruirais-tu ? ». Si nous insistons trop sur la justice, cela peut devenir de la propre justice, qui est par suite blessante et repoussante. Si nous montrons de la grâce sans justice, c’est insipide et sans goût. Que Christ soit notre objet, et alors nous serons bien équilibrés.

Matthieu 5:14-16

Vous êtes la lumière du monde : une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.

26 mai 1986

Les croyants, comme étant la lumière du monde, sont le reflet de Christ, car pendant qu’Il était dans le monde, Il était la lumière du monde. Nous devons maintenant Le représenter. Notre témoignage relatif à Lui ne doit pas être caché. Comme une ville sur une montagne, l’Église est une compagnie qui se trouve au-dessus du niveau général du monde et qui, en conséquence, attirera nécessairement l’attention du monde. Une lampe, d’autre part, ne doit pas être mise sous un récipient, c’est-à-dire, obscurcie par ce qui parle du travail de l’homme. Ne laissons pas notre travail entraver la lumière de Christ, Lui qui est la source de toute lumière pour les hommes enténébrés. La lampe posée à sa place normale donnera de la lumière pour tous ceux qui en sont proches.

Au verset 16, la lumière est vue indépendamment des bonnes œuvres, mais ces choses sont liées. La lumière parle du témoignage moral et spirituel pour Christ. Les bonnes œuvres sont les œuvres qui renforcent ce témoignage pour prouver qu’il est réel. Des œuvres bien visibles attireraient l’attention sur la personne qui les accomplit, pour qu’elle en tire de l’honneur. Mais si la lumière du témoignage pour Christ accompagne les bonnes œuvres, cela aura pour conséquence que les autres reconnaîtront que notre Dieu et Père est la source de ces œuvres. En conséquence elles Le glorifieront, Lui qui est au ciel, à la place de l’autorité suprême.

Pour que cela soit, nous ne faisons pas luire la lumière, nous la laissons briller, ce qui sous-entend que nous laissons simplement la lumière de Christ, toujours à notre disposition, se refléter en nous.

Matthieu 5:17 (1)

Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir.

23 décembre 2007

La venue du Seigneur Jésus dans le monde est l’évènement le plus extraordinaire qui ait jamais eu lieu. La création elle-même est quelque chose d’extraordinaire, et beaucoup de miracles accomplis dans l’Ancien Testament étaient remarquables, mais le fait que le Créateur Lui-même soit descendu sur la terre pour naître dans un cadre obscur à Bethléhem, et naître d’une vierge, est quelque chose de merveilleux qui ne peut que susciter un étonnement sans bornes chez toute personne honnête qui entend cela. Beaucoup ont osé affirmer que ce fait était faux, mais sans s’en enquérir honnêtement, car une recherche loyale les aurait certainement persuadés que c’était un fait avéré.

Pourquoi le Seigneur Jésus est-Il venu de la gloire la plus haute, pour naître dans des circonstances aussi humbles ? — Non pas pour introduire quelque chose qui aurait contredit ce que l’Ancien Testament avait déclaré, mais, comme Il le dit dans le verset ci-dessus, pour accomplir, et ce que la loi avait écrit, et ce que les prophètes avaient annoncé. Nombreuses et variées sont les prophéties de l’Ancien Testament qui se rapportent directement au Seigneur Jésus. Par exemple, Ésaïe 53 nous dit : « Il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l’Éternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (versets 5-6). Dieu soit béni de ce que le Seigneur Jésus a parfaitement accompli cette prophétie dans son grand sacrifice de la croix.

Mais que veut dire le Seigneur Jésus quand Il parle d’accomplir la loi ? — Certainement pas, qu’Il a gardé la loi ; mais la loi exigeait la peine de mort pour ceux qui lui désobéiraient. Au lieu d’appliquer cette peine sur les coupables, Il a répondu en leur faveur aux exigences de la loi, en acceptant la peine terrible de la mort à leur place, en portant Lui-même le jugement que nous méritions. Ainsi, Il n’a pas aboli la loi, mais l’a rendue « grande et honorable » (Ésaïe 42:21), remplissant toutes ses exigences, afin que les croyants ne soient plus « sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6:14).

Matthieu 5:17 (2)

Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir.

3 janvier 2017

Parce que le Seigneur Jésus apporte un message qui est différent de la loi de Moïse, il y en a qui pensent qu’Il rendait la loi nulle et non avenue. Mais il n’en est pas ainsi. En fait, la loi apportait un message qu’il est essentiel que les hommes apprennent. Le passage de Romains 3:19-20 est très clair : « Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu. C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par la loi est la connaissance du péché ». Israël seul était vraiment sous la loi, cependant le message de la loi était tel qu’il met au jour la culpabilité de toute l’humanité, des Gentils comme des Juifs. Le Seigneur n’a pas mis cela de côté. La loi est devenue notre tuteur, notre instituteur, pour nous amener à Dieu (Galates 3:24).

Le Seigneur Jésus est venu pour accomplir la loi. Cela ne signifie pas qu’Il est venu pour garder la loi, mais plutôt pour répondre aux revendications de la loi par rapport à l’humanité. La loi exigeait la punition et la mort pour tous ceux qui ne la gardaient pas. En conséquence, pour que le Seigneur Jésus satisfasse à la loi, Il devait Lui-même souffrir et mourir pour accomplir cette grande œuvre : recevoir le châtiment qu’exigeait la loi.

Il a fait cela en perfection. Il n’est pas seulement mort sur la croix, mais Il « a souffert une fois pour les péchés, le Juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3:18). Ce n’était pas là les souffrances qui lui ont été infligées par ses cruels ennemis dans leur haine amère — mais plutôt, dans ces heures de ténèbres profondes, où Il a souffert l’agonie atroce du jugement de Dieu.

Le Seigneur Jésus a parfaitement accompli la loi et a répondu à toutes ses exigences, pour le bonheur d’une multitude de pécheurs rachetés, qui le loueront dans l’éternité. Ayant terminé cette œuvre infinie, Il a été ressuscité d’entre les morts et exalté à la droite de Dieu !

Matthieu 5:17-18

Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes : je ne suis pas venu pour abolir, mais pour accomplir ; car en vérité, je vous dis : jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, un seul iota ou un seul trait de lettre ne passera point de la loi, que tout ne soit accompli.

27 juillet 1986

Il est certain que le Seigneur Jésus Christ, en venant dans le monde, introduit une nouvelle dispensation divine ; cependant Il insiste en déclarant qu’Il ne détruit absolument pas la vérité de l’Ancien Testament, la loi et les prophètes. Il est plutôt venu pour accomplir ou compléter pleinement la vérité de ces choses. Pas un iota — la plus petite lettre de l’alphabet hébraïque ; pas un trait de lettre — le point le plus petit qui distingue une lettre d’une autre — ne disparaîtra. L’Écriture, dans sa forme originelle, telle que Dieu l’a donnée dans la langue hébraïque, est donc absolument parfaite. Nous pouvons dire la même chose quant au Nouveau Testament en grec.

Remarquez toutefois que Christ n’a pas seulement dit qu’Il était venu pour garder la loi, mais pour l’accomplir. Il ne s’agissait pas simplement de Sa conduite personnelle dans le monde, mais du fait qu’Il répondait aux exigences de la loi pour le bénéfice d’autres personnes. Pour faire cela, Il devait accepter la sentence de mort à leur place, car Il était venu pour « sauver son peuple de leurs péchés » (Matthieu 1:21). Les fils d’Israël n’avaient pas gardé la loi, et se trouvaient sous le jugement solennel qu’elle portait, la sentence de mort. Pour honorer complètement la loi et pour annuler ses justes droits contre le peuple, Il devait Lui-même supporter la sentence due à leur culpabilité. Et nous savons qu’Il a accompli cela par le sacrifice de Lui-même sur la croix, en rachetant tout croyant de la malédiction de la loi (Galates 3:13). En conséquence, le croyant n’est pas « sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6:14) ; mais il respecte la loi, et bénit Dieu de ce qu’il a été répondu aux justes exigences de celle-ci par notre Seigneur adorable.

Matthieu 8:16, 17

Le soir venu, on lui apporta beaucoup de démoniaques ; il chassa les esprits par une parole et guérit tous ceux qui se portaient mal, de sorte que soit accompli ce qui avait été dit par le prophète Ésaïe : « Lui-même a pris nos infirmités et a porté nos maladies ».

7 mai 2006

Voici un autre passage, écrit par Matthieu, qui montre avec une grande beauté le caractère de grâce du Roi d’Israël venu ici-bas au milieu de son propre peuple. Bien sûr, nous sommes profondément impressionnés par le grand nombre de miracles que le Seigneur Jésus accomplissait, et la puissance extraordinaire qui se montrait en cela ; mais est-ce que nous ne sommes pas touchés aussi profondément de voir que ses miracles n’étaient pas du tout destinés à montrer seulement sa puissance, mais étaient des miracles de grâce, de tendresse et de compassion envers un peuple souffrant ?

Des chrétiens mal enseignés ont affirmé que les prophéties d’Ésaïe qui parlent de Christ comme portant nos infirmités et nos maladies se rapportent à ce qu’il a enduré dans sa mort sur la croix. Mais il n’en est pas ainsi. Il est parfaitement exact que « lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2:24) — nos péchés mais non pas nos maladies.

En fait, comme les versets ci-dessus le montrent clairement, le Seigneur Jésus a porté ces infirmités et ces maladies lors de ces guérisons miraculeuses accomplies par sa parole seulement, non pas par son sacrifice.

Il est certain que nous devons considérer avec sérieux ce qu’impliquait ces œuvres de grâce admirables. Dans chaque cas où il guérissait un malade par sa parole, ce n’était pas seulement sa puissance qui était à l’œuvre, mais il portait ces maladies, ce qui indique qu’il ressentait la condition individuelle de chaque personne qu’il guérissait.

Bien que certains aient essayé de copier les miracles du Seigneur Jésus, il ne leur a pas fait l’honneur d’être capables d’agir comme lui. Mais nous savons qu’il est toujours sensible aux peines et aux maladies des siens, et lors de sa venue il les guérira tous. Sa grâce est merveilleuse !

Matthieu 8:19

Et un scribe, s’approchant, lui dit : Maître, je te suivrai où que tu ailles. Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des demeures ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête.

28 janvier 2017

Bien que ce scribe ait semblé être tout à fait préparé à quoi que ce soit qu’il puisse rencontrer dans le chemin, en suivant le Seigneur Jésus, le Seigneur ne l’a pas du tout encouragé. Pourquoi cela ? — Le Seigneur ne désire-t-Il pas des disciples au cœur décidé ? — Si, bien sûr, mais Il n’est pas impressionné par ceux qui parlent de cette manière et promettent ce qu’ils ne sont pas capables de tenir, c’est pourquoi le Seigneur n’a pas répondu en encourageant ce scribe. La promesse de celui-ci, de suivre le Seigneur, aurait bientôt failli.

C’est l’appel du Seigneur Lui-même qui rend quelqu’un capable de Le servir — non pas notre énergie propre. Lorsque le Seigneur appelle quelqu’un à Le servir, ce serviteur se rendra très probablement compte qu’un tel chemin de service impliquera des épreuves et de la souffrance, et il se pourrait bien qu’il s’en effraie. Tel fut le cas de Moïse, qui avança différentes excuses. Naturellement, aucune de ces excuses n’avait de valeur quand c’était l’Éternel qui avait parlé. L’Éternel ne voulut pas dégager Moïse de la responsabilité d’obéir, et les résultats, à la fin, prouvèrent clairement que Dieu dirigeait tout pour Sa gloire.

De la même manière, Jérémie, quand il fut appelé par Dieu à être un prophète pour les nations, protesta : « Ah, Seigneur Éternel ! Voici, je ne sais pas parler ; car je suis un enfant. Et l’Éternel me dit : Ne dis pas : Je suis un enfant, car pour tout ce pourquoi je t’enverrai, tu iras, et tout ce que je te commanderai, tu le diras … car je suis avec toi » (Jérémie 1:7-8). Dieu ne changerait pas de pensée, mais Il promettait d’être avec Jérémie.

Si quelqu’un désire servir le Seigneur d’une manière ou d’une autre, qu’il recherche la pensée et la direction de Dieu sans se confier en lui-même mais avec une pleine confiance dans le Seigneur Jésus, recherchant la grâce auprès de Lui seul.

Matthieu 9:27-30

Comme Jésus passait plus loin, deux aveugles le suivirent en criant : — Aie pitié de nous, Fils de David ! Quand il fut arrivé à la maison, les aveugles vinrent à lui. Et Jésus leur dit : — Croyez-vous que je puisse faire cela ? Ils lui disent : — Oui, Seigneur. Alors il toucha leurs yeux et dit : — Qu’il vous soit fait selon votre foi.

20 mai 2006

Bien qu’ils aient été aveugles, ces deux hommes n’étaient pas spirituellement aveugles au point de ne pas reconnaître que Jésus est le Fils de David, c’est-à-dire le Roi ordonné de Dieu. Tout en suivant Jésus, ils criaient en faisant appel à sa grâce, cependant le Seigneur ne leur répondit pas à ce moment-là, mais entra dans une maison. Pourquoi cela ? N’était-ce pas pour éprouver leur foi, pour s’assurer s’ils garderaient la confiance qu’Il allait les guérir ? Quand cela fut prouvé, le Seigneur leur demanda s’ils pensaient qu’il était capable de les guérir. En acquiesçant, ils exprimèrent leur confiance en sa puissance et ils reçurent alors le don merveilleux de la vue.

Dans tout cet épisode, ces hommes montrèrent qu’ils croyaient bien en effet que Jésus était le Fils de David, le véritable Roi d’Israël. En conséquence, ils avaient droit, en tant que juifs, à la bénédiction de son amour et de sa grâce.

Dans un autre cas (Matthieu 15:22, 28), par contre, une femme de Canaan vint vers le Seigneur, et l’appelant Fils de David, elle implorait sa miséricorde pour sa fille possédée d’un démon. Le Seigneur ne lui répondit pas un mot. Les disciples le poussaient à agir envers elle, mais le Seigneur leur répondit qu’il n’était envoyé qu’aux brebis perdues du peuple d’Israël.

Ne montrait-il pas par là qu’elle avait tort de l’appeler Fils de David, puisqu’elle n’était pas une Israélite ? Elle essayait d’obtenir la bénédiction, mais sur une fausse base. Cependant, lorsqu’à la fin elle accepta de ne se considérer que comme un chien des nations, ne méritant rien, mais dans le besoin, elle aussi trouva la bénédiction. De même aujourd’hui, les gens des nations sont bénis, non pas parce que Christ est le Roi d’Israël, mais parce que ce grand Roi d’Israël est aussi le miséricordieux Sauveur des pécheurs.

Matthieu 9:36

En voyant les foules, il (Jésus) fut ému de compassion pour elles, parce qu’ils étaient comme un troupeau qui n’a pas de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers ; suppliez donc le Seigneur de la moisson, en sorte qu’il pousse des ouvriers dans sa moisson.

14 février 2017

Les media rapportent de nombreuses occasions où un grand nombre de personnes se rassemblent pour des célébrations, des funérailles de gens célèbres, des sports, ou pour des buts religieux. Lorsque nous voyons de telles foules, nos cœurs sont-ils émus en pensant à ces âmes précieuses, souhaitant qu’elles puissent prendre conscience de leur besoin le plus profond et le plus grand : connaître le Seigneur Jésus comme Sauveur ?

La moisson est grande en effet. Mais combien sont suffisamment exercés pour prendre la responsabilité d’être de véritables ouvriers dans la moisson d’âmes précieuses ? Les croyants sentent à juste titre leur faiblesse et leur incapacité en face de l’indifférence de beaucoup, de la véritable haine de beaucoup d’autres, et aussi de la persécution, qu’elle soit physique ou en paroles hostiles.

Y a-t-il, dans tout cela, une raison valable pour avouer une défaite, avant même que nous ne commencions à rendre témoignage à notre Seigneur ? Nous sentons-nous comme Jérémie, qui disait : « La parole de l’Éternel m’a été à opprobre et à moquerie tout le jour. Et j’ai dit : Je ne ferai plus mention de lui et je ne parlerai plus en son nom » (Jérémie 20:8-9). A-t-il pu agir ainsi ? — Non, le Seigneur ne l’a pas permis. Aussi Jérémie ajoute : « mais (la parole) a été dans mon cœur comme un feu brûlant, renfermé dans mes os ; je fus las de la retenir, et je ne l’ai pu » (verset 9).

Nous devrions certainement désirer que ce genre d’ouvrier soit envoyé dans la moisson du Seigneur — un croyant tellement rempli de la pure vérité de la Parole de Dieu qu’il désire sincèrement que cette vérité soit reçue dans les cœurs de tous ceux avec lesquels il entre en contact. Oh, que tous puissent connaître la grâce salvatrice du Seigneur Jésus ! Puissions-nous être fidèles pour proclamer la bonne nouvelle !

Matthieu 11:11 (1)

En vérité, je vous le dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le Baptiseur ; mais le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.

27 mai 2006

Bien que le caractère moral de Jean le Baptiseur ait été d’une beauté remarquable, ce n’est pourtant pas à cela que le Seigneur Jésus se réfère en parlant ainsi. Il parle plutôt de Jean comme étant désigné par Dieu pour être son précurseur, honneur qui n’a pu être donné à personne d’autre. Le Seigneur Jésus, ainsi, parle de la grandeur de l’honneur donné à Jean. Il ne parle pas non plus de la grandeur morale du « plus petit dans le royaume des cieux », mais de l’élévation de la position donnée par Dieu à tout vrai croyant de la période actuelle de la grâce.

Le roi aurait effectivement un jour un royaume, mais Jean n’y aurait pas de part pendant qu’il était encore sur la terre, comme le Seigneur le dit en Luc 16:16 : « La Loi et les Prophètes ont été jusqu’à Jean ; dès lors le royaume de Dieu est annoncé ».

Le Seigneur Jésus a-t-il un royaume aujourd’hui ? — Oui, bien que ce royaume ne soit pas ce qui est appelé le royaume et la gloire de notre Seigneur, mais le royaume et la patience de Christ. Dans le temps présent le royaume n’est donc pas manifesté avec un caractère public, mais plutôt sous forme de mystère.

Il est également vrai que le royaume des cieux fait quelquefois référence aux seuls véritables croyants, et dans d’autres cas inclut aussi ceux qui se réclament faussement du nom de croyants. Le Seigneur épurera de son royaume toute souillure. Au sujet de telles personnes, on ne pourrait pas dire qu’elles sont plus grandes que Jean le baptiseur. Tous les véritables croyants, aujourd’hui, ne sont pas seulement des sujets honorés du royaume, mais des membres du corps de Christ, de l’Église, ayant déjà maintenant le Saint Esprit habitant en eux, et « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Éphésiens 1:2). Jean le baptiseur n’a jamais connu ce grand honneur quoique, dans la gloire, il sera avec le Seigneur Jésus et semblable à lui.

Matthieu 11:11 (2)

En vérité, je vous le dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le Baptiseur ; mais le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui.

20 décembre 2002

Le Seigneur Jésus ne dit pas que Jean le baptiseur soit le plus grand, mais plutôt qu’aucun n’ait été plus grand que lui. Il ne parle pas du caractère moral de Jean, quoiqu’il n’y ait aucun doute concernant sa piété et son dévouement envers le Seigneur. Mais Il parle de la place qui avait été donnée par Dieu à Jean, d’annoncer le Seigneur Jésus devant Israël. Jean était le prophète qui allait devant la face de l’Éternel, dans l’esprit et la puissance d’Élie. Jean appelait les fils d’Israël à se repentir afin d’être prêts pour l’avènement du Messie ; il baptisait donc du baptême de la repentance. Bien que son ministère ait été court, et que, comme il le disait, il devait décroître tandis que le Seigneur Jésus croîtrait, il s’acquitta cependant exactement de ce pour quoi il avait été envoyé.

Pourquoi est-il dit que « le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui » ? — Parce que la place qui a été donnée par Dieu à tous les croyants dans le royaume des cieux aujourd’hui, est une place de bénédiction beaucoup plus grande et merveilleuse que celle que Jean occupait. Jean rendait témoignage au Seigneur Jésus pendant qu’Il était sur la terre, mais tout croyant, aujourd’hui, est identifié avec Christ dans le lieu de Son exaltation, loin au-dessus du niveau de la terre. Le roi est aujourd’hui au ciel, et Son royaume embrasse tous ceux qui ont été rachetés par son grand sacrifice de la croix. Parce que le royaume des cieux, c’est la sphère de Son autorité sur la terre qui est régie par le ciel. On peut quelquefois envisager le royaume des cieux comme l’ensemble de tous ceux qui professent croire en Christ, mais dans sa réalité intrinsèque, le royaume ne comprend que les vrais croyants. Quelle bénédiction, même pour les plus petits !

Matthieu 11:25

En ce temps-là, Jésus répondit et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants.

29 avril 2000

Un paysan m’a dit une fois qu’il ne pouvait pas comprendre comment un fermier voisin était tellement plus instruit que lui dans les vérités de la Bible. Ce voisin n’avait pas fait de longues études, il n’avait même pas terminé l’enseignement secondaire ; tandis que lui avait été à l’université : et cependant, quand il lisait la Bible, il ne la comprenait pas, tandis que son voisin semblait très bien la comprendre.

Pourquoi Dieu cache-t-Il aux sages et aux intelligents ces choses qui ont une valeur spirituelle ? — Dieu n’agit pas ainsi simplement parce que ces gens sont sages, mais plutôt parce qu’ils pensent avec satisfaction que leur instruction suffit à les rendre capables de tout comprendre. Il se peut qu’ils aient raison en ce qui concerne les choses naturelles ou matérielles, mais c’est loin d’être vrai pour ce qui regarde les choses spirituelles. « L’homme naturel ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement » (1 Corinthiens 2:14).

Mais le Père révèle ces choses aux « petites enfants ». Sommes-nous disposés à prendre la place de petits enfants ? Le petit enfant est l’image même de la faiblesse et de la dépendance. Si nous prenons une place de soumission, dépendant uniquement de la pure grâce de Dieu, et en aucune manière de notre intelligence et de nos capacités, nous pouvons compter sur les réponses de Dieu qui, dans Sa merveilleuse bonté, nous donnera une intelligence qui ne peut s’expliquer pour l’esprit naturel.

L’apôtre Paul (anciennement Saul) était très instruit avant sa conversion, mais le Seigneur Jésus est intervenu et a abaissé l’orgueil de ce grand homme au niveau d’un petit enfant. Alors, il a compris.

Matthieu 11:27-30

Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils voudra le révéler. Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile à porter et mon fardeau est léger.

3 juin 2006

Combien il est merveilleux d’entendre, de la bouche de Celui qui est le « Roi des rois », ces paroles : « Je suis débonnaire et humble de cœur » ! Quel contraste avec ceux qui se donnent pour but de rechercher un honneur royal ! Les titres qu’ils avancent pour cela sont loin d’être valables, tandis que les premières expressions ci-dessus, prononcées par le Seigneur Jésus, fournissent la preuve évidente que lui seul possède les titres convenant au Roi choisi de Dieu.

Déjà avant le moment où Christ sera exalté pour régner à la vue de tous sur le monde entier, il déclare en termes clairs que toutes choses lui ont été livrées par le Père. En conséquence, il n’est pas seulement Roi d’Israël, mais Roi des rois. Mais il est plus qu’un roi, il est le Fils du Père, et comme tel, la dignité et la gloire qui lui reviennent dépassent largement l’intelligence même de ses créatures. « Personne ne connaît le Fils, si ce n’est la Père ». De manière semblable, « Personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils » — mais dans sa grâce, il ajoute « et celui à qui le Fils voudra le révéler ». Ainsi, tous les croyants, par la révélation que le Fils leur a donnée, connaissent le Père d’une manière réelle et vivante — bien que leur connaissance ne soit pas infinie comme est celle de Christ.

L’invitation du Seigneur Jésus adressée à tous ceux qui se fatiguent et sont chargés est d’une merveilleuse beauté. Il s’agit de ceux qui se fatiguent à essayer de corriger leur propre caractère pécheur, et de ceux qui sont chargés par la peine et le péché, un fardeau beaucoup trop lourd pour qu’ils puissent le porter. Jésus seul peut le porter à leur place, s’ils veulent bien venir à lui. Il est parfaitement accessible, à l’inverse de la plupart de rois.

Matthieu 12:22-24

Alors on lui amena un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit, si bien que le muet parlait et voyait. Frappées de stupeur, toutes les foules disaient : — Celui-ci serait-il le Fils de David ? Mais les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, le chef des démons.

10 juin 2006

Nous ne lisons pas, dans l’Ancien Testament, que qui que ce soit ait été guéri de la cécité, mais le fait de redonner la vue à un aveugle était un miracle qui identifierait le véritable Messie d’Israël (Ésaïe 42:6, 7). Ainsi, le Seigneur Jésus a été le premier à accomplir un tel miracle, et les foules ont évidemment reconnu son caractère merveilleux, en se demandant si Jésus serait véritablement le Fils de David. Pourtant les pharisiens ont osé l’accuser d’avoir accompli cela par la puissance de Satan. Ils étaient foncièrement déterminés à rejeter toute pensée reconnaissant Jésus come Roi. En réalité le Seigneur Jésus n’avait aucunement revendiqué le titre de Messie d’Israël, mais ces chefs religieux ne pouvaient pas passer à côté du fait que Jésus faisait des choses qui avaient été annoncées prophétiquement au sujet du Messie — des choses dont le peuple était en général témoin — aussi les pharisiens pensaient qu’il était nécessaire de contester toute idée suggérant que Jésus pouvait être le Fils de David.

Mais il y avait là le cas d’un homme à la fois aveugle et muet, image frappante de l’état spirituel d’Israël à ce moment-là — image, en fait, de toute l’humanité. Car la cécité parle de l’ignorance spirituelle vis-à-vis de choses parfaitement visibles pour ceux qui possèdent la vue, et le mutisme nous rappelle que l’homme, par nature, est incapable de parler correctement, confessant que Jésus Christ est le Seigneur. Le Seigneur Jésus seul peut redresser de tels états. Et pourtant, lorsqu’il a accompli cela, les pharisiens l’ont accusé de l’avoir fait par la puissance de Satan. Ceci a conduit à un rejet absolu de Christ par la nation d’Israël — qui se perpétue jusqu’à aujourd’hui.

Beaucoup de gens religieux, aujourd’hui, sont tout aussi aveugles et tout aussi muets. Ils ne voient pas leur besoin de la puissance de guérison du Fils de David. Ne leur ressemblons en aucune manière, mais donnons à Christ la place d’honneur qui lui revient.

Matthieu 12:23-24

Et toutes les foules étaient hors d’elles et disaient : Celui-ci serait-il le fils de David ? Mais les pharisiens, ayant entendu cela, dirent : Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, chef des démons.

16 janvier 1999

L’Évangile de Matthieu présente le Seigneur Jésus comme le Roi d’Israël, le Fils de David, et le chapitre 12 montre qu’Il est rejeté par la nation d’Israël. Les gens du commun reconnaissaient, à cause de tout ce qu’Il faisait, qu’il se pourrait qu’Il soit leur Roi, mais quand ils posèrent la question : « Celui-ci serait-il le fils de David ? », les chefs religieux s’opposèrent violemment à cette suggestion, et osèrent affirmer que Christ était animé d’une force démoniaque pour chasser les démons. Quelle accusation terrible !

Le Seigneur Jésus les avertit solennellement du jugement de Dieu qui fondrait sur eux. Il parla d’un esprit impur qui, après être sorti d’un homme, cherche du repos, mais n’en trouvant pas, retourne à la maison dont il était sorti. La trouvant « vide, balayée, et ornée » (verset 44), cet esprit prend sept autres esprits plus méchants que lui et entre dans la maison, ce qui rend l’état de cet homme pire qu’auparavant. Ceci est une image du peuple d’Israël, qui s’était extérieurement débarrassé de leur idolâtrie mais était « vide », n’ayant pas voulu recevoir le Seigneur Jésus. Parce que les fils d’Israël ne s’étaient purifiés que d’une manière extérieure et s’étaient parés de décorations, le mauvais esprit de l’idolâtrie y trouverait à nouveau un accès facile, comme il en sera dans la période à venir de la grande tribulation.

Le Seigneur reconnut le fait qu’Il était rejeté en tant que Roi d’Israël, aussi, au chapitre 13, Il devient un Semeur, semant pour une nouvelle moisson dans le champ, le monde.

Matthieu 13:24-26

Il leur proposa une autre parabole : — Le royaume des cieux a été fait semblable à un homme qui avait semé de la bonne semence dans son champ. Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le froment et s’en alla. Lorsque la tige monta et produisit du fruit, alors apparut aussi l’ivraie.

17 juin 2006

Le roi (le Seigneur Jésus) est absent aujourd’hui, mais il a un champ dans lequel il a semé la bonne semence de la Parole de Dieu, qui produit de bons résultats. Mais les croyants, qui étaient responsables de prendre soin du champ, se sont endormis, et Satan en a profité pour semer de l’ivraie, une mauvaise espèce de graine, au milieu du froment. Ceci représente de manière frappante, des incroyants qui se mélangent aux croyants dans le royaume des cieux. Le champ, toutefois, ce n’est pas l’Église, mais le monde (verset 38), et souvent aujourd’hui, des incroyants se mêlent tellement avec des croyants, dans le monde, qu’il est difficile de faire la différence.

Quand les serviteurs se sont aperçus de la présence de l’ivraie, ils ont demandé au maître s’ils devaient la déraciner. Mais il leur a répondu qu’ils ne devaient pas faire cela, de peur d’arracher le froment avec l’ivraie. Ils devaient plutôt les laisser pousser ensemble dans le champ (le monde) jusqu’à la moisson (le temps du jugement discriminatoire), quand les anges sépareraient l’ivraie et la jetteraient au feu. Déraciner l’ivraie, aujourd’hui, signifierait tuer les incroyants. C’est ce à quoi certaines religions ont recouru en combattant ce qu’ils appelaient hérésie, en particulier au Moyen Age, quand ils ont effectivement déraciné beaucoup de bon froment. Dieu en soit béni, ces martyrs connaîtront la bénédiction dans la présence de Dieu dans le jour à venir.

Dans l’Église de Dieu, cependant, il n’y a pas de place pour l’ivraie, c’est-à-dire pour des personnes faisant seulement profession de christianisme, car l’Église n’est composée que de ceux qui ont été rachetés par le sang de Christ. L’Esprit de Dieu habite dans l’Église, et donne le discernement pour reconnaître ceux qui sont sauvés par grâce, et ceux qui ne le sont pas.

Matthieu 13:31, 32

Il leur proposa une autre parabole : — Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et sema dans son champ. Ce grain est, certes, la plus petite de toutes les semences ; mais quand il a poussé, il est plus grand que les herbes et devient un arbre, si bien que les oiseaux viennent nicher dans ses branches.

24 juin 2006

Cette parabole prouve qu’on peut enseigner plus de choses par une parabole que par un discours abstrait. Le Seigneur choisit la minuscule graine de moutarde pour illustrer le début du royaume des cieux sur la terre, royaume qui commença avec son propre ministère merveilleux de grâce et de vérité. Quels en ont été les résultats ? Beaucoup plus grands en vérité que ce que l’on aurait pu penser par rapport à cet humble commencement !

Le christianisme s’est répandu à travers le monde entier. La moutarde, que l’on considère comme étant une plante herbeuse, peut dans certains cas pousser beaucoup plus, jusqu’à devenir un arbre. Le ministère du Seigneur Jésus avait pour but de parler aux cœurs et aux consciences, pour amener des âmes précieuses à une repentance réelle et à la foi en lui comme Sauveur. Mais son message de grâce avait tellement d’attrait qu’il attirait, non seulement des pécheurs repentants, mais aussi d’autres personnes qui en reconnaissaient la valeur sans pourtant être touchées par la grâce et la vérité. C’est pourquoi nous voyons aujourd’hui des gens en grand nombre qui adoptent les formes du christianisme, se joignent à des églises ; mais n’ont pas la moindre conscience qu’ils sont pécheurs, en grand besoin du Sauveur.

L’arbre est devenu si grand que les oiseaux du ciel viennent nicher dans ses branches. Le verset 13 de Matthieu 19 (dans la parabole du semeur) montre clairement ce que sont les oiseaux du ciel : Satan et ses serviteurs (les esprits mauvais) sont prêts et bien déterminés à causer tout le dommage qu’ils peuvent dans le royaume des cieux.

Beaucoup trop de gens sont trompés par ce qui paraît grand et qui s’adresse aux pensées naturelles. C’est la pierre de touche qui montre si nous désirons ce qui a du charme extérieur, ou ce qui est solide et réel. Est-ce que nous voulons le plagiat trompeur de Satan, ou la simplicité qui est en Christ ?

Matthieu 13:33

Il leur dit une autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme prit et qu’elle cacha parmi trois mesures de farine, jusqu’à ce que tout eut levé.

1 juillet 2006

Dans la parabole précédente (le grain de moutarde) nous avons vu la croissance extérieure du royaume, tellement importante que les gens sont trompés par sa grandeur, au lieu de discerner les raisons de cela. Nous assistons maintenant, dans cette parabole, à la condition interne du royaume. Cela ne veut pas dire que le royaume des cieux soit lui-même comme du levain. La parabole montre plutôt la condition du royaume telle qu’elle est devenue par l’introduction du levain.

Le levain, dans l’Écriture, est toujours l’illustration de ce qui est mauvais, comme par exemple le « levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie » (Luc 12:2), le levain des sadducéens, qui est la fausse doctrine, le levain d’Hérode, qui est la mondanité ; et nous sommes avertis, en 1 Corinthiens 5:6, que « un peu de levain fait lever la pâte tout entière ».

C’est une femme qui cache le levain dans trois mesures de farine. Abraham avait dit à Sara de prendre trois mesures de fleur de farine, et de faire des gâteaux (Genèse 18:6). La fleur de farine parle de Christ dans la pureté de son humanité, qui n’était absolument pas souillée par le levain du mal. Mais l’Église professante (la femme) s’est rendue coupable en introduisant la fausse doctrine dans l’enseignement de la vérité selon Christ, et cela s’est insinué de manière dramatique dans le témoignage de l’Église professant le christianisme aujourd’hui.

Nous avons vu que beaucoup se laissent tromper par le grand étalage extérieur de l’arbre de moutarde à la vaste ramure, parce qu’ils sont incapables de voir en-dessous de la surface. Mais beaucoup d’autres, souvent, prétendent voir les choses plus profondément que ce qui apparaît en surface, mais ils sont trompés par des enseignements faux mais subtils. À certains égards, c’est l’opposé du fait d’être trompé par la grandeur de l’arbre, car ces derniers se vantent de leurs connaissances approfondies. Les deux maux sont aussi détestables l’un que l’autre. Seul un profond respect pour le Seigneur Jésus nous protégera de ces dangers.

Matthieu 13:44

Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu’un homme, après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu’il en a, il s’en va, vend tout ce qu’il possède et achète ce champ-là.

8 juillet 2006

Cette parabole du Seigneur Jésus, le vrai Roi, a été prononcée à l’intérieur de la maison et non pas dehors, comme l’étaient les précédentes. Le Seigneur parle maintenant à ses propres disciples (verset 36), leur déclarant le caractère interne du royaume, non pas ce que les gens voient généralement, mais ce qui doit être discerné par la foi.

Le trésor dont il est question ici, c’est Israël, la nation que Dieu a choisie pour lui-même : « Car Jah s’est choisi Jacob, Israël pour son trésor particulier » (Paume 135:4). Mais quand le Seigneur Jésus vint dans le monde, Israël était dans un état de ruine lamentable, de sorte que le caractère selon lequel Dieu l’avait béni au commencement, n’était plus visible. Qui pouvait trouver ce trésor ? Personne d’autre que le Seigneur Jésus. Certains pensaient qu’Israël avait tellement péché qu’il n’y avait pas d’espoir pour lui. Mais le Seigneur n’a pas exposé le trésor quand il l’a trouvé, mais l’a caché de nouveau, et est allé vendre tout ce qu’Il avait pour acheter le champ. Vendre tout ce qu’il avait, cela, sûrement, pour nous, veut dire qu’il a donné sa propre vie pour acheter le champ. Le champ, c’est le monde (verset 38), et Christ a effectivement acheté le monde entier. C’est lui qui peut en faire ce qu’il juge bon. Il n’a pas racheté le monde en tant que tel, quoiqu’il ait racheté tous ceux qui, individuellement, se confient en lui comme Sauveur.

Mais il n’y a aucun doute que le trésor qu’il a acquis sera révélé au temps à venir de gloire milléniale, comme nous l’assure Malachie 3:17 : « Et ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armés, au jour que je ferai ; et je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert ».

Ceux qui sont membres du Corps de Christ, de l’Église de Dieu, seront alors dans la gloire, mais ils partageront l’immense joie de voir les rachetés d’Israël merveilleusement bénis sur la terre, en contraste avec les temps précédents de leur misère et de leur propre volonté.

Matthieu 13:45, 46 (1)

Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles : ayant trouvé une perle de très grand prix, il s’en est allé, a vendu tout ce qu’il avait et l’a achetée.

15 juillet 2006

Cette parabole du Seigneur Jésus concernant son royaume a trait à un autre aspect de celui-ci. Le Seigneur n’est pas seulement intéressé à bénir des hommes sur la terre, comme nous l’enseigne la parabole du trésor caché dans un champ. Il est aussi l’Homme qui cherche de belles perles, et qui en trouve une d’une si grande valeur qu’il vend tout ce qu’il a pour acheter cette perle. La perle n’était pas cachée dans le champ (le monde), car les perles viennent de la mer, symbole des nations, non pas d’Israël. La perle se forme sous la coquille d’une huître, à la suite de l’irritation causée par un corps étranger, qui fait que l’huître sécrète une substance, la nacre, qui enferme graduellement l’objet indésirable.

Quelle image frappante cela nous présente de l’Église de Dieu, prise du milieu des nations, mais dont la beauté est le résultat de la blessure faite à son hôte, exactement comme la beauté de l’Église de Dieu est le résultat des souffrances et de la mort du Seigneur Jésus.

Il nous est dit de nouveau que l’Acquéreur de la perle a vendu tout ce qu’il avait pour l’acheter. Nous lisons que « Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (Éphésiens 5:25). Qui ne pourra jamais évaluer la valeur d’un tel sacrifice ?

Discernons bien aussi ce qu’implique l’expression « une perle de très grand prix ». Quant au trésor caché dans le champ, un trésor peut être composé de différentes parties, tout comme Israël est composé de douze tribus, ce qui sera encore vrai dans le millénium. Mais quand il est question de l’Église de Dieu, des expressions telles que « une perle », « un corps », « un troupeau », sont toutes destinées à insister sur le fait que Dieu ne voit pas de divisions dans cette grande compagnie de rachetés aujourd’hui, ceux qui ont été rassemblés en un par l’Esprit de Dieu. C’est à notre honte que nous ne voyons pas cela en pratique.

Matthieu 13:45, 46 (2)

Encore, le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherche de belles perles : ayant trouvé une perle de très grand prix, il s’en est allé, a vendu tout ce qu’il avait et l’a achetée.

29 mai 1988

Le royaume de Dieu est vu sous plusieurs aspects. Celui de ce passage est certainement des plus précieux pour le cœur de tout croyant. Le marchand, ici, ne peut être que le Seigneur Jésus Christ. Cette perle unique qu’Il a trouvée avait pour Lui une telle valeur qu’Il a vendu tout ce qu’Il avait pour l’acquérir. La perle, ce n’est certainement pas un croyant personnel quelconque ; mais de même que nous trouvons « un seul troupeau », et « un seul corps », tous deux de précieux symboles de l’Église de Dieu, la perle unique désigne également l’Église entière.

Cette belle perle, d’une si grande valeur, nous enseigne que l’Église est un ornement de prix pour le Seigneur Jésus. On dit que les perles gardent leur brillant en étant portées, et le Seigneur aime porter son Église près de son cœur. C’est une seule perle, non pas plusieurs, car Dieu ne reconnaît pas de divisions dans l’Église, mais trouve sa joie dans une unité véritable.

Mais comment se forme la perle ? Un corps étranger (peut-être un grain de sable) entre dans la coquille de l’huître. L’huître dépose une substance, la nacre, autour de la chose intruse, et la construit par couches, le corps étranger devenant ainsi une chose merveilleusement belle. Qu’elle est précieuse, la grâce de Dieu qui transforme des pécheurs rebelles tels que nous, en un joyau d’une beauté telle qu’elle réjouit le cœur de notre Seigneur Jésus Christ.

Si nous voyons dans le « seul troupeau » les croyants dépendant ensemble du Berger, et dans le « seul corps », les membres prenant soin les uns des autres, et soumis à la Tête, dans la « perle unique », il nous est rappelé les délices du cœur du Seigneur Jésus lorsqu’Il contemple la beauté de Son Eglise.

Matthieu 13:47-50

Encore, le royaume des cieux est semblable à un filet jeté dans la mer et rassemblant des poissons de toute sorte. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied et on recueille dans des récipients ce qui est bon, puis on jette dehors ce qui est mauvais. Il en sera de même à l’achèvement du siècle : les anges sortiront, sépareront les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise de feu ; là seront les pleurs et les grincements de dents.

22 juillet 2006

Nous avons là un autre tableau de la condition finale du royaume des cieux. Toutefois, il a affaire avec les nations comme telles, non pas avec Israël, et certainement pas avec l’Église. Le filet, ici, est jeté dans la mer, c’est-à-dire, évidemment, les nations (Apocalypse 17:15), et c’est hors de la mer que des personnes, individuellement, sont amenées dans le filet. Cela est visiblement en contraste avec le trésor, et aussi avec la perle de grand prix. Aucune partie du trésor n’est rejetée au loin, ni rien non plus en ce qui concerne la perle.

Ce rassemblement peut plutôt être comparé à la scène de Matthieu 25:31 à 46. Là, le Fils de l’Homme apparaît dans sa gloire avec les saints anges, et « toutes les nations » sont rassemblées devant lui. Il les sépare alors les uns d’avec les autres, comme un berger « sépare les brebis d’avec les chèvres », plaçant les brebis à sa droite et les chèvres à sa gauche. Cela se produira à la fin du temps, juste avant l’introduction des mille années de paix.

Il parlera alors à chacun à son tour. Il exprimera son approbation aux brebis, qui ont montré leur foi par la manière dont elles ont traité ceux que le Seigneur nomme ses frères, et il les invite à hériter du royaume. Mais il condamnera les chèvres au feu éternel préparé pour le diable et ses anges, parce qu’ils ont montré leur mépris envers lui dans la façon dont ils ont traité ses frères.

Il sera ainsi manifesté que Lui est le Roi, Celui qui a l’autorité absolue. Rendons-lui donc cet honneur déjà maintenant.

Matthieu 13:54-57

Jésus étant venu dans son pays, il les enseignait dans leur synagogue, si bien qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : — D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? Celui-ci n’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? et ses frères, Jacques, Joses, Simon et Jude ? … Et ils étaient scandalisés à son sujet.

29 juillet 2006

Tous ne reconnaissaient pas en Christ le vrai Roi d’Israël, comme l’avait fait Nathanaël (Jean 1:47, 50), malgré le fait que, à d’autres personnes, il avait été donné beaucoup plus de preuves de ce fait qu’à Nathanaël. Ici, dans sa propre contrée, la Galilée, Il enseignait le peuple dans sa grâce, de sorte qu’ils s’étonnaient de sa sagesse et de ses œuvres d’une puissance miraculeuse. Pourquoi ne cherchaient-ils pas, sérieusement, à comprendre pourquoi Il était capable de parler et d’agir comme Il le faisait ? Il était pourtant clair qu’Il avait cette capacité qui ne se trouvait pas chez d’autres personnes, pas même chez les principaux sacrificateurs.

Il semble que, à cause de l’humble condition de sa famille, et du fait qu’Il n’avait pas de recommandations de la part des autorités religieuses, le peuple estimait qu’Il n’avait pas le droit d’enseigner ou d’accomplir des miracles. « Ils étaient scandalisés à son sujet ». S’Il était venu avec la recommandation publique des pharisiens et des principaux sacrificateurs, et avec une imposante mise en scène, la foule versatile se serait enflammée à son égard.

Mais Il était venu dans une profonde humilité, avec un message qui devait pénétrer les cœurs et les consciences, et qui ne flattait aucunement l’orgueil de l’homme. Certainement alors, la simple honnêteté de la part du peuple aurait dû les amener à méditer profondément ce qu’Il disait, au lieu de rejeter son message sous le prétexte qu’Il n’avait pas de références officielles.

Le Seigneur Jésus n’a pas non plus ouvert un institut pour ses serviteurs. Il a envoyé Pierre, Jacques, Jean, Paul, et d’autres, proclamer sa parole, non pas avec la protection d’un mandat officiel, mais en leur donnant personnellement des dons qui témoignaient du fait que c’était Dieu qui les envoyait.

Matthieu 16:11-12

Comment n’entendez-vous pas que ce n’était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ? Alors ils comprirent que ce n’était pas contre le levain du pain qu’il leur avait dit d’être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.

19 juillet 1999

Les disciples du Seigneur Jésus supposaient qu’Il leur faisait un reproche indirect parce qu’ils n’avaient pas pris de pain, quand Il les mit en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens. Comme cela est triste, qu’ils aient pu imaginer que le Seigneur de gloire ait des motifs égoïstes, spécialement au moment où Il montrait de l’intérêt pour leur bien-être réel.

Nous aussi avons grand besoin de cette mise en garde du Seigneur Jésus. Le levain (ou la levure) parle de ce qui corrompt. Le levain des pharisiens, c’était l’hypocrisie (Luc 12:1). Lequel d’entre nous n’est pas coupable à cet égard ? Nous aimons paraître ce que nous ne sommes pas, et nous sommes trop disposés à faire illusion aux autres. Mais nous ne trompons pas Dieu. La vérité absolue, en fait, est très rare ! Évitons le levain dangereux de chercher à paraître quelque chose que, spirituellement, nous ne sommes pas.

Le levain des sadducéens, c’est la négation de la vérité de Dieu, car ils déclaraient « qu’il n’y a pas de résurrection, ni d’ange, ni d’esprit » (Actes 23:8). Ce danger n’est pas aussi grand pour les croyants nés de nouveau que le levain des pharisiens, bien que des croyants mal enseignés puissent être influencés par de mauvaises doctrines, et que des chrétiens seulement de nom soient nombreux à tomber dans de telles fausses doctrines. Le levain des sadducéens comme celui des pharisiens sont des dangers spirituels sérieux.

Le « levain d’Hérode » (Marc 8:15), c’est la corruption sous la forme du mal moral (Hérode avait épousé la femme de son frère), un autre grand danger pour qui que ce soit.

Matthieu 16:15, 16

Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.

5 août 2006

Le Seigneur Jésus avait demandé à ses disciples ce que le peuple, en général, disait de lui, le Fils de l’homme. Les gens faisaient différentes suppositions, certains disant qu’il était Jean le baptiseur, d’autres Élie, d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. Évidemment, dire qu’il était Jean le baptiseur était stupide, puisque le Seigneur Jésus et Jean le baptiseur avaient été vus ensemble en public. On aurait peut-être pu penser avec plus de raison qu’il puisse être Élie, car dans Malachie 4:5 il est dit que Dieu enverrait Élie avant le grand et terrible jour de l’Éternel.

Cependant, le Seigneur Jésus avait dit de Jean le baptiseur : « Et si vous voulez bien comprendre, c’est lui, Élie, qui doit venir » (Matthieu 11:14). Toutefois, quand on a demandé à Jean le baptiseur « Es-tu Élie ? », il a répondu : « Je ne le suis pas » (Jean 1:21). Il n’était pas Élie en personne, comme les Juifs pensaient que Malachie voulait le dire, mais il était venu « dans l’esprit et la puissance d’Élie » (Luc 1:17). Le retour personnel sur la terre de quelqu’un qui est mort est une chose qui n’existe pas, même si les gens font des élucubrations là-dessus.

Mais Pierre affirme clairement dans sa réponse : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». C’est une chose remarquable que le Seigneur Jésus parle de lui-même simplement comme le Fils de l’homme, mais il laisse toute liberté à Pierre pour faire cette belle réponse. Il est particulièrement convenable, puisque Pierre était un juif, de l’entendre dire d’abord « Tu es le Christ », car en tant que tel, Jésus est le Roi d’Israël. C’est une gloire officielle, un titre qui lui est donné comme ayant l’autorité suprême. Mais Pierre va plus loin, car le seul Homme qui ait le droit de régner est le Fils du Dieu vivant. Cela, c’est son nom, non pas un titre, mais ce qui, de toute éternité, a toujours été vrai de lui personnellement. Cela nous rappelle les paroles de Nathanaël lors de sa première rencontre avec le Seigneur : « Rabbi, tu es le Fils de Dieu ; tu es le roi d’Israël » (Jean 1:49). Réponse précieuse de la foi !

Matthieu 17:1, 2

Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, puis les mène à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, ses vêtements devinrent blancs comme la lumière.

12 août 2006

Cela n’a-t-il pas été un spectacle extraordinaire pour les trois disciples du Seigneur Jésus ? Quel contraste avec toute la marche sur la terre de Celui qui était un « homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur » (Ésaïe 53:3) — avec son chemin d’humble soumission dans la foi et l’amour ! Mais le Seigneur Jésus ne permit qu’à ces trois disciples d’assister à sa transfiguration. Il avait dit peu de temps auparavant : « Quelques-uns de ceux qui sont ici présents ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venant dans son royaume » (Matthieu 16:28), et il ne fait pas de doute qu’il faisait allusion à cette transfiguration extraordinaire qui préfigurait l’exaltation du Seigneur Jésus dans son royaume.

Les disciples ne pouvaient évidemment pas regarder en face le visage de Jésus, puisqu’il brillait comme le soleil. Mais Moïse et Élie se tenaient près de lui, ce qui veut dire que les croyants qui sont déjà morts (comme Moïse), et ceux qui ont été enlevés au ciel (de la même manière qu’Élie), feront partie du royaume à venir. Les trois disciples, eux, représentent les croyants qui seront sur la terre pour avoir part à la joie de ce jour merveilleux.

Toutefois, cette expérience magnifique fut de courte durée, car Pierre montra qu’il n’était pas en état de l’apprécier de la manière qu’il aurait dû. Il faisait cette grave confusion, de donner, pratiquement, à Moïse et à Élie, une place d’égalité avec Celui qui, seul, avait été transfiguré. Qui était-il pour suggérer une chose telle que de construire trois tentes, une pour Christ, une pour Moïse et une pour Élie ?

Il n’est pas étonnant que le Père soit intervenu, parlant directement depuis le ciel : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le » (verset 5). Moïse et Élie étaient exclus, et c’était un reproche adressé à Pierre, de ce qu’il ait suggéré une telle chose. Car c’était seulement Christ qu’il fallait écouter.

Matthieu 18:2-4

Et Jésus, ayant appelé auprès de lui un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, et dit : En vérité, je vous dis : si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.

13 octobre 2001

Comme il nous est naturel d’aspirer à une forme de grandeur, quelle qu’elle soit ! Les disciples se préoccupaient de savoir qui était le plus grand dans le royaume des cieux. Pourquoi faisaient-ils cela ? Était-ce pour trouver comment ils pourraient atteindre à cette place ? Et sommes-nous bien différents d’eux ? À cette occasion, le Seigneur prit un petit enfant pour leur enseigner une leçon pratique, leur disant que, en fait, nul ne pouvait même entrer dans le royaume des cieux — et encore moins, être grand dans le royaume — à moins d’être converti et de devenir comme un petit enfant. La place d’un enfant, c’est celle de la soumission et de la dépendance dans l’humilité, mais nous ne sommes pas sortis de l’enfance depuis longtemps avant de vouloir être pris au sérieux.

En Marc 10:42-45, le Seigneur Jésus se plaçait Lui-même comme exemple devant ses disciples. Lorsque ceux-ci manifestèrent leur désir d’avoir une place de prééminence, Il réprimanda cette ambition en leur disant que celui qui voulait être grand devrait prendre une place de serviteur, comme Lui-même n’était pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs. Lui, le Seigneur Jésus, avait droit à la plus grande place dans l’univers, et cependant Il était venu avec grâce et douceur, dans la plus grande humilité, pour accomplir la volonté de Dieu en répondant aux besoins des autres pendant toute Sa vie de bonté et de grâce sans relâche. Et Il poursuivrait ce service même en face de l’opposition amère des hommes — jusqu’à s’offrir volontairement pour nos péchés. Grâce humble et merveilleuse !

Matthieu 20:30-34

Et voici, deux aveugles assis au bord du chemin, ayant appris que Jésus passait, se mirent à crier : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David ! La foule les reprit, pour les faire taire ; mais ils criaient encore plus fort : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David ! Jésus s’arrêta ; il les appela et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? Ils lui disent : Seigneur, que nos yeux soient ouverts. Ému de compassion, Jésus toucha leurs yeux ; aussitôt, ils recouvrèrent la vue et le suivirent.

19 août 2006

Cet épisode se passa à Jéricho, ville juive, et les deux aveugles, cela est certain, étaient juifs.

Une foi réelle avait été éveillée dans leurs cœurs, car ils appelèrent le Seigneur Jésus par son titre propre de Seigneur, en y ajoutant celui de Fils de David, montrant par là qu’ils croyaient qu’Il avait bien le droit de gouverner comme roi sur le trône d’Israël. Bien que les foules aient essayé de les faire taire, leur foi ne se découragea pas. Ils ne prétendaient à aucun mérite par eux-mêmes, mais faisaient seulement appel à sa miséricorde.

Le Seigneur attendit pour faire la preuve de leur constance avant d’agir en leur faveur, et ils montrèrent bien la réalité de leur confiance. Il s’arrêta donc, les appela, et leur demanda ce qu’ils désiraient. Ils ne demandèrent rien d’autre que d’avoir leurs yeux d’aveugles ouverts, et la réponse du Seigneur fut immédiate.

Ces aveugles sont un symbole d’Israël dans son aveuglement, résultat de leurs péchés. La bonté du Seigneur en faveur de ces aveugles prouve qu’il ouvrira aussi, dans un temps futur, les yeux de la nation coupable, lorsqu’ils lui donneront sa juste place comme Roi, et seront amenés à ses pieds dans la repentance à la fin de la grande tribulation.

Lorsque le Seigneur Jésus ouvre les yeux à des aveugles, qu’en résulte-t-il ? — Des milliers de personnes, individuellement, ont trouvé, dans la période actuelle de la grâce, en le recevant comme Sauveur, une merveilleuse bénédiction, et eux aussi, tout comme les deux aveugles guéris de ce chapitre, suivent le Seigneur avec joie et de tout leur cœur.

Matthieu 21:9-11

Les foules qui allaient devant lui et celles qui suivaient criaient : Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts !

Quand il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi ; on disait : Qui est celui-ci ? Mais les foules disaient : C’est le prophète Jésus, de Nazareth de Galilée.

26 août 2006

Ce magnifique épisode eut lieu au moment où le Seigneur entra dans Jérusalem, peu avant d’être arrêté par les soldats juifs, soumis à une persécution cruelle, et crucifié. Il ne vint pas comme un puissant conquérant sur un cheval de guerre, mais comme un messager de paix monté sur un âne.

Cependant, le fait qu’il était en réalité le vrai Roi d’Israël ne pouvait pas être caché. Des foules de gens du commun étaient prêts et disposés à lui donner sa juste place comme le Fils de David venant au nom du Seigneur. On ne peut douter que Dieu avait travaillé dans leurs cœurs pour les pousser à parler comme ils le firent. Le souvenir de ce moment pourrait-il jamais s’effacer de leurs pensées ? Nous ne pouvons pas l’imaginer.

L’autre face de la vérité concernant sa personne est exprimée au verset 11 : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth de Galilée ». Une telle réponse n’a pas la même signification que le « Fils de David … qui vient au nom du Seigneur ». Trop nombreux étaient ceux, en Israël, y compris les chefs, qui refusaient de croire ce que les foules savaient être vrai, à savoir que Jésus de Nazareth est véritablement le Fils de David, le Roi d’Israël.

Quelques jours seulement après cette acclamation enthousiaste de louange et d’honneur qui lui fut donnée par les foules, Jésus fut arrêté et devint la cible d’une amère persécution de la part des pharisiens et des scribes, qui le condamnèrent et le remirent au gouverneur romain, exigeant que lui aussi le condamne. Ces chefs religieux persuadèrent les foules de réclamer à grands cris que Jésus soit crucifié. Était-ce les mêmes voix qui l’avaient tellement honoré auparavant, et qui maintenant le rejetaient ? En vérité, combien les foules sont versatiles !

Matthieu 21:18-19

Et le matin, comme il retournait à la ville, il eut faim. Et voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; et il n’y trouva rien que des feuilles ; et il lui dit : que jamais aucun fruit ne naisse plus de toi ! Et à l’instant le figuier sécha.

1 février 2003

Israël avait d’abord été représenté symboliquement par une vigne (Ésaïe 5:7), qui a manqué à produire de bons fruits et a été coupée à cause de cela. La nation a été emmenée en captivité par des ennemis. D’abord par les Assyriens, et ensuite par les Babyloniens. Plus tard, de nombreux Juifs purent retourner dans le pays. Il est parlé de ce résidu de Juda comme d’un figuier planté dans une vigne (Luc 13:6). Telle était la situation au temps où le Seigneur Jésus était sur la terre.

Cependant, lorsqu’Il aurait désiré du fruit de cet arbre, Il n’y trouva pas de fruit, mais seulement des feuilles. Le Seigneur cherchait du fruit de Juda, mais au lieu du fruit de la foi, il n’y avait qu’une apparence extérieure de foi, une simple profession sans réalité. Qu’il est triste que les Juifs soient tombés dans des formes religieuses purement rituelles et vides, sans aucune foi vivante ! Les paroles du Seigneur étaient donc très solennelles. Le figuier ne porterait plus de fruit, à jamais ! — et le figuier a immédiatement séché, tout comme la nation d’Israël a séché, et a été laissée pendant des siècles dans cette condition de sécheresse.

De même que la vigne représente Israël selon la chair, et le figuier, Juda selon la chair, ni l’un ni l’autre ne portant du fruit pour Dieu, ni l’un ni l’autre non plus ne resteront tels : la chair est jugée pour toujours. C’est seulement quand Israël aura mis sa confiance dans le Seigneur Jésus que du fruit sera porté pour la gloire de Dieu. Le Seigneur dira alors : « De moi provient ton fruit » (Osée 14:8).

Matthieu 22:41-45

Les pharisiens étant assemblés, Jésus les interrogea : Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il fils ? Ils lui disent : De David. Il leur dit : Comment donc David, par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, en disant : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds ? Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ?

2 septembre 2006

C’était là une question à laquelle les pharisiens, malheureusement, ne pouvaient pas répondre. Il y a, certes, une merveilleuse réponse à cette question, mais que seuls les vrais croyants connaissent. Il est vrai que la prophétie, dans l’Ancien Testament, parle clairement de Christ, le Roi d’Israël, comme étant le Fils de David, car David fut, en Israël, le premier roi selon le choix de Dieu, et Dieu avait déterminé que Christ descendrait de sa lignée. En fait, le premier chapitre de l’évangile de Matthieu établit de droit officiel du Seigneur Jésus au titre de Roi d’Israël. Ce titre, il le reçut par Joseph, le mari de Marie, quoique Jésus n’ait pas été réellement le fils de Joseph, sauf sur le plan officiel. Luc, par contre, donne sa généalogie réelle comme fils de Marie (Luc 3:23, 38).

Les pharisiens avaient-ils la connaissance de ces faits ? Si oui, ils n’en tenaient pas compte, car ils ne voulaient pas reconnaître Jésus comme le Fils de David.

Mais le Seigneur Jésus les met en présence de la déclaration de David au Psaume 110:1 : « L’Éternel a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds ». Il est évident que Celui que David appelle « mon Seigneur » est le roi sous les pieds duquel Dieu, dans l’avenir, assujettira tous ses ennemis. Par conséquent, le Seigneur Jésus n’est pas seulement le Fils de David, il est aussi le Seigneur de David.

Quel fait étonnant ! Mais c’est seulement l’un des grands paradoxes de l’Écriture. Comme Roi d’Israël, Christ est bien réellement un Homme, mais il est plus qu’un Homme : il est le Seigneur de tous, le Fils éternel de Dieu. Thomas était bien conscient de cela quand il a vu le Seigneur Jésus ressuscité d’entre les morts ; il lui a dit : « mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20:28). En vérité, combien sont nombreux et variés les honneurs qui reviennent à juste titre à Celui qui est Seigneur et Roi.

Matthieu 24:2

Et lui, répondant, leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité, je vous dis : Il ne sera point laissé ici pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas.

23 juin 1999 et 30 novembre 2007

Le Seigneur Jésus a exprimé cette prophétie lorsque ses disciples Lui ont fait remarquer la magnificence du temple de Jérusalem, reconstruit par ordre du roi Hérode. Ils s’attendaient à ce que le Seigneur Jésus aussi soit impressionné, mais ce ne fut pas le cas. Pourquoi donc toutes les pierres devaient-elles être jetées en bas ? — Parce qu’Israël accordait plus d’honneur au temple qu’à Dieu, que le temple était destiné à honorer. De nombreux bâtiments anciens ont duré plus longtemps que le temple, mais Dieu a fait en sorte qu’Israël soit privé de temple depuis près de deux mille ans.

En l’an 70, le général romain Titus vainquit la ville de Jérusalem et la mit à sac, mais il donna l’ordre que le temple ne soit pas endommagé. Un soldat désobéit à cet ordre et jeta une torche allumée dans le temple. Il en résulta de grands dégâts, et le temple resta pendant quelque temps dans un état de ruine.

Ensuite, l’empereur romain Julien, dit Julien l’apostat, donna l’ordre aux Juifs de retourner construire le temple. Julien avait, pendant un temps, embrassé le christianisme, mais n’étant pas sauvé, il se dressa ensuite amèrement contre le nom même du Seigneur Jésus. Il connaissait la prophétie disant qu’il ne serait pas laissé pierre sur pierre du temple, et il décida de prouver que cette prophétie était fausse en faisant reconstruire le temple, car il y avait encore beaucoup de pierres restées là.

Les Juifs, toutefois, trouvèrent la place en tellement mauvais état qu’ils décidèrent de démolir le reste de l’édifice, en emportant toutes les pierres, pour reconstruire un nouveau bâtiment. Quand cela fut fait, Dieu intervint par la mort inattendue de Julien, ce qui empêcha les Juifs de même commencer à reconstruire ! Ainsi Julien ne fit que prouver l’exactitude de la prophétie !

Mais le Seigneur Jésus construit aujourd’hui un temple qui durera jusque dans l’éternité ! Tandis que toutes les œuvres des hommes sont détruites, comme il est réconfortant de voir le travail de Dieu se poursuivant à travers toutes les générations et demeurant éternellement. Ce temple est édifié sur un fondement solide, « Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre du coin, en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît pour être un temple saint dans le Seigneur ; en qui vous aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit » (Éphésiens 2:20-22). Ainsi, la maison de Dieu, aujourd’hui, c’est l’Église de Dieu, tous les vrais croyants unis en un pour être à l’honneur du Seigneur Jésus pour l’éternité.

Matthieu 24:45-47

Qui donc est l’esclave fidèle et prudent que son maître a établi sur les domestiques de sa maison pour leur donner leur nourriture au temps convenable ? Bienheureux est cet esclave-là que son maître, lorsqu’il viendra, trouvera faisant ainsi. En vérité, je vous dis qu’il l’établira sur tous ses biens.

19 janvier 1987

Ce serviteur fidèle est mis en contraste avec celui des versets suivants qui est appelé méchant, qui bat les autres serviteurs au lieu de leur donner leur nourriture. Pour le premier serviteur, la venue du Seigneur est une bénédiction merveilleuse ; pour le second, cette venue sera un jugement sans miséricorde. Le premier est un croyant véritable. Pour lui, le Seigneur viendra plus de sept ans avant Sa venue pour le second. Car il y a deux phases distinctes de la venue du Seigneur. La première, c’est pour prendre tous les vrais croyants hors de ce monde, dans la maison du Père. Toutes les œuvres bonnes de ce serviteur-là seront pleinement récompensées, et dans le règne à venir de mille ans, tous les serviteurs fidèles seront établis sur toutes les possessions du Seigneur Lui-même. Ceci est une grâce merveilleuse.

La seconde phase de la venue du Seigneur sera pour juger avec justice tous ceux qui ont refusé Sa grâce, ou qui, comme dans le cas du mauvais serviteur, ont abusé des privilèges en méprisant avec orgueil les vrais serviteurs de Dieu, qui sont, par suite, ceux du Seigneur Lui-même. Quelquefois, quand l’Écriture parle de la venue du Seigneur, les deux phases peuvent être sous-entendues. Cependant, il y a toujours une distinction entre elles.

Le croyant attend le Seigneur Lui-même. Il est prêt à L’accueillir lorsqu’Il viendra, et dans l’intervalle, il recherche la bénédiction réelle des autres. Le mauvais serviteur ne veille pas du tout, et n’est pas du tout préparé à cette venue terrible du Seigneur en jugement.

Puissions-nous être fidèles et prudents, étant attentifs aux besoins des autres, et attendant à tout moment notre Seigneur.

Matthieu 25:1-4

Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, après avoir pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux. Or cinq d’entre elles étaient folles et cinq sages. Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles, alors que les sages prirent de l’huile dans leurs vases avec leurs lampes.

9 septembre 2006

L’Époux, ici, c’est le Seigneur Jésus lui-même. Les vierges sont les personnes qui professent officiellement être chrétiennes. Mais beaucoup de soi-disant chrétiens n’ont aucune intelligence de ce qu’est un chrétien — ceux-là sont les vierges folles. Les vierges sages illustrent ceux qui sont véritablement nés de nouveau et qui ont assez de sagesse pour prendre non seulement des torches — ce qui parle de témoignage — mais aussi de l’huile pour employer les torches. L’huile parle du Saint Esprit qui habite dans le vase (le corps du croyant). Combien l’huile est-elle une nécessité essentielle pour alimenter la lumière du témoignage du croyant !

Malheureusement, les vierges s’étaient toutes endormies, exactement comme les gens ne sont plus conscients du fait que le Seigneur Jésus va venir tout à coup. Mais elles sont soudain réveillées par un grand cri : « Voici l’époux ! » Elles se lèvent, et mettent en état leurs lampes pour se préparer à rencontrer l’époux. Les vierges folles, épouvantées, font appel aux vierges sages pour qu’elles leur donnent un peu de leur huile car, disent-elles, leurs lampes s’éteignent. Elles essaient de les allumer, mais sans huile les lampes vacillent et s’éteignent.

Les vierges sages disent aux folles d’aller s’acheter de l’huile. Le croyant, en fait, reçoit le Saint Esprit gratuitement, directement du Seigneur, aussi il ne peut pas partager avec d’autres ce don magnifique. Les vierges folles sont allées acheter de l’huile, mais c’était trop tard.

L’époux est venu, et celles qui étaient prêtes sont allées avec lui aux noces, puis la porte a été fermée. Les autres vierges sont arrivées ensuite, mais il n’est pas mentionné d’huile, cependant elles voulaient entrer, mais cela leur est refusé. En conclusion, assurez-vous bien, pendant qu’il en est encore temps, que vous possédez l’huile du Saint Esprit, reçu comme don de Dieu.

Matthieu 25:34-36

Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé depuis la fondation du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli ; j’étais nu et vous m’avez vêtu ; j’étais malade et vous m’avez visité ; j’étais en prison et vous êtes venus auprès de moi.

16 septembre 2006

Cette déclaration apporte un éclairage sur ce qui se passera lorsque « le Fils de l’homme viendra dans sa gloire », après que l’Église aura été enlevée, et à la fin de la grande tribulation qui suivra. Nous, comme croyants, nous serons les témoins de ce grand événement depuis notre place dans la gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant le Seigneur Jésus, et parmi elles, des personnes, individuellement, seront désignées pour se tenir à sa droite, et d’autres, placées à sa gauche. Ceux qui sont à sa droite sont appelés « brebis », ceux qui sont à sa gauche, « chèvres ».

Dans le verset ci-dessus, c’est aux brebis que le roi s’adresse, et qu’Il approuve en termes précis. Ce qui ressort essentiellement, c’est la manière dont elles ont traité le Seigneur lui-même lorsqu’Il était dans des circonstances éprouvantes, que ce soit la faim ou la soif, ou lorsqu’Il était étranger ou nu, ou malade ou en prison.

Ces personnes ne comprenaient pas cela, car elles savaient qu’elles n’avaient pas apporté ce genre d’aide au Seigneur lui-même. Mais Il leur assura qu’Il considérait qu’ils lui avaient fait cela à lui-même, parce qu’ils l’avaient fait à ses frères — c’est-à-dire, sans aucun doute, à des croyants juifs qui avaient été amenés à connaître le Seigneur Jésus à travers les épreuves terribles de la grande tribulation. Qu’il est merveilleux que le Roi estime que tout ce qui est fait aux siens est fait en réalité à lui-même — et Il le récompensera.

En contraste avec cela, les chèvres ont montré leur vrai caractère par la mauvaise manière dont elles ont traité les frères du roi, et elles en subiront les conséquences : peines et hontes indicibles pour l’éternité.

Matthieu 26:6-10

Comme Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, une femme, qui avait un vase d’albâtre plein d’un parfum de grand prix, s’approcha de lui et le répandit sur sa tête alors qu’il était à table. Voyant cela, les disciples en furent indignés et dirent : À quoi bon cette perte ? Car ce parfum aurait pu être vendu pour une forte somme et donné aux pauvres. Jésus, le sachant, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a fait une bonne œuvre envers moi.

23 septembre 2006

Cette scène eut lieu peu de temps avant que le Seigneur Jésus soit crucifié, et cette femme, Marie de Béthanie, avait évidemment pris à cœur les paroles du Seigneur, à savoir qu’il devait souffrir et mourir, bien que les disciples n’aient pas accepté cette pensée. Nous trouvons la même scène en Jean 12, où il est dit que Marie oignit les pieds du Seigneur avec le parfum. Il est certain qu’elle fit les deux choses, mais parce que Christ est le Fils éternel de Dieu, il était plus opportun que ce soit les pieds qui soient mentionnés en Jean ; tandis qu’en Matthieu, il est insisté sur sa tête, parce que Christ est vu comme Roi.

Mais bien que le Seigneur ait dit qu’on se souviendrait de cette action au cours des âges, les disciples restaient aveugles devant la signification de la valeur qu’avait l’action de Marie aux yeux du Seigneur Jésus. Dans l’évangile de Jean, il est dit que Judas était le premier à faire des objections, non pas en fait parce qu’il se souciait des pauvres, mais parce qu’il aurait voulu garder pour lui-même le prix du parfum. Mais il est triste que les autres disciples se soient joints à lui pour protester.

C’est cependant une chose trop commune que les hommes attachent plus d’importance aux besoins humains qu’au fait de donner au Seigneur Jésus la place d’honneur et de dignité à laquelle il a droit. Il a dit, au sujet de l’action de Marie, qu’elle l’avait faite en vue de sa sépulture. Ce n’était pas pour elle une pensée superficielle que le fait imminent du sacrifice de Christ et de son ensevelissement — même si celui-ci devait être suivi, de façon certaine, par sa résurrection. D’autres femmes, après la mort du Seigneur Jésus, vinrent pour oindre son corps — mais c’était trop tard, car il était ressuscité. Veuille le Seigneur nous donner quelque peu de la foi de cette chère servante, qui sut donner au Seigneur la première place !

Matthieu 26:30

Et ayant chanté un hymne, ils sortirent et s’en allèrent à la montagne des Oliviers.

19 avril 1992

En cette nuit mémorable, juste avant que le Seigneur Jésus aille à la croix, la manière dont Il introduisit la Cène est d’une touchante simplicité. Tout est centré sur la réalité solennelle de l’imminence de Sa crucifixion, bien que les disciples n’aient pas discerné cela. Le Seigneur désire que ses disciples se souviennent de Lui. Il emploie les produits de base de la vie — le pain et le vin — des choses faciles à se procurer.

Le Seigneur exprima aux disciples les paroles de Dieu, Il pria, et ils chantèrent un hymne. D’autre part, ce moment précieux est caractérisé par l’absence d’un ordre ou d’un arrangement prescrit à observer. Cela même devrait nous parler de manière profonde. Il y avait là quelques hommes, qui avaient le cœur étreint parce que leur Seigneur leur avait dit qu’Il allait les quitter, rassemblés dans une chambre haute, sans aucun arrangement compliqué, mais qui avaient devant eux la froide réalité de la mort — la mort du Seigneur de gloire. Dans un tel moment, ils devaient avoir — et nous de même — les pensées et le cœur dirigés vers Lui, et non pas sur des règles et des arrangements, ou sur un modèle quelconque de déroulement de la réunion.

Ceci serait-il contraire à un ordre convenable ? Absolument pas. Mais si Christ est notre véritable Objet, l’Esprit de Dieu conduira d’une manière ordonnée qui n’est pas l’ordre humain. Il donnera aux croyants la déférence convenable les uns envers les autres, parce que nous avons tout d’abord devant nous Christ, le Seigneur Jésus. Il nous conduira peut-être une fois d’une certaine manière, une autre fois d’une autre manière. Il se peut que nous préférions la manière dont Il nous dirige une certaine fois, mais nous devons nous garder de céder à nos préférences. Que le Seigneur continue à nous conduire, et Il sera honoré.

Matthieu 26:63-64

Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel.

27 septembre 1998

Le Seigneur Jésus ne répondit pas un mot à toutes les fausses accusations portées contre Lui, mais quand Il fut adjuré par le souverain sacrificateur de dire la vérité concernant ce qu’Il était, le Fils de Dieu, Il répondit : « Tu l’as dit », autrement dit : Ce que tu as dit, c’est un fait avéré. Mais le Seigneur ajouta ce qui aurait dû toucher profondément le cœur de ceux qui l’entendaient. Quel homme autre que Celui qui disait toujours la vérité aurait osé dire que Ses accusateurs verraient « le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel » ?

N’est-ce pas extraordinaire à nos yeux que le Fils de l’homme sans péché n’ait pas tenté quoi que ce soit pour se défendre contre les accusations du concile juif ? Plus tard, lorsqu’Il fut amené devant Pilate, le gouverneur romain, Il ne répondit pas non plus à aucune accusation, « en sorte que le gouverneur s’en étonnait fort » (Matthieu 27:14). Pilate savait que les gens, en général, se débattaient pour nier les accusations, vraies ou fausses, portées contre eux. Mais cet Homme était différent. Il ne se battrait pas pour ses droits propres, toutefois Il déclarerait nettement Qui Il était.

Cette fidèle simplicité de la part du Seigneur Jésus aurait dû engager les pharisiens et les principaux sacrificateurs à prendre à cœur les paroles fermes et précises du Seigneur relatives à Sa venue en puissance et en gloire. Mais ils étaient endurcis dans leur incrédulité froide et irraisonnée.

Matthieu 27:19

Et comme il était assis sur le tribunal, sa femme lui envoya dire : N’aie rien à faire avec ce juste ; car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui à son sujet dans un songe.

21 septembre 1997 et 5 juillet 1998

Qui aurait pensé que la femme de Pilate, le juge, aurait rendu un tel témoignage quant à la justice du prisonnier, le Seigneur Jésus ? On aurait pu penser que cela aurait un effet très marqué sur Pilate, mais malgré cela, et bien qu’il ait dit publiquement : « Je ne trouve aucun crime en cet homme » (Luc 23:4), Pilate se laissa influencer par la détermination perverse des sacrificateurs, et livra le Seigneur pour qu’Il soit crucifié.

La femme de Pilate ne fut toutefois pas la seule à rendre un témoignage inattendu au caractère sans péché du Seigneur Jésus. Judas, qui avait trahi Christ, quand il vit que Jésus était condamné par les pharisiens et les principaux sacrificateurs, rapporta l’argent de la trahison en leur disant : « J’ai péché en livrant le sang innocent ». Mais ce témoignage frappant fut méprisé et refusé par les conducteurs juifs, qui étaient décidés à mettre à mort le Seigneur.

Un autre témoin très étonnant fit entendre sa voix quand le Seigneur était cloué sur la croix. Deux brigands étaient crucifiés avec Lui, un de chaque côté. Tout d’abord, ils se moquèrent tous les deux de la Victime sainte sur la croix centrale. Mais quand l’un d’eux insulta le Seigneur avec insolence, en Lui disant : « N’es-tu pas le Christ, toi ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi » (Luc 23:39), l’autre brigand, étonnement — peut-être parce qu’il avait entendu le Seigneur prier : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23:34) — reprit son compagnon par ces mots : « Et tu ne crains pas Dieu, toi, car tu es sous le même jugement ? Et pour nous, nous y sommes justement, car nous recevons ce que méritent les choses que nous avons commises ; mais celui-ci n’a rien fait que ne doive pas se faire » (Luc 23:40, 41). Beaucoup de personnes ont entendu ce témoignage, car il y avait des foules qui entouraient la croix, et les gens n’oublieraient pas ce témoignage inattendu.

Le centurion romain, qui était désigné pour l’exécution du Seigneur Jésus, avait certainement assisté à de nombreuses crucifixions, mais jamais à aucune semblable à celle-là. Il fut tellement frappé qu’il déclara ouvertement : « En vérité, cet homme était juste » (Luc 23:37) — ce que les autres savaient aussi être la vérité. Seule la haine de la vérité provenant d’un cœur froid pouvait nier un tel témoignage.

Les chefs juifs entendirent le témoignage de Judas rendu à l’innocence du Seigneur Jésus — Pilate, celui de sa femme — et les foules, celui du brigand, puis du centurion. Bien sûr, c’est Dieu qui était derrière eux tous.

Matthieu 27:4, 19 et Luc 23:4, 41, 47

J’ai péché en livrant le sang innocent … N’aie rien à faire avec ce juste.

Je ne trouve aucun crime en cet homme … Celui-ci n’a rien fait que ne se dût faire … En vérité, cet homme était juste.

25 décembre 1988

Au moment où Christ était crucifié, les paroles ci-dessus furent prononcées par cinq personnes différentes, que nous considérerions comme des témoins les plus inattendus. Le premier, c’était Judas, celui qui avait trahi le Seigneur Jésus. Il vint exprimer sa confession aux principaux sacrificateurs et aux anciens après avoir vu que le Seigneur avait été condamné dans leur concile. Qui aurait pensé que cet homme fourbe rendrait un tel témoignage à l’innocence du Seigneur Jésus ?

Le second témoin, c’est la femme de Pilate, qui fit parvenir à son mari un avertissement solennel, lui disant de ne pas s’impliquer dans le jugement de cet Homme juste. Elle rendit ce témoignage parce que Dieu lui avait envoyé un rêve qui l’avait beaucoup troublée. On ne s’attendrait pas du tout à un témoin de ce genre.

Le troisième témoin, c’est Pilate, le juge romain, qui n’aimait pas les Juifs, mais qui ne pouvait rendre un jugement autre que celui de dire qu’il ne trouvait aucun crime dans ce Prisonnier inhabituel. Et il répéta cela au moins trois fois.

Le quatrième témoin, c’est un brigand qui était crucifié à cause de ses méfaits. Il s’était d’abord joint à un autre criminel pour insulter violemment le Seigneur Jésus, mais son cœur fut changé pendant qu’il était pendu à la croix. Il confessa ses péchés, et rendit fermement témoignage que Christ n’avait rien fait de mal. Comme il est également inattendu qu’un criminel justifie un autre Homme condamné !

Le cinquième témoin est aussi des plus surprenants. Le centurion, qui avait la responsabilité de l’exécution de la sentence contre le Seigneur, après avoir entendu Ses paroles et après L’avoir vu souffrir et mourir, déclara avec une conviction absolue que « cet Homme était juste ».

C’est Dieu qui avait produit ces témoignages.

Matthieu 27:46

Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

5 janvier 1997

Pendant toute la nuit le Seigneur Jésus avait été soumis à une cour qui n’était qu’une contrefaçon de justice, avec de faux témoins dont les témoignages ne s’accordaient pas, et où, sans s’enquérir avec calme et droiture de ce que le Seigneur avait réellement fait et enseigné, le souverain sacrificateur et sa cour devinrent ses accusateurs acerbes. Toute la nuit ils l’avaient couvert de moqueries et d’injures, Le frappant et Lui crachant au visage.

En emmenant Jésus, au petit matin, à la salle de jugement de Pilate, les Juifs exigèrent de Pilate qu’il impose à Jésus la peine de mort. La loi romaine n’autorisait pas les Juifs à condamner personne à mort. Cependant les Juifs étaient déterminés à ce qu’Il mourût, bien qu’ils n’aient pu apporter aucune charge valable contre Lui. Pilate répéta plus d’une fois qu’il ne trouvait aucun crime en Lui, mais les Juifs réclamèrent Sa mort à grands cris.

Pilate, contre sa propre conscience, rendit la sentence de mort contre le Seigneur de gloire. Ses soldats traitèrent Jésus avec une violence et des insultes haineuses avant de L’élever sur une croix, en continuant, avec les Juifs, à L’accabler d’injures.

Tout cela, et plus encore, le Seigneur le supporta avec calme et dignité, ne répondant pas, et ne se défendant même pas. Puis, à midi, des ténèbres complètes obscurcirent la terre jusqu’à 3 heures, quand Jésus cria d’une voix forte, disant : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Cela, c’était infiniment plus que les souffrances que les hommes Lui avaient infligées, et Il le ressentait beaucoup plus que nous ne pouvons même l’imaginer. Ne savait-Il pas pourquoi Dieu L’avait abandonné ? — Il le savait bien, mais ce cri devait attirer l’attention de toute l’humanité. Il souffrait là pour nos péchés, connaissant une angoisse au-delà de tout ce que nous pouvons comprendre, par entier dévouement à Dieu et par un amour sans bornes envers nous. Nous pouvons bien nous prosterner à Ses pieds, Lui rendant reconnaissance et adoration !

Matthieu 27:45-46

Mais depuis la sixième heure, il y eut des ténèbres sur tout le pays, jusqu’à la neuvième heure. Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

8 octobre 1995

C’est là le cri le plus impressionnant, le plus terrible, le plus angoissant que l’histoire n’ait jamais connu. Le Seigneur Jésus avait été élevé sur la croix à 9 heures du matin, objet de la moquerie et de la dérision des hommes pendant trois heures — après qu’ils aient déjà accumulé les injures sur Lui déjà au cours de toute la nuit précédente et jusqu’à ce qu’Il soit crucifié. Mais qu’ont pu penser les gens quand, à midi, le soleil a été obscurci et que des ténèbres ont couvert tout le pays ?

Dieu est intervenu à ce moment-là, non pas pour justifier ou délivrer Celui qui, saint et sans péché, souffrait sur la croix, ni pour appliquer un terrible jugement sur ceux qui osaient insulter et persécuter son Fils bien-aimé, mais pour faire tomber le plus terrible jugement sur cet Homme de douleurs saint et innocent ! Qui n’aurait jamais pu penser qu’une telle chose soit possible ? Qui aurait pu imaginer que, à l’heure de la plus profonde angoisse de Celui qui était absolument sans péché, Dieu, le Dieu absolument fidèle et juste, L’abandonnerait complètement ?

Mais voici la réponse qui nous confond : Jésus a souffert et Il est mort comme Celui qui « a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2:24), qui est « devenu malédiction pour nous » (Galates 3:13). C’était là une angoisse dépassant toute notre compréhension, lorsque Celui qui était infiniment pur et sans péché a supporté le poids immense de la culpabilité que nous avions accumulée.

Son appel, d’une voix forte, était destiné à être entendu de nous, afin que nous nous enquérions, en toute révérence, de sa signification, et que nous apprenions que nous étions nous-mêmes responsables de cette agonie qu’Il endura seul lorsqu’Il fut fait malédiction pour nous. C’est sur ce seul fondement que tout vrai croyant peut savoir que ses péchés sont jugés et ôtés pour toujours.

Matthieu 27:46

Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

7 février 1993

Quel Israélite assistant à cette scène, la plus terrible de toute l’histoire, la plus déchirante pour le cœur, a jamais pu oublier ce cri sans égal de souffrance et d’angoisse ? Les soldats romains, hommes des nations, pouvaient penser que le Seigneur Jésus appelait Élie, mais les Juifs étaient plus à même de comprendre.

Ils avaient vu cet humble Homme de douleurs, pris et exposé à la persécution amère du concile des Juifs, restant cependant dans une dignité calme, sans être intimidé, ne pliant pas devant eux, quoiqu’ils aient usé de tous les moyens pour chercher à Lui faire montrer quelque signe de peur. Mais il n’était pas possible de susciter en Lui des pensées de crainte ou de colère, et ses lèvres bénies ne prononcèrent pas un mot pour protéger sa vie ou pour exprimer de l’amertume envers eux.

Ils avaient vu le Seigneur Jésus devant Pilate, le gouverneur romain, maintenir le même calme parfait, ne répondant à aucune des accusations portées contre lui, supportant sans réagir les insultes grossières des Juifs, des Romains, et du juge romain. Il avait bien parlé pour la gloire de Dieu mais pas pour la Sienne propre.

Ils L’avaient vu, dans une tranquillité parfaite, quand Il était emmené pour être crucifié, disant aux femmes de Jérusalem qui pleuraient, de ne pas pleurer sur Lui mais sur elles-mêmes et sur leurs enfants. Ils avaient entendu les paroles d’infinie bonté de Jésus sur la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Mais qu’en était-il des paroles de Jésus à la fin des trois heures de ténèbres : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Comme elles ont dû brûler dans les cœurs de beaucoup de ceux qui les ont entendues ce jour-là ! Ne pénètrent-elles pas aussi jusqu’au plus profond de nos cœurs, lorsque nous considérons que le Seigneur Jésus portait alors le jugement terrible dû à nos propres péchés ? Seigneur souffrant, Seigneur merveilleux !

Matthieu 28:2-4

Et voici, il se fit un grand tremblement de terre ; car un ange du Seigneur, descendant du ciel, vint et roula la pierre, et s’assit sur elle. Et son aspect était comme un éclair, et son vêtement blanc comme la neige. Et de la frayeur qu’ils en eurent, les gardiens tremblèrent et devinrent comme morts.

7 juillet 1994

Deux faits extraordinaires ont eu lieu à peu de temps d’écart, accompagnés de tremblements de terre envoyés par Dieu. Le premier, la crucifixion du Fils de Dieu, s’est accompagné d’un obscurcissement total du soleil pendant trois heures. Qui oserait dire que ce n’était qu’une simple coïncidence ? Quoi que ce soit que les hommes puissent penser qu’ait été la raison de cette obscurité, toute personne honnête doit reconnaître ceci : Dieu attirait spécialement l’attention sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’une mort ordinaire, mais que Celui qui avait été crucifié était absolument bon, fidèle et véritable, le seul qui n’ait jamais mérité la mort.

Le second fait étonnant eut lieu trois jours après le premier, avant que les hommes aient eu le temps d’oublier ce qui les avait touchés au plus profond de leur cœur. C’était parfaitement en accord avec ce que le Fils de Dieu avait prédit : après trois jours, Il ressusciterait.

Ce second tremblement de terre fut accompagné de la vue d’un ange, d’apparence terrible, qui roula la pierre de devant le tombeau où le Seigneur avait été enseveli, et s’assit sur la pierre. Les gardiens du temple en furent pétrifiés de peur. Mais dans le tombeau, il n’y avait personne. Christ était ressuscité et était sorti de la tombe avant que la pierre soit roulée. Miracle merveilleux de la grâce et de la puissance de Dieu ! Le tremblement de terre, et l’ange roulant la pierre, étaient les témoins que Dieu employait pour attirer l’attention de tous, en tout lieu, sur le fait extraordinaire mais réel que Christ, le Seigneur, est ressuscité d’entre les morts.

Ces choses exigent une réponse de la part de chacun individuellement. Celui qui est honnête considérera les faits et prendra une sage décision !

Matthieu 28:18-20

Alors Jésus s’approcha et leur parla ainsi : Toute autorité m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à l’achèvement du siècle.

30 septembre 2006

Quelle conclusion vraiment magnifique que celle de l’évangile selon Matthieu. Le roi d’Israël a passé par les eaux profondes de l’angoisse de la croix du Calvaire. Il a porté là, seul, le jugement que méritait son peuple, mais qu’il a assumé dans sa grâce insondable, le supportant tout entier en perfection absolue. C’est pourquoi Dieu, avec justice, l’a ressuscité d’entre les morts, et lui a donné tout pouvoir dans les cieux et sur la terre. L’ascension du Seigneur Jésus n’est pas mentionnée ici, comme elle l’est en Marc et en Luc, et à laquelle le Seigneur lui-même se réfère en Jean 20:17 — parce que l’autorité du Roi a tout autant d’importance pour la terre que pour le ciel.

La mission que le Seigneur donne à ses disciples est également différente de celle des autres évangiles, parce qu’Il se place au point de vue du royaume qu’il a établi sur la terre. Il donne aux disciples l’autorité pour baptiser, parce que le baptême parle de l’entrée dans le royaume des cieux. Le baptême n’est pas l’entrée dans l’Église, car seul le baptême du Saint Esprit introduit dans l’Église de Dieu. Le Seigneur Jésus avait dit auparavant à Pierre qu’il lui donnerait les clefs du royaume des cieux (Matthieu 16:19). Le baptême est l’une de ces clefs, et l’enseignement en est une autre, comme cela est impliqué dans le passage ci-dessus.

Pierre a effectivement employé ces clefs en Actes 2, où nous le trouvons, le premier, à proclamer la vérité de l’Évangile à un grand nombre de personnes à Jérusalem (versets 14, 36). Quand la Parole a produit un sérieux réveil dans les cœurs des auditeurs, et qu’ils ont demandé ce qu’ils devaient faire, Pierre leur a dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ ». Et quels grands résultats il y a eu !